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Critique de lecassin


« Montserrat » une pièce en trois actes qui sera donnée pour la première fois le 23 avril 1948 au Théâtre Montparnasse à Paris, et, simultanément au Théâtre du Colisée à Alger ; et depuis, elle n'a jamais cessé d'être jouée dans le monde ; traduite et adaptée en plus de vingt langues.

Mais parlons du contexte historique … Nous sommes en Juillet 1812 dans un Venezuela en proie à la révolution.
Miranda, le chef des insurgés est battu et capturé, mais son lieutenant, Simon Bolivar a réussi à fuir. Forts de leur occupation des trois quarts du pays les Espagnols comptent bien mettre la main sur le fuyard, mais les recherches s'éternisent sans succès, et la répression et les exactions se multiplient.
Montserrat, un officier espagnol, prend le parti des révolutionnaires vénézuéliens, horrifié par les traitements que font subir ses compatriotes aux autochtones. Il prévient Bolivar qui échappe une fois de plus à l'occupant. Montserrat est arrêté et emprisonné, avec six otages qui seront condamnés à mourir s'il ne révèle pas ou se cache le fuyard.

Toute la pièce se déroule dans une sorte de huis-clos entre les murs épais de la capitainerie de Valencia. On découvre un Montserrat en proie à une cruelle alternative : parler et condamner la révolution…se taire et condamner six innocents…
Présentée en 1948, alors que l'Europe et le monde se relèvent à peine de la seconde guerre mondiale « Montserrat » est une pièce forte qui ne peut laisser indifférent… Même Camus le signale dans la revue « Combat », tout en notant n'être pas dupe : « … Roblès n'a abusé personne. Ce n'est pas aux Amériques que « Montserrat » se passe, mais quelque part en Mauritanie, entre les deux déserts du sable et de la mer ».

Un texte remarquable, et désormais classique, que l'on peut associer sans peine à certaines grandes pièces de Sartre.
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