Si cette pièce vous laisse froids, mes pauvres amis croyez-moi, c'est que vous êtes déjà morts ! Ça claque comme une détonation, ça siffle à vos oreilles mieux qu'un tir de mortier et ça fait mouche six fois sur quatre. Emmanuel Roblès a sorti le grand jeu et nous autres, il ne nous reste plus qu'à lui tirer notre chapeau criblé de mitraille.
En relisant l'autre jour ma vieille critique de Montserrat, je ne m'en trouvais pas satisfaite. J'ai donc relu la pièce (pour la troisième fois, à plus de dix ans d'intervalle à chaque fois) pour voir si elle me ferait toujours le même effet qu'en mes jeunes années.
Car mon premier contact avec cette pièce ne date pas d'hier. Rendez-vous compte, j'étais jeune alors, lycéenne je crois bien, c'est tout dire. J'étais encore une toute petite gamine impressionnable qui faisait un pas de côté quand elle voyait une goutte de sang. Et bang ! j'en avais pris plein les mirettes avec cette pièce. Un double soufflet bien posé, aller-retour : rien vu venir, tombée sur les fesses.
Lorsqu'un peu moins jeune, forte de quelques expériences littéraires supplémentaires et d'avoir un tout petit peu vécu je me suis re-colletée à Montserrat, l'effet produit fut le même (en mieux) : à terre, inanimée.
Et maintenant que me voici beaucoup moins jeune, avec des plis qui se forment un peu partout, une mémoire qui n'est plus ce qu'elle était et un tour de taille qui a des ambitions de grandeur, me voilà toujours aussi abasourdie (avec la surprise en moins tout de même) par ce somptueux joyau d'écriture.
Quelle force dans votre écriture Monsieur Roblès ! vous m'impressionnez. Alors d'accord, la force c'est bien, c'est beau, c'est séduisant mais ce que j'aime surtout, plus que tout, plus que l'impact brut du texte, c'est cette intelligence, cette luminescence qui émane de vous Monsieur Roblès. Chapeau bas Monsieur Roblès, très, très bas.
Comment dire haut et fort, sans dire, tout en disant ? Pas facile comme schéma de départ non ?
Que veut-il dire haut et fort ? Non au joug, à l'enclume, au carcan, à la barbarie que faisaient peser les états coloniaux sur leurs colonies.
Que veut-il dire sans dire ? Critiquer la politique de la France sans parler jamais de la France.
Que veut-il dire tout de même ? Les massacres, la répression, la violence n'aboutissent jamais à rien, quand un phénomène est enclenché, il finira par l'emporter, quoi qu'on fasse pour s'y opposer.
Nous sommes au lendemain de la seconde guerre mondiale. La France a été traumatisée par la guerre et par ses bourreaux, mais elle ne cesse pas néanmoins de se comporter elle-même en bourreau dans ses colonies, Indochine, Algérie, etc.
Emmanuel Roblès est algérien. Il ne peut pas ne pas ressentir en ses chairs la meurtrissure des massacres organisés par des Français à Sétif, Guelma et Kherrata en 1945. Il ne peut pas ne pas ressentir dans les colonies françaises d'alors une forte aspiration, une incoercible velléité à l'indépendance. Mais comment le dire ?
Et c'est là que le trait de génie de l'auteur est le plus saillant. Il arrive à dénicher des entrailles de l'histoire un cas analogue, en tous points similaire à la situation qu'il vit : la guerre d'indépendance sud-américaine face à l'Espagne au début du XIXeme siècle et au lendemain du traumatisme pour l'Espagne de la déferlante de Napoléon sur son sol. Tout y est rigoureusement transposable point par point ; du grand art.
Quelque part dans l'actuelle Colombie ou le Venezuela, au XIXème siècle, région encore sous le joug de la couronne d'Espagne mais animée par les revendications d'indépendance de Miranda. Les Espagnols croient tenir le bon bout en ayant éliminé ce dernier. Mais son principal lieutenant, Bolivar, a repris les affrontements sous forme de guérilla.
Mais il est acculé ce Bolivar, mais il est blessé Bolivar, malade, cerné de près par les troupes espagnoles qui ont refermé la souricière. Il va tomber Bolivar, c'est sûr, mais…
mais Montserrat, officier espagnol écoeuré par la barbarie des siens à l'égard des autochtones, Montserrat, devenu partisan des indépendantistes de Simon Bolivar, Montserrat a joué le rôle de la taupe…
Izquierdo, son supérieur, est fou de rage ; échouer si près du but, quand il pensait tenir Bolivar au collet. Mais Izquierdo sait ; il a appris qui l'a trahi et va mettre tout en oeuvre, au besoin un chantage machiavélique, pour faire avouer Montserrat, lui faire cracher le morceau d'où se planque Bolivar. Izquierdo, le plus formidable " méchant " que j'ai jamais lu, Izquierdo, l'adversaire de Montserrat est magistral de cynisme et de cruauté.
Montserrat, tiraillé entre sa conscience morale et la réalité crue tiendra-t-il bon ? Il y a un proverbe qui dit : « choisir, c'est renoncer ». À quoi Montserrat va-t-il donc renoncer ? Un huis-clos incroyable, un chantage odieux mais sublime, une oeuvre tellement forte qu'il ne vous reste plus d'autre choix que de la lire. C'est court et quand vous avez plongé le nez dedans vous n'en sortez plus, vous êtes coincés, jusqu'à la dernière tirade, vos yeux vous happent. du coup l'histoire est pliée en quelques heures (quelques minutes si vous êtes rapides !) et vous en garderez un souvenir à vie durant.
On peut lire beaucoup de messages dans cette pièce coup de poing, au premier rang desquels, une dénonciation des exactions des colonisateurs envers les colonisés comme je l'ai dit plus haut. Mais, il semble également évident que l'auteur cherche à nous interpeller, du plus haut et du plus fort de son art, sur le génocide des juifs perpétrés par le régime nazi. Jugez plutôt à l'aide de l'extrait suivant (Acte III, Scène 8) :
« IZQUIERDO : Deux millions ? (Un temps.) Non... Pas extraordinaire ! Je t'assure que je me sens capable d'exterminer tes deux millions de Vénézuéliens. Ce serait question de temps et de patience. Il faudrait qu'on me fournisse une longueur de corde suffisante pour économiser les balles. Sans quoi, je ne vois pas où serait la difficulté... Non. Je ne vois vraiment pas... Et je te signale ces cabanes de bois, faciles à construire, dans lesquelles on peut griller jusqu'à cent cinquante condamnés à la fois !
MONTSERRAT : Canaille !
IZQUIERDO : Mais pourquoi ? Quand l'église a voulu extirper l'hérésie en Espagne, elle a fait mourir autant d'hérétiques que cela lui a paru nécessaire... Et tu sais qu'elle a réussi.
MONTSERRAT : Elle a tué les hérétiques. Pas l'hérésie. »
Cette pièce, vous l'aurez compris, est un brillant manifeste contre la barbarie universelle, de tous temps et en tous lieux. S'il a souhaité déplacer l'action loin (dans l'espace et le temps) c'est à mon avis aussi pour cela. Sa harangue semble claire : peu nous importe qu'il soit en Arménie, au Cambodge, il y a deux jours, il y a mille ans ; un génocide reste un génocide et nous devons bien fourrer ça dans la tête de nos enfants. Il n'y a pas de petits génocides ou de génocides acceptables ou de génocides moins horribles que d'autres.
Bref, plus jamais ça, à aucun prix, que ce soit sous nos fenêtres ou à l'autre bout de la vie, nous ne pouvons rester résignés. Mille mercis Monsieur Roblès pour cette pièce dont j'ai encore le bleu dans la mâchoire après plus de deux décennies. Je n'ai pas l'impression d'être particulièrement objective aujourd'hui, tant mieux, ou tant pis, d'ailleurs ce n'est que mon avis après tout, c'est-à-dire très peu de chose.
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Dans cette intrigue, Bolivar, le chef des révolutionnaires vénézuéliens, est en fuite grâce à la complicité de Montserrat, un officier espagnol. Celui-ci, désormais considéré comme un traître, risque d'être exécuté s'il ne dévoile pas la cachette de Bolivar. Comment le faire parler ? Le lieutenant Izquierdo imagine un stratagème aussi ingénieux que monstrueux.
Les hommes en guerre blessent, torturent, violent, massacrent d'autres humains, pillent et détruisent leurs biens. Pourquoi ?
Ont-il perdu tout sens moral ?
N'en ont-ils jamais eu pour basculer ainsi du côté des bourreaux ? L'expérience montre que non.
Comment les barrières cèdent-elles, alors, et si facilement pour certains ? Par respect de la discipline, par sens du devoir, pour obéir à une noble cause ?
Les tortionnaires ont-ils une vengeance à assouvir ? Des comptes à régler avec leur honneur blessé ?
Et pour ceux qui ont choisi de s'engager, la fin justifie-t-elle les moyens ?
Pour apporter des éléments de réponse à ces questions, Emmanuel Roblès a utilisé comme décor la guerre civile du Venezuela. Tandis qu'au début du XIXe siècle, les Espagnols occupaient les trois quarts du pays, un mouvement indépendantiste est apparu, inspiré par les révolutions américaines, françaises et haïtiennes.
Ce choix de l'auteur est judicieux :
- la religion sert de justification aux massacres, alors que là encore, il s'agit avant tout de conquérir/garder des territoires
- les représentants du dieu invoqué jouent avec les mots pour avoir la conscience tranquille
- les Espagnols, conquérants/tortionnaires ici, sont en même temps victimes de l'invasion française en Espagne (troupes de Napoléon)...
Cette pièce interroge habilement sur la guerre, la morale, la vengeance, la trahison, le prix d'une vie rapporté au destin d'un peuple...
Ce texte court et très fort rappelle 'La mort est mon métier' (R. Merle), 'La controverse de Valladolid' (JC Carrière), et fait évidemment écho à d'autres barbaries plus proches de nous dans le temps et l'espace...
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Certes, comme le dit Roblès, « L'auteur aurait pu situer le sujet de sa pièce dans l'Antiquité romaine, l'Espagne de Philippe II, la France de l'Occupation, etc. » ; les cruautés, les massacres, ne sont pas spécifiques aux colonisateurs que combattit le Libertador Simon Bolivar, et le dramaturge vise une dimension universelle puisque «depuis des siècles et sur toute la surface du monde la même douleur a fait hurler des hommes». Quant à «cette manière terrifiante qu'ils ont de nier les hommes... Vous le voyez bien que, pour eux, la vie humaine, la dignité humaine ne compte pas.», que ce soit dans l'histoire ou le présent de l'humanité, on ne peut que constater que Roblès touche juste. Mais j'ai bien apprécié le fait que la pièce parle d'une histoire que je connais très mal, celle de la lutte bolivarienne pour l'émancipation des colonies espagnoles d'Amérique du Sud.
La lecture est prenante, c'est efficace et poignant. Le dilemme roblèsien est émotionnellement fort et porteur de réflexions intéressantes:
« Six personnes vont être enfermées ici, dans cette salle, avec toi. Des gens pris au hasard, dans la rue. [...] Dans une heure, si tu n'as pas dénoncé l'endroit précis où se cache Bolivar, ils seront fusillés. »
Brrr… mais quelle noirceur ce lieutenant espagnol, Izquierdo, du vrai méchant inhumain et barbare qu'on a tant de délicieux effroi, de plaisir frissonnant à détester! Il connaît bien l'héroïque Montserrat, Izquierdo, il sait que le torturer à mort serait inutile, il doit faire preuve de créativité s'il veut avoir une chance de le faire parler, d'où cette cruelle torture psychologique qui fait frémir le spectateur en plaçant le protagoniste devant un terrible choix: condamner des innocents à la mort ou détruire l'espoir de libération porté par Bolivar - « Si je livre Bolivar, dit Montserrat, ce n'est pas Bolivar seul que je livre, mais la liberté, la vie de plusieurs millions d'hommes! »
C'est dur, c'est tragique, on tremble évidemment, et même si ça ne donne pas exactement dans l'ultra-finesse ça fait du bien d'être à mille lieux du théâtre où l'on s'ennuie à cent sous de l'heure avec des platitudes.
C'est pas bien moderne, ni cynique ni àquoiboniste, c'est daté de 1947, on a un vrai héros héroïque plein de noblesse morale et luttant contre l'oppression - j'avoue, c'est un peu ringard mais j'aime ça!
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MONTSERRAT : Je ne parviens plus à me contenir. J'étouffe depuis que je suis ici. Vous, mon père, n'êtes-vous point révolté par ces persécutions, ces massacres, ces pillages, ces violences ? Vous qui approuvez cette levée de tout notre peuple en Espagne contre les mercenaires de Bonaparte, comment pouvez-vous condamner ces hommes qui, sur leur propre sol, veulent se battre pour être libres et vivre comme des hommes ? Avant-hier, encore, des soldats du bataillon d'Alora ont voulu enlever des jeunes filles indigènes au village de Totulas. Ils se sont heurtés à la résistance de toute la population qu'ils ont attaqué sauvagement et dont ils ont incendié les chaumières... En Espagne, les Français sont nos oppresseurs cent fois haïs. Et ici, sur cette terre neuve, ce sont les soldats espagnols qui maintiennent tout un peuple dans un noir esclavage.
Acte I, Scène 3.
Le nazisme, le fascisme sont assurément liés à des circonstances précises de l'Histoire, et non réductibles à ce qu'il est convenu d'appeler si commodément le 'mal de la nature humaine'. Il est vrai, cependant, qu'en certaines conditions politiques et sociales, ils expriment une attitude toujours POSSIBLE des individus et des foules : dépouillée des mythes qui l'appuient, c'est seulement celle de la faiblesse intime, de la frustration et de l'humiliation. Il importe, comme il est fait [dans cette pièce], de ruiner aussitôt tant de fausses gloires et de fausses raisons. On l'a vu : la vérité d'Izquierdo est honteuse, et d'abord pour lui-même [...]. Inavouable aussi, d'homme à homme, la vérité du nazisme et de ses camps d'extermination, de ses haines convulsives. Inavouable, la vérité des répressions coloniales, des 'indigènes' bafoués, humiliés, torturés et massacrés dès qu'ils entendent se réclamer des droits de l'homme.
Alors il faut d'innombrables alibis, quantité de masques, d'étendards et d'éloquence et, même, un certain nombre de héros volontaires ou involontaires du côté des oppresseurs...
(postface de Georges-Albert Astres, p. 157)
LE POTIER : J'ai cinq enfants, monsieur l'officier...
IZQUIERDO : Mon cher, tu ne vas t'imaginer aussi que, parce que tu as fait cinq enfants à ta femme, tu as droit à l'immortalité, non ?
LE POTIER : Mais quel crime ai-je commis ? Que me reprochez-vous ? Pour condamner à mort quelqu'un, il faut qu'il ait commis un forfait ? Monsieur l'officier, je vous jure...
IZQUIERDO : Tu m'agaces. Premièrement, pour mourir, ce n'est pas vrai, il n'est pas nécessaire d'avoir commis un crime. Tu en as la preuve. D'ailleurs, quand un brave homme meurt bêtement d'une maladie, personne ne songe à protester contre la volonté de Dieu. On se résigne...
Acte II, Scène 3.
IZQUIERDO : Tu te résignerais vraiment, jolie Éléna, à mourir pour ce Bolivar que tu ne connais même pas ? Vraiment ?
ÉLÉNA : Je suis sûre qu'il faut à tout prix sauver Bolivar. Et j'ai mes deux frères à Puebla, chez les révolutionnaires.
IZQUIERDO : Moralès ! Elle me plaît de plus en plus. Ce soir, elle et moi souperons en tête-à-tête ! Tu feras préparer une table dans ma chambre. Du malaga, naturellement. (À Éléna.) Aimes-tu le malaga ou préfères-tu du xérès ?...
ÉLÉNA : Je veux subir le sort de ces gens...
IZQUIERDO : Allons. Allons. Tu serais la première de ce pays que je verrai préférer six balles dans la poitrine à ... (Moralès et les soldats s'esclaffent. Izquierdo se tourne vers eux.) Vous la paix ! (À Éléna.) Ma belle, quand un officier du roi fait à une Indienne l'honneur de coucher avec elle, il faut qu'elle le remercie très humblement... Mais j'aime assez que cela te déplaise.
Acte III, Scène 3.
LE COMEDIEN : Non. Je comprends ton jeu ! Tu cherches à nous égarer ! Tu cherches à nous faire admettre que c’est Dieu qui nous a conduits ici, que c’est sa volonté qui nous tient ici ! Mais même si nous admettons cela, Dieu te laisse, à toi, la liberté de choisir ! Que Dieu, ou le destin, ou la malchance nous aient menés ici, tu restes libre de choisir entre Bolivar et nous ! C’est toi, en définitive, qui peux, ou nous épargner, ou nous jeter devant les fusils des Espagnols ! Inutile de me répondre qu’en choisissant de nous sacrifier tu obéis à quelques injonctions divines, à un avertissement supérieur ! Nous savons que tu peux choisir et tu dois le faire selon la raison !
MONTSERRAT : Je sais… je sais aussi que je peux choisir, et c’est cela précisément qui m’épouvante. Quel que soit mon choix, je serai fusillé… Ne comprends-tu pas que c’est cette liberté qui me torture en ce moment plus que la certitude de mourir ?
Acte II, Scène 1
Émission complète : http://www.web-tv-culture.com/seules-les-montagnes-dessinent-des-nuages-de-marc-lepape-1277.html
C?est en 2008 que nous avions découvert Marc Lepape. Son roman « Vasilsca », alors salué par la critique, avait notamment remporté le prix Emmanuel Roblès du premier roman. Depuis, ce professeur de lettres avait quitté les écrans radar. Marc Lepape était parti vers d?autres univers. Tout en gardant un goût prononcé pour la littérature, il s?est réorienté vers le théâtre et la mise en scène, donnant lui-même des cours et s?est essayé à la peinture pour éprouver d?autres sensations de création.
Mais l?envie de l?écriture était toujours là. C?est finalement une histoire sur laquelle il s?était déjà penché qu?il ressort d?un tiroir et retravaille. Et voilà ce nouvel opus « Seules les montagnes dessinent des nuages », formidable roman qui, sous couvert d?aventures, d?intrigues sur une île lointaine à la fin du XIXème siècle, cache en fait une véritable interrogation sur la place de l?homme sur la planète, sur notre vision du bien et du mal et notre relation à l?autre et à la nature.
Sur une petite île d?un royaume imaginaire, Erraink Rurem débarque d?un voilier en provenance du continent européen. Sur ces terres lointaines de Sélébie, le jeune ingénieur hydrolicien doit amener l?eau dans les contrées reculées de l?île où vivent des communautés qui ne connaissent ni la violence, ni la jalousie. Mais un crime est commis et les habitants de la vallée de l?Onk apprennent la peur. Erraink, aidé de la jeune et jolie Ilnah, va devoir comprendre ce nouveau monde qu?il découvre, entre mythes et légendes, et lever la malédiction qui semble peser sur ces terres à la fois fascinantes et hostiles.
Porté une écriture flamboyante mais maitrisée, un rythme soutenu en courts chapitres, et des personnages attachants dans leur complexité et leur fragilité, le nouveau roman de Marc Lepape, qui n?est pas sans rappeler le plaisir de lecture de Jules Verne, est un formidable voyage initiatique, une quête intemporelle sur l?accomplissement et une interrogation renouvelée sur le sens de la vie.
« Seules les montagnes dessinent des nuages » de Marc Lepape est publié aux éditions Emmanuelle Collas.
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