Je crois que le handicap, comme toute « anormalité », est un cadeau pour soi et pour l’humanité : il est un accélérateur de conscience qui rend visible toutes les erreurs de pensée que nous ne voulons pas voir et nous pousse dans nos retranchements.
Même si l’esprit de victime tendant à nous maintenir dans l’immobilisme est tenace, la multiplication de ces événements « indésirables » crée une brèche dans l’armature de l’ego. Ils finissent par nous faire plier, nous mettre à genoux, cette posture qui nous rapproche du sol dans un rappel à l’humilité, à l’humus intérieur.
Non pour nous écraser, mais pour nous aider à nettoyer ce qui nous empêche de sentir notre lien d’amour avec les autres, avec la Terre, avec le Tout.