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EAN : 9782738447418
416 pages
Editions L'Harmattan (03/05/2000)
2.25/5   2 notes
Résumé :
Dans la Comédie du Management, l’auteur de Psychanalyse, Sexualité et Management procède à une mise en cause radicale des effets, principes et lois du management.
Quel que soit le fil sur lequel on tire, nous découvrons la même pelote. De toutes parts, la sexualité étend ses ramifications. Comme les modes de management renseignent sur la sexualité des managers, la sexualité des managers renseigne sur leurs modes de management.
Parti du constat que les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"La Comédie du management" est la suite de "Psychanalyse, Sexualité et Management".
Ici, l'auteur fit la description sans concession du fonctionnement et des maux de l'entreprise : recherche du pouvoir et des honneurs, stratégies individuelles, perversions en tous genres, manipulations, disqualifications des collaborateurs, souffrance au travail, communication dévoyée.

Il illustre ses explications d'exemples tirés de la Comédie Humaine de Balzac et de morales des fables De La Fontaine. C'est ce qui fait aussi l'originalité de cet ouvrage et lui donne un intérêt, au-delà des problématiques d'entreprises abordés.

L'Idée que les managers reproduisent et reflètent dans leur management une fixation à un certain stade infantile de la sexualité (oral, anal, phallique, génital) est séduisante. Là où je suis en désaccord avec l'auteur c'est lorsqu'il défend l'idée que le non manager doit assumer une part d'homosexualité, donc sa bisexualité. C'est très contestable, voire délirant. L'hétérosexualité stricte est une orientation parfaitement saine. Mais cette idée est un détail dans l'ensemble des idées développées.

Cet ouvrage est passionnant de bout en bout, écrit dans un style vif, littéraire, enthousiaste. Voir extraits en citations

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
* Comme Vautrin à Rastignac qu’il catéchise, beaucoup de managers pensent qu’il n’existe pas de principes mais des événements, qu’il n’y a pas de lois, seulement des circonstances. Aussi, les managers épousent-ils les événements et les circonstances pour les conduire. Les managers savent qu’au sein de l’entreprise, il faut se manger les uns les autres, -comme des araignées dans un pot, attendu qu’il n’y a pas cinquante mille bonnes places. Il ne doit pas y avoir de conscience en fait de justice politique. L’ouvrage Les Paysans trace une analyse de ce qu’il y a de biologique dans une organisation, qu’il s’agisse d’une entreprise ou d’une société civile. Voilà pourquoi les lois écrites ne sont pas appliquées dans l’entreprise. La loi, c’est le bon plaisir et on ne trouve que des tyrans de haut en bas.

* Disqualification des salariés sur leur manque d’expérience
Dans les Illusions perdues , Balzac met en scène cette anecdote historique d’un libraire, Dauriat, qui publie des vers qu’il ne lit pas à la condition qu’ils émanent d’auteurs connus. Aussi, les vers du jeune auteur, Lucien, sont-ils rejetés sans avoir été plus lus. Le dialogue est celui-ci :
- Vous en achetez pourtant ? – Oui, mais d’auteurs connus. – Monsieur, les écrivains les plus célèbres ont tous débuté ! – Oui, mais je doute qu’on ait acheté leur premier ouvrage. – Mais monsieur, si tous les libraires disent ce que vous dites, comment peut-on publier un premier livre ? – Cela ne me regarde pas.
Cette capacité à disqualifier son interlocuteur, le manager la met en œuvre notamment lors des entretiens de recrutement. A celui qui a des diplômes, il lui objecte son manque d’expérience. A celui qui a de l’expérience, il lui oppose son manque de formation. Comme la cravate rouge et la cravate bleue, c’est toujours l’autre qu’il eût fallu porter.
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Extraits de l'introduction :

* Dans l’entreprise, les modes de management se succèdent sans jamais réussir à résoudre les problèmes de… management .
Le manager génital s’est exonéré du désir de changer l’autre, parfois à son image, toujours pour son plaisir, et, de fait échappe à la spirale de l’échec pour ne plus travailler que sur ce que les hommes et femmes de l’entreprise font et non sur ce qu’ils sont ; sur ce que ceux-ci s’engagent contractuellement à faire et non sur le fantasme aux termes équivoques d’être aimé de chacun d’eux.

* Aussi, comme Balzac s’est efforcé de déchirer les derniers voiles qui lui masquaient le soleil de la vérité, nous arrimerons notre réflexion sur ce colosse de la littérature. On apprend plus dans Balzac que dans les philosophes et les Politiques car Balzac rejette dans l’expérience même, sur laquelle se fondent quelquefois les philosophes, mais qu’ils ne savent conserver en leurs ouvrages. Dans le foisonnement de son œuvre, Balzac raconte en les illustrant les perversions du management.

* Ce sont ces perversions que nous nous proposons d’observer à la lumière de La Comédie Humaine. Dans chacun des tableaux où il plonge au plus épais des familles, dévoile les mystères de l’existence à deux, les tristesses et les compromissions qui couvent sous les apparences de la respectabilité, Balzac, en décrivant des hommes, fait comprendre le jeu des institutions ou des intérêts sociaux dont les êtres ne sont que des agents. C’est bien Balzac qu’il faut lire pour connaître l’homme.
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Extrait de la conclusion

* Semblables aux authentiques artistes, les managers doivent travailler à composer une œuvre. Malheureusement, proches de Vautrin, s’ils possèdent souvent des créatures, ils ne sont que rarement des créateurs. Aussi, le risque est-il conséquent d’avoir un jour à dresser une telle nomenclature des managers :
1. Les inventifs, sinon géniaux, créateurs, généreux, pleins de verve joyeuse.
2. Les inaccomplis, talents bâtards, secs de cœur et d’inspiration. Capables de n’entraîner dans leur sillage que les seuls incapables, et répéter, complainte du désespoir, cette demande, mot des niais, des gens faibles qui, ne sachant rien voir, ne peuvent rien prévoir : Que leur ai-je fait ? Semblables à Paul de Manerville (Le Contrat de mariage), ils finissent par se coucher et donnent de ce profond sommeil dépressif qui, suivant les immenses désastres, saisit Napoléon après la bataille de Waterloo.
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