La Tête en l'air

BD sur la vie dans un Ephad, bouleversant de réalisme et profondément triste. J'ai eu du mal à terminer tellement cela m'a touché.
Vieillir le plus dignement possible est une nécessité et c'est si difficile de savoir nos aînés en maison de retraite, mais dans la société actuelle, difficile de faire autrement.

Des dessins tout doux pour illustrer la vie des résidents de la maison de retraite dans laquelle Ernest vient d'être placé par son fils. Un établissement à deux étages où le deuxième étage est réservé aux "assistés" (doux euphémisme)...
Les journées n'en finissent pas... et toujours cette crainte de passer à l'étage supérieur...
Tirées d'histoires vraies, toutes les petites anecdotes en sont d'autant plus émouvantes. Quelques scènes en revanche sont de trop (comme l'escapade en voiture) et semblent n'être là que pour doper artificiellement le scénario. Ce n'était vraiment pas nécessaire.

Je n'ai rien à reprocher au dessin de cet album.
Les couleurs sont bien choisies, l'atmosphère est douce et le trait de l'auteur est original.
Ce choix de traiter les planches dans des teintes brunes ou vert amande est bien trouvé et adoucie l'ambiance de cette histoire.

On sent aussi que l'auteur a bien observé les lieux.
Il retranscrit avec beaucoup de justesse ce qu'il se passe dans ces maisons collectives qui sont tristement considérées comme les dernières d'une vie.
Mais il sait insérer également des moments légers, la joie de ces personnes âgées qui savent encore sourire et s'amuser.
C'est un peu doux amer.

Pourtant, je n'ai pas été touchée plus que cela.
J'ai passé un bon moment, mais sans plus.

N'hésitez pas toutefois à vous faire votre propre idée
Lien : http://lirerelire.blogspot.f..

J'avais été très touchée par la bande-dessinée Pour la vie de Stassi et Goupil, et c'est là que quelqu'un m'avait recommandé Rides. Alors, quand j'ai vu ce dernier à la médiathèque, je n'ai pas hésité une seconde !

L'histoire, c'est celle d'Ernest, un homme d'un certain âge qui arrive en maison de retraite. Il se sent délaissé par sa famille, mais il est très bien accueilli par Emile, un autre pensionnaire avec lequel il partage sa chambre. Ce dernier lui fait visiter l'endroit et lui présente les autres personnes. C'est à la fois drôle et triste de voir le comportement des différents personnages. Ernest, quant à lui, ne prend pas conscience de sa maladie.

Cette bande-dessinée m'a permis de prendre d'autant plus conscience de la solitude et de la tristesse qui régnait dans les maisons de retraite, dans lesquelles je me suis toujours sentie mal à l'aise. Paco Roca a su très bien dresser le portrait de ces lieux : des personnes, souvent perdues, réglés uniquement par les horaires de repas et du coucher. Je me sens impuissante face à tout cela, et en même temps, je ne vais pas souvent voir ma grand-mère à la maison de retraite, ma grand-mère qui n'a plus tout sa tête.

Je me demande ce qu'il peut bien nous rester, quand nous perdons nos souvenirs. Cela doit être terrible, d'autant lorsque nous prenons conscience de la maladie. C'est un récit très touchant, et il l'est devenu encore plus lorsque j'ai appris à la fin que les personnages étaient inspirés de personnes ayant réellement existé.
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un sujet sérieux, effrayant même, perturbant en tout cas, mais traité avec la douceur nécessaire qui fait qu'on ne referme pas l'album une fois qu'on a compris qu'il s'agissait de montrer la vie des pensionnaires d'une maison de retraite menacés de monter à l'étage supérieur, là où sont les grabataires et les Alzheimer !
C'est courageux, culotté même d'aborder ce sujet sur lequel on ferme beaucoup trop les yeux dans la vie de tous les jours, moi la première !... (à suivre)
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..

Rides raconte l'histoire assez classique des occupants d'une maison de retraite.
Le sujet est très bien traité, on y retrouve Ernest, ex-banquier, atteint de la maladie d’Alzheimer qui rejoint une maison de retraite. On suit son combat contre la maladie aider par ses acolytes et la descente programmée.

Une bande dessiné bouleversante par le combat et la cruauté de la vie.

Autant le dire tout de suite, cet album est plutôt désespérant. Pour l'évolution de la sénilité puis de la maladie d'Alzheimer, pour l'environnement social des personnes âgées (quotidienneté d'une pauvreté affligeante, absence des familles,...) pour les comportements durs parfois entre les résidents eux-mêmes. L'auteur est tantôt cynique, tantôt d'une grande tendresse.
En tout cas, il vaut mieux l'aborder avec un bon moral, voire optimiste...
Graphiquement, il est plutôt basique, sans fioriture. Peut-être qu'un travail un peu plus poussé aurait apporté un plus au récit.