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Critique de marina53


Le vieil Antonio est mort. Depuis maintenant un an, personne n'est entré dans la maison. Aussi, lorsque le cadet, José, et sa femme, Sylvia, sont les premiers de la fratrie à y pénétrer, ils aèrent toutes ces pièces qui sentent le renfermé et font le tour du propriétaire. Murs lézardés et défraichis, jardin et piscine à l'abandon, arbres fruitiers tout desséchés... Mais, il a été convenu, avec son frère, Vicente, et sa soeur, Carla, qu'ils mettraient en vente cette maison familiale. Faute de moyen et de temps, sans doute. José et Sylvia entreprennent quelque nettoyage, réparent deux ou trois choses... le jeune homme est ému devant tous les objets paternels qui lui semblent si familiers, lui rappelant quelque bon souvenir de son enfance et lui faisant presque croire que son père va arriver d'un moment à l'autre. Une fois le couple reparti pour Madrid, ce seront au tour de Vicente puis Carla d'y mettre les pieds...

Dans la maison, l'on y entre à pas feutrés et on laisse les émotions nous envahir et les souvenirs nous bousculer. D'une histoire somme toute banale et certainement commune, Paco Roca en fait un album un brin nostalgique, triste parfois mais toujours profondément humain. À tour de rôle, les enfants d'Antonio viennent arranger, réparer, entretenir ou embellir cette maison de campagne familiale dont le patriarche a toujours pris grand soin. Ici et là, quelques objets qui font ressurgir un passé réconfortant. Alternant présent et souvenir, cet album subtil, intime et d'une grande sensibilité fait la part belle aux sentiments enfouis, aux petits riens et au temps qui passe. Graphiquement, un coup de crayon simple, sobre mais efficace et des couleurs ensoleillées pour un format à l'italienne des plus élégants.
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