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EAN : 9782709639484
500 pages
J.-C. Lattès (05/02/2014)
3.42/5   20 notes
Résumé :
Luca Terracini, journaliste, vit à Bagdad, hors du périmètre sécurisé. Il mène une enquête sur une série de braquages meurtriers. Des dizaines de millions de dollars se sont volatilisés. Dans sa quête de la vérité, il s’apprête à barrer la route à des agents clandestins et de puissantes nations qui s’évertuent à enfouir des secrets et à manipuler la vérité, quel qu’en soit le coût.
Pendant ce temps-là, à Londres, alors qu’il boit un verre dans un pub, l’anci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Tout d'abord, merci à Babelio (grâce à Masse Critique) pour la découverte de cet auteur, Michael Robotham, par le biais de Déroute.

C'est simple: reçu samedi midi, terminé dimanche. Un véritable coup de coeur! Dès les premières lignes, la magie opère!

Luca, reporter de guerre, est à Bagdad. Vincent, flic à la retraite, est à Londres. Aucun point commun ne les rassemble.

Luca enquête sur des braquages visant les fonds de reconstruction versés à l'Iraq, avec l'aide de Daniela, en mission de contrôle comptable pour l'ONU.

Vincent se fait arnaquer par une jeune fille, Holly, qui l'entraîne dans une course-poursuite mortelle.

Aucun point commun.

A priori.

Et pourtant!

Bienvenue dans un roman mêlant géopolitique, espionnage, terrorisme, jeux internationaux, médias et magouilles financières! Et pas dans un fauteuil de ministre je vous prie!

Parce que.. pas le temps de souffler!

Avec Luca, on est dans une zone de guerre où l'urgence transpire sous un soleil de plomb: l'urgence de l'action pour échapper à la mort, l'urgence des sentiments pour se raccrocher à la vie.

Avec Vincent, on court… on court… pour poursuivre, se cacher, s'échapper!

Qui a dit que la lecture, ce n'était pas du sport?

La rapidité du récit est marquée par l'intrigue elle-même bien sûr, entre le Moyen-Orient et l'Angleterre; mais également par des phrases courtes au présent, voire même de simples mots esseulés, des dialogues percutants ou laconiques. L'action a la part belle mais nous laisse le loisir de fouiller les scènes et les poches des protagonistes, de s'attacher à eux tout en réfléchissant à toute vitesse à l'après!

Nous commençons à suivre en parallèle les deux personnages principaux, au gré des chapitres, et l'intrigue se construit peu à peu, laissant la part belle à notre esprit tordu de lecteur pour échafauder des hypothèses et entrevoir la suite et la corrélation des deux situations!

L'intrigue est riche et captivante car basée sur des faits réels qui ont soulevé nombre de polémiques à l'époque et encore actuellement, entre guerre et crise bancaire. Mais le roman ne se veut pas moralisateur ou pro-occidental et çà, c'est appréciable de ne pas avoir le sentiment de lire une bluette!

Il est question d'un monde où les guerres tuent des êtres humains sous le couvert de la moralité bien pensante et de la sacro-sainte liberté, sont de la poudre jetée aux yeux des populations aveugles alors que la réalité a des fondements et des objectifs bien peu avouables au commun des mortels et dont l'issue se décide entre les bureaux confortables des gouvernements et des "Agences", les places financières rapaces et cupides, et les immenses buildings des lobbies. On y apprend l'art de la sophistique et du double langage.

On est loin du patriotisme forcené!

La limite entre le blanc et le noir est mince, très mince, voire inexistante… d'où le titre du livre à mon avis! Et c'est ce qui nous entraîne dans un suspens qui ne trouve grâce qu'à la toute fin… et encore… la victoire laisse un goût amer!

Ce livre est passionnant, trépidant, profondément humain, lucidement cynique… Il offre une superbe analyse réaliste de la société d'aujourd'hui et de ceux qui nous manipulent… Il nous dit aussi que l'humain, malgré tout, doit continuer à exister et à se battre…

Ce roman est un bonheur livresque qui me donne envie de connaître plus avant cet auteur, c'est clair et sans équivoque aucune!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Il y a des livres qui n'obtiennent pas l'audience qu'ils mériteraient. Ce roman de Michael Robothan, en est un, même si le titre trop flou, manque, à notre avis d'impact et de recherche. Probablement l'un des meilleurs sinon le meilleur que j'ai lu dans l'année écoulée avec le « Dawa » de Julien Suaudeau et « le festin du serpent » de Ghislain Gilberti. Ancien journaliste d'investigation, l'auteur sait à merveille construire une intrigue qui tient la route, mener une enquête allant crescendo sans dévoiler son but véritable, ménageant donc le suspense jusqu'au dénouement final. Les châpitres courts accélèrent l'action, les personnages principaux, ceux qui sont, bien sûr, du côté « moral » de l'histoire, ainsi que quelques victimes au destin contraire, sont attachants. Robothan, d'une écriture ciblée ne se perd jamais dans des descriptions lassantes sur les lieux et le climat de certaines scènes et il a un sens inné de la métaphore subtile voire brillante. On entre d'emblée dans la peau des deux héros principaux, le journaliste free-lance Luca Terracini et l'ancien officier de police Vincent Ruiz. Qu'il s'agisse de l'atmosphère étouffante et dangereusement sanglante du Bagdad de l'après Saddam Hussein pour l'un, ou de l'ambiance parfois étrange de la cosmopolite Londres pour l'autre. Ces deux-là enquêtent, le premier sur des attaques de banques et des disparitions insolites de millions de dollars en Irak, le second sur un coup monté, un cambriolage et la perte d'objets chers au Royaume Uni. Ils se retrouveront dans la dernière partie du thriller pour dénouer les fils d'une incroyable machination où banquiers véreux, capitaux détournés, terrorisme et CIA sont bizarrement impliqués et imbriqués. Nos deux chevaliers blancs entourés de quelques amitiés fortes, n'en disons pas plus, arriveront-ils à éradiquer ces forces occultes et meurtrières ? Vous vous chargerez vite de le savoir tant la curiosité vous tiendra à la peau. Dans Michaël Robothan, il y a, à coup sûr, du John le Carré matiné Frédérick Forsythe
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Michael ROBOTHAM signe, encore une fois, un envoutant et palpitant roman.

Ayant découvert tous ses livres, je suis devenue une lectrice assidue de cet auteur et je n'aurais manqué pour rien au monde cette nouvelle parution.
Merci à Masse Critique et aux éditions JC LATTES, en m'offrant ce livre, de m'avoir permis non seulement de découvrir ce nouvel opus mais également de donner mon avis.

Me voici donc plongée, d'un côté, dans l'univers de la plus grande ville d‘Irak, BAGDAD. Luca Terracini, reporter dans cette ville du Moyen Orient se retrouve au milieu d'attentats et de braquages au cours desquels disparaissent des dizaines de millions de dollars. Celui-ci va donc enquêter, à ses risques et périls, pour comprendre ce qui trame dans ce pays post événements « Saddam Hussein ». J'ai aimé découvrir ce personnage qui amène son lot de surprise et que j'ai vraiment apprécié.
De l'autre côté j'ai la joie de retrouver, à Londres, le super (ex) flic Vincent Ruiz qui, à quelques jours du mariage de sa fille, va faire la rencontre d'une jeune femme se prénommant Holly, laquelle va le mettre en mauvaise posture. Notre cher flic va être dépouillé de biens précieux par celle-ci et va enquêter pour récupérer ceux ci.
Quels liens entre ces deux affaires ? Michael ROBOTHAM va astucieusement relier ces deux histoires.

J'ai pris un très réel plaisir à engloutir les 553 pages en avalant les chapitres les uns après les autres. Je me suis immergée totalement dans cette intrigue malgré quelques difficultés de compréhension concernant les stratégies bancaires et tout ce qui a trait à la guerre dans un pays.
J'ai été entrainée dans une aventure à couper le souffle où il y a peu de moment de répit. L'alternance entre l'histoire se passant à Bagdad et l'histoire à Londres est parfaitement maitrisée jusqu'à ce que logiquement ces 2 histoires se rejoignent tout naturellement.
Pour le plus grand plaisir des connaisseurs, le psychologue Joe O'Loughlin, psychiatre, va venir aider son ami Vincent Ruiz. Toujours tourmenté par sa maladie de Parkinson il reste un homme au grand coeur qui personnellement me touche beaucoup.
De nombreux personnages vont s'intégrer dans cette histoire sans que cela soit perturbant. Il est même très facile de s'attacher et s‘intéresser à eux et, pour ma part, je pense plus particulièrement à une certaine femme enceinte … Cette femme m'a épatée et époustouflée mais pas seulement …

Michael ROBOTHAM a écrit ce livre en étant bien documenté. Un sujet fort qui nous dévoile les dessous d'un système où l'argent règne en maître et peu importe les dommages collatéraux en résultant.
Je conseille ce livre aux lecteurs habituels de Michael ROBOTHAM mais aussi aux lecteurs qui souhaiteraient découvrir un très bon auteur.
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On ne peut pas dire que la situation géopolitique de l'Irak post-Saddam soit un sujet facile et attirant pour un lecteur lambda soucieux de s'offrir un bon moment de détente avec un polar. Pourtant Michaël Robotham réussit le tour de force de capter l'attention dès les premières pages de cette intrigue ambitieuse, d'une exceptionnelle qualité, aux foisonnants rebondissements et tentaculaires ramifications.


Les histoires de deux hommes ne se connaissant pas et aux trajectoires bien différentes sont racontées en parallèle et en alternance avant que, grâce au talent de l'auteur, elles finissent par se télescoper. A ma droite : A Bagdad, Luca Terracini. Né d'une mère irakienne, ce journaliste américain free-lance réalise un reportage sur une série d'attaques sanglantes de banques, dans ce pays martyr où les dollars coulent à flots, généreusement offerts par les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne par exemple, pour prétendument aider à sa reconstruction. A ma gauche : A Londres, Vincent Ruiz, ex-flic retraité, sur le point de marier Claire, sa fille, quelques jours plus tard.


Rien en apparence ne relie ces deux hommes, vivant chacun à des années-lumière de l'autre. Mais Michaël Robotham n'oublie pas que la geopolitique est internationale, que les guerres et conflits enrichissent, que l'odeur de l'argent attire les aventuriers, détourneurs de fonds, magouilleurs de tous poils, mercenaires vénaux prêts à vendre père et mère pour se sucrer sur la détresse d'une population sacrifiée sur l'autel de la finance et du capitalisme.


Le plus extraordinaire dans ce roman, c'est la simplicité adamique avec laquelle Michaël Robotham restitue la situation irakienne, explique les tours de passe-passe de banques-machines à laver l'argent sale. Tout ce qui paraît obscur et complexe lors de reportages télévisés ou d'articles de presse est transcrit limpidement sous sa plume. A ce titre, on pourrait parler d'un roman pédagogique - qui a dû nécessiter des recherches phénoménales de la part de l'auteur -. Nous partageons, à Bagdad, la vie quotidienne  De Luca dont l'objectif de chaque nouvelle journée est de rester en vie. le moindre transfert, déplacement doit être organisé d'une manière militaire, en compagnie de gardes du corps armés jusqu'aux dents, le moindre itinéraire étudié avec minutie. La pénurie de produits alimentaires, d'essence, de biens de consommation courante entraîne le marché noir. le moindre service peut être négocié en dollars, à condition d'en posséder. Michaël Robotham nous permet d'appréhender toute la tragédie d'un pays. Mais que vient faire Vincent Ruiz dans ce nauséabond cloaque ?
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J'avais lu "Suspect" de cet auteur et on peut dire qu'il a la formule.
Je ne dirais pas que que c'est de la grande littérature, pour l'action, le suspense, les intrigues, c'est correctement écrit et on s'y laisse prendre confortablement installée dans la chaise longue. On tourne les pages car on veut comprendre. Ici, une intrigue financière. Où vont tous ces millions dédiés à la reconstruction de l'Irak ? Quel est le rôle des grandes banques dans tout ça ? Des gouvernements occidentaux face aux conflits du Moyen-Orient ? Des services secrets ? On se promène beaucoup, on y rencontre toutes sortes de personnages (bien sûr le méchant et le bon sont toujours les mêmes), des relations qui se tisseront pour une fin plus ou moins heureuse . On se laisse prendre à la lecture mais en même temps, c'est lassant car rien de nouveau. Tout est archiprévisible avec les mêmes vieux stéréotypes, et donc, une impression de déjà lu...Pourtant...:-)
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
On se fait trop de reproches en Iraq. Les sunnites accusent les chiites, qui blâment les baasistes, qui ont jadis harcelé les Kurdes. Ils condamnent tous les Américains. On est devenus une nation de sales types en colère armés de fusils et d’une éducation de 3ème zone. Ma génération est en guerre depuis sa naissance.
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Nicola pensait que ceux qui assistent sans rien faire à la barbarie ne valent pas mieux que ceux qui l’infligent.
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Parfois, quand un homme se sent mal dans sa peau, il n'a pas envie d'être avec une femme qui le regarde avec un amour infini. Il préfère coucher avec une femme qui sait à quel point il peut être méchant, superficiel, infidèle... une femme qui ne le met pas sur un piédestal, qui ne s'attend pas à ce qu'il soit un chevalier en armure... qui se contente du pire aspect de sa personne.
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Les psychopathes, les salopards, j’en faisais mon affaire jusqu’à ce qu’ils commencent à se pointer en uniforme avec un badge.
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Les mariages sont une affaire entre mères et filles. Le père de la mariée est juste censé se pointer pour la conduire à l'autel et la remettre à son futur époux, comme si cela faisait partie d'un échange de prisonniers.
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