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Jean n'en peut plus de l'état de santé de son papa, Ernest. Alors qu'il essaie de lui faire avaler sa soupe, celui-ci lui parle de prêt hypothécaire. Directeur d'une banque pendant plus de 20 ans, il se croit face à un client. Cela ne fait plus aucun doute pour Jean: son papa est malade, a certainement la maladie d'Alzheimer et ne peut que se résoudre à le mettre dans une maison de retraite. C'est ainsi qu'Ernest fera la connaissance d'Alphonse qui répète tout ce que les autres disent, Emile, son compagnon de chambre, chapardeur et rusé pour soutirer de l'argent à ses camarades, Simone qui veut sans arrêt appeler ses enfants pour qu'ils la ramènent chez elle, Madame Rose qui se croit toujours dans un train en direction d'Istanbul ou encore Georgette et Marcel, un vieux couple amoureux comme au premier jour... C'est ici qu'il fera connaissance avec ces petits vieux dont il se sent si éloigné, cet hospice où l'on passe son temps devant des reportages animaliers à la télé, à prendre ses médicaments, à manger et surtout à attendre que le temps passe...

Adapté en film d'animation sous le titre Arrugas, cet album s'attaque ici à un des sujets encore tabous et peu exploités dans la bande dessinée à savoir la vieillesse, la maladie d'Alzheimer et les personnes âgées. Paco Roca a su traiter tout en finesse, délicatesse, humour et tendresse ces sujets auxquels nous serons tous confrontés un jour ou l'autre. A la fois drôle et dramatique, enjoué et triste, léger ou plus grave mais toujours profondément humain, cet album, sans être larmoyant, est vraiment touchant et incroyablement juste et magnifique. A cela, ajouter un dessin au plus proche de la réalité, un trait fin et des couleurs vivantes et l'on obtient un beau récit sur la vie.
En prime, une préface de Jirô Taniguchi, de quoi être comblée...

La tête en l'air... de quoi ça parle déjà?
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Ernest, ancien directeur de banque, entame son dernier voyage.
Accompagné de ses enfants, il arrive à la maison de retraite.
Diagnostiqué "Alzheimer", sa compréhension des choses qui l'entourent commence à se ressentir d'un certain effacement de sa mémoire dite "récente" au profit de la résurgence involontaire d'anciens souvenirs surgis de son passé.
Bref, ses facultés cognitives ne sont plus aussi pointues !
Émile, un autre résident, va lui faire découvrir son nouvel univers...
Si vous croisez ce petit chef-d'oeuvre, ne le laissez pas échapper.
Lisez-le, à tout prix. Vous en sortirez changé, meilleur, peut-être.
Cette bande-dessinée est un livre humain, profondément humain.
L'auteur, Paco Roca, est espagnol.
Son sens de l'observation, sa compréhension de la pathologie de la démence d'Alzheimer et sa connaissance de l'univers d'une maison de retraite sont sidérants !
Sa manière de les retranscrire, textes et dessins confondus, ne l'est pas moins.
Tout y est.
Les deux premières pages, astucieusement bluffantes, donnent le ton.
Le propos est lucide, sans concession mais ne tombe à aucun moment dans le misérabilisme.
Il réussit l'exploit de redonner à la maladie sa part de responsabilité dans le comportement de ses personnages et replace chacun dans sa dignité naturelle.
Je travaille comme aide médico-psychologique et assistant de soins en gérontologie dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes et je pense, qu'après avoir rendu ce volume emprunté à la médiathèque, je vais m'empresser d'en acheter un autre exemplaire pour le déposer dans la salle de pause de mon établissement.
Il va faire sensation !

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BD sur la vie dans un Ephad, bouleversant de réalisme et profondément triste. J'ai eu du mal à terminer tellement cela m'a touché.
Vieillir le plus dignement possible est une nécessité et c'est si difficile de savoir nos aînés en maison de retraite, mais dans la société actuelle, difficile de faire autrement.
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J'ai découvert assez tardivement cet auteur espagnol. Désormais, je peux affirmer sans la moindre hésitation qu'il serait le meilleur auteur espagnol que je connais. Chacune de ses oeuvres m'a donné un aperçu à chaque fois différent de son immense talent. C'est dire !

Avec rides, j'ai été littéralement attendri. J'ai eu également peur. La peur de vieillir, de devenir sénile, de perdre toute indépendance et autonomie. Dans ces moments, on se dit qu'on aimerait mourir jeune pour ne pas finir abandonné dans une maison de retraite.

Le constat fait par l'auteur est sans appel. Il nous montre une réalité sans détour, sans pointe de romance qui ferait passer la pilule. C'est abordé notamment (et pas que) sous l'angle de la maladie d'Alzheimer qui frappera de plus en plus de monde dans le futur avec le vieillissement de la population.

Aujourd'hui, j'ai lu sur Internet qu'une géorgienne habitante dans un village de montagne serait née en 1880 et aurait près de 130 ans aujourd'hui si les documents officiels le confirment bien entendu. Cela serait la plus vieille humaine au monde. Et dire que Jeanne Calmant est morte âgée de 122 ans. Cela laisse également de la marge sur ce qui nous attend !

Pour en revenir avec cette lecture, j'ai bien entendu apprécié les premières pages qui traitaient le problème avec un certain humour. Perdre la mémoire et se croire dans une autre situation du passé peut avoir un côté rigolo. Cependant, à force et à mesure que le récit avance, cela devient plus grave. Les effets de la dégénérescence sont abordés dans toutes leurs extrémités.

Je ne crois pas que le but de l'auteur était que nous éprouvions de la pitié pour ces malades. Bien sûr, éprouver de la compassion est tout à fait normal. Cependant, il voulait nous montrer le mécanisme, le regard des autres, la prise de conscience de cette maladie ... Quelques fois, il va trop vite en effet notamment dans la progression de ce mal qui ronge la mémoire.
J'ai bien aimé une scène en particulier où l'un des malades plongés dans un mutisme total se souvient de son passé grâce à un seul mot qui a une profonde signification pour lui.

Rides est véritablement une oeuvre profonde et émouvante. Elle m'a laissé un goût assez triste. Elle me dit aussi qu'il faut savoir profiter de la vie à chaque instant. Tant qu'on le peut encore ! Cette lecture ne sera pas facile car le sujet n'est pas marrant et il n'y aura aucun angélisme de bon aloi. La réalité pure ! C'est ce qui rend cette oeuvre si poignante !
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Ernest est atteint par la maladie d'Alzheimer. Son fils, Jean, le place en maison de retraite.
Ernest va y rencontrer Emile qui soutire de l'argent pour un oui pour un non à ses camarades notamment à Simone qui veut toujours appeler ses enfants.
Alfonse répète tout ce que les autres disent.
Madame Rose se croit dans un train direction Istanbul...
La sujet est traité d'une manière sérieuse mais aussi drôle et touchante.

A lire!
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C'est avec beaucoup de talent et de justesse que Paco Roca aborde le thème difficile de la maladie d'Alzheimer et l'admission en maison de retraite qui en découle.

Une BD criante de vérité, tout y est : la colère et le désarroi des familles impuissantes, le sentiment d'abandon et la détresse du futur résident à son arrivée en EHPAD, le manque de personnel, le temps qui s'y écoule lentement dans une routine monotone et dans l'ennui, la progression inéluctable de la maladie, la perte progressive des fonctions cognitives, l'accablement puis l'envie de se battre, de vivre, d'échapper à la déchéance, de s'échapper et enfin, la mémoire qui s'effrite jusqu'à l'absence complète au monde, si bien illustrée par cette effroyable double page blanche.

Les personnages sont attachants ; humour, malice, tendresse, bienveillance, cette lecture,
c'est aussi et surtout une belle histoire d'amitié intense et riche en émotions.

Impressionnant de réalisme, incroyablement juste, tellement vrai mais profondément triste, ce roman graphique ne peut pas nous laisser indifférents tant nous sommes tous concernés.



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La tête en l'air ... Mais qu'est ce que c'est?

Suite à une vie professionnelle bien remplie, la mémoire d'Ernest lui joue des tours.La maison de retraite devient une évidence.
Ernest fait la rencontre de nombreuses personnes et se lie tout particulièrement d'amitié avec Emile son camarade de chambre. C'est la découverte d'un nouvel univers. Dès les premières apparitions de la perte de mémoire de leur nouvel ami, ils vont faire tout leur possible pour qu'il évite de se retrouver à l'étage " des causes perdues" de la maison de retraite.

Dans cette bande dessinée, ce sont des sujets très peu abordés: les ravages de la vieillesse, la maladie d'Alzheimer. Paco Roca a su aborder le sujet avec tendresse, humour et poésie. Quelle justesse et quelle humanité dans ce livre.
Nous sommes confrontés au monde des maisons de retraite, du mal être qui peut y régner dans cette antichambre avant la mort. Nous avons quelques petites bouffées d'air frais grâce aux souvenirs évoqués des personnages qui nous attendrissent et créent en nous de la compassion.

Une belle découverte!

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il faut avoir le moral pour la lire, cette BD, je comprends ta tristesse si un ou une de tes proches est touchée par la maladie d'Alzheimer, car je crois que tout ce qui est décrit est très juste et du coup très triste.
Elle fait réfléchir, mais je ne vois pas de solution à cette maladie qui nous touchera tous, nous ou nos proches.
J'apprécie que le dessin serve à ce point le propos de l'auteur, il y a de bons romans sur ce sujet mais le dessin permet de mieux se rendre compte de l'imaginaire de chacun et la remontée des souvenirs. J'ai beaucoup aimé quand le père revit une scène traumatisante de son enfance quand il se sent abandonné par ses enfants.

Une BD se relit plus facilement qu'un roman et cela permet de voir des détails qui avaient échappé à la première lecture comme la montée de la tension de l'homme qui ne supporte plus les ronflements de son voisin.

Les maisons de retraite ne sont pas caricaturées, elles apparaissent dans leur dure réalité un lieu qui épargnent à ceux qui sont encore dans la vie la vue de ceux qui n'y sont plus !


Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Une maison de retraite comme une autre : un personnel soignant débordé, des vieillards qui perdent la boule, qui (n')espèrent (plus) les visites de leur famille, qui attendent les repas, qui somnolent devant les reportages animaliers télévisés, qui se balancent des vacheries et se chicanent...
Au milieu de cette sinistre routine, pourtant, l'amitié peut éclore et l'espoir surgir.
Un album poignant où le dessin ultra-classique s'efface derrière un scénario intéressant et des réflexions subtiles sur la vieillesse, la décrépitude, la solitude, l'amitié. Paco Roca nous touche, nous mène parfois au bord des larmes, et nous autorise à sourire - à rire même - de situations tragiques. Sa brève postface explicative est très intéressante.
Un roman proche que j'ai beaucoup aimé : "Mon vieux et moi" de Pierre Gagnon.
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Lue en version originale, vrai titre "arrugas" (= rides). Très belle BD sur des personnes en maison de retraite et sur la maladie d'Alzheimer. Belle BD qui permet de sensibiliser à la fin de vie et à la maladie sans pour autant être triste ou pathétique. J'ai beaucoup aimé!
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