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En dépit de son graphisme très soigné, je n'ai pas du tout accroché à ce premier tome. Si les dessins m'ont plu, l'intrigue, elle, ne m'a pas convaincue. A mes yeux, l'intrigue est dépourvue de fil conducteur. Seul le personnage principal, Yoshi, pourrait être qualifié de fil conducteur dans le sens où l'histoire s'articule autour de lui. Le problème est que tout le restant manque de cohérence. Tout au long de ma lecture, je me suis demandé quel était vraiment le propos de la BD. Récit d'apprentissage ? Thriller ? Hommage à la culture japonaise ? Histoire de gangs ? Un peu de tout mais pas grand chose au final... Au départ, je pensais que ce premier tome allait nous montrer la "reconversion" de Yoshi, son immersion dans l'univers du tatouage. Mais en réalité, en l'espace d'une page, le voilà déjà devenu un maître dans l'art du tatouage. Dommage, il aurait été intéressant d'observer son apprentissage. Je me suis ensuite dit que l'intrigue allait sûrement revenir sur le passé de Yoshi en tant que membre d'un gang. Peut-être ses anciens camarades allaient-ils revenir se venger de celui qui a quitté ? Mais non, rien de tel. Alors, que raconte vraiment cette histoire ? Eh bien, franchement, je ne sais pas. Ce qui est certain, c'est que tout dans cette BD évoque le Japon et sa culture, si complexe à cerner tant elle est plurielle. Le désir d'immerger le lecteur dans cet univers est clairement visible dans le texte. Le scénariste multiplie l'utilisation de termes originaux. Si ce choix est compréhensible, il ne facilite cependant pas la compréhension du texte. D'autant plus que la traduction des mots se trouve dans un glossaire en fin d'ouvrage. Lors de la lecture, on passe donc son temps à faire des allers-retours entre les pages et le glossaire. Il aurait peut-être été plus judicieux d'insérer des notes de bas de page. "Tebori" est la preuve qu'en bande dessinée, un graphisme séduisant ne suffit pas. Il faut aussi un scénario solide et ce n'est le sentiment que j'ai eu... + Lire la suite |