Je poursuis ma découverte de l'oeuvre de
Gilles Rochier.
Et je retrouve des albums déjà lus dont je ne gardais aucun souvenir. Comme celui-là, auquel j'avais attribué un sévère 2/5, sans prendre la peine de faire un billet (et je comprends pourquoi). Quand l'ai-je lu ? Aucune idée.
C'est aussi à un trou de mémoire qu'est confronté Denis, mais autrement plus préoccupant, d'abord parce qu'il est plus jeune que moi, donc moins habitué, ensuite parce qu'un truc pareil semble doublement indélébile.
On pourrait dire que ce jeune homme est un winner : bon job, confiance de ses chefs, mariage récent, nid d'amour en rénovation, voiture neuve tous les ans... On comprend la fierté maternelle : il est issu d'un milieu très modeste.
Grain de sable dans cette belle mécanique lorsqu'il découvre une cicatrice sur son torse avec quatre points de suture, dont il ne parvient pas à se rappeler l'origine.
Ça tourne à l'obsession aussi bien pour Denis que pour le lecteur, comme l'ont écrit d'autres lecteurs sur Babelio. On n'envisage pas de refermer l'ouvrage sans savoir ce qui lui est arrivé.
Frustration & agacement car...
on ne saura pas et ça énerve.
Même la dimension métaphorique, je ne la perçois pas vraiment.
le remords d'avoir quitté/renié son mode de vie & ses amis d'enfance ?
Si je me souviens bien, '
La Moustache' d'
Emmanuel Carrère m'avait autant déroutée. L'avantage ici : c'est plus vite lu.