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Les seigneurs de la terre tome 1 sur 6
EAN : 9782331019777
Glénat (10/02/2016)
3.75/5   58 notes
Résumé :
1999. Florian, jeune avocat, est le fils d'un puissant agriculteur en sud Rhône-Alpes, président de la coopérative régionale. Alors qu'il n'y connait rien (ou presque) au travail de la terre, Florian accompagne son père pour un voyage d'études au Mexique, financé par un fournisseur de pesticides. Sur place, il est frappé par la misère et l'impact désastreux de l'agriculture occidentale industrialisée sur la population locale... et sur le monde. Cette épreuve est un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Premier tome d'une série qui me paraît prometteuse avec cette bande dessinée pas si champêtre que l'on pourrait l'imaginer qui aborde les thèmes de l'agriculture intensive et de la biodiversité sur le fond d'une histoire familiale et sentimentale, certes un peu classique, qui parvient quand même à sortir des poncifs du genre.

Jolie préface de Pierre Rabhi qui rappelle le caractère indispensable des paysans à l'existence d'un pays. Elle me fait penser à une phrase de Raymond Lacombe, l'aveyronnais défenseur du monde agricole : "Pas de pays sans paysans".

J'ai trouvé les dessins plutôt esthétiques, avec de jolies planches de Tain-L'hermitage, des couleurs bien travaillées et des visages expressifs.

Et puis une belle référence au Crozes-Hermitage et au Saint-Joseph, deux très beaux vins de la vallée du Rhône, incontournables pour ceux qui apprécient les bons produits de la vigne.

Donc, un premier tome très engageant. A voir avec la suite...
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Rien ne le disposait à s'engager dans la difficile profession d'agriculteur. Avocat spécialisé dans le divorce, Florian est invité à accompagner son père, riche agriculteur, à s'envoler vers le Mexique où prendra le rôle d'interprète.

Florian ne pourra que constater la mainmise des semenciers qui imposent les semences et en toute logique ainsi que l'herbicide ad hoc qui ne tue pas les plants transgéniques, l'exploitation du pauvre paysan d'un bout à l'autre de la Terre, par les grandes coopératives responsables de maladies chez les humains, mais qu'importe, pourvu qu'elles amassent de grande fortunes...

Et Florian réagit, il décide de prendre la suite de son père, cet industriel de la terre conditionné par la politique des années 60 et dont le maître mot est « rendement ».

On est ici, face à une grosse exploitation, mais on comprendra combien les agriculteurs aujourd'hui, sont dépendants de ces coopératives, et ne peuvent pas toujours se sentir libres de gérer leur exploitation comment ils l'entendent...

On saluera le courage de Florian qui s'oriente vers un secteur qu'il ne connaît pas, et sa soif d'apprendre, son esprit humain qui l'amènera à se mettre à l'écoute de cet agriculteur dont le choix s'est porté sur l'agriculture biologique, à redevenir un paysan, un homme de la terre comme le souligne sa grand-mère qui a observé l'évolution de l'exploitation.

Après avoir découvert ce premier tome, il me tarde de poursuivre cette route entamée par notre héros, de suivre un parcours qui sera certainement semé d'embûches, de comprendre la difficulté de sortir des sentiers tracés par les multinationales pour pratiquer une agriculture plus humaine.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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J'ai été agréablement surpris par cette BD consacrée à l'agriculture, intensive versus bio. le sujet est assez "politiquement correct" et on pouvait craindre un excès de bonnes intentions.
Mais le scénario fait monter tranquillement la prise de conscience par Florian, jeune avocat désabusé, fils de de gros exploitant agricole, du monde de la production agricole.
Coopérative tenant leurs adhérents au travers de contrats d'achat de production et de vente d'approvisionnements, multinationales ferrant des agriculteurs obligés par leurs graines et herbicides, nécessité d'une production toujours plus intensive.
Les réflexions du père de Florian sur la progression sociale chèrement acquise de génération en génération et sur les agriculteurs nourrissant la population viennent faire pendant à une vision trop idéalisée de retour à la terre.
Ce sont les pouvoirs publics qui ont poussé à la production intensive. C'est cette auto-suffisance alimentaire qui a fait disparaître la faim des préoccupations de quasiment tous les français. L'oublier un peu vite n'aide pas à comprendre les évolutions.
Le dessin de Luca Malisan est sommaire. Heureusement l'intérêt du sujet rattrape ce défaut.
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Voilà une BD intéressante à bien des égards, mais qui montre pas mal de problèmes inhérents à ce genre de BD ancrées autour de professions. On a eu le vin, le chocolat, et d'autres. Ici, on a d'abord l'impression que l'on s'attaque à l'agriculture intensive et à ses débordements, à ses excès. de plus, on assiste à des raccourcis assez réducteurs (comme souvent les raccourcis).

Cela me gêne d'autant plus que je suis d'accord avec le fond du problème, sans réellement avoir besoin d'une BD pour m'informer, cela dit. Mais pourquoi pas une BD quand même. le message peut éventuellement se servir du support pour percoler dans les esprits.

Florian est avocat, spécialiste en divorces de riches capitaines d'industrie, parfois légèrement (ou carrément) mafieux. Il a quelques états d'âme. D'autant qu'il va se marier et que sa future femme a envie de baigner dans l'argent (sans doute parfumé au Chanel 5, vu que l'argent n'a pas d'odeur).

Florian est le fils du président d'une très grosse coopérative agricole. 11.000 affiliés. Florian est le futur gendre d'un autre ponte de la coopérative. Embarqué pour un voyage d'affaires en Amérique latine, il peut se rendre compte que l'image de rêve véhiculée par son père n'est qu'une façade, et que le vernis fort léger craque laissant apparaître la spoliation des terres, l'expulsion des petits paysans, l'agriculture intensive qui appauvrit les sols, les pesticides, les OGM... Florian va alors décider de quitter le barreau et de reprendre les activités agricoles de son père.

Mais les découvertes ne s'arrêtent pas là. Florian découvre le système mis en place par son père. La ccopérative acchète la production des affiliés, mais leur vend le matériel, les conseils de consultance, les produits, parmi lesquels le Roundown... dans lequel on aura reconnu le Round-Up de Monsanto.

Côté pile, une BD engagée. Contrairement aux BD sur le chocolat ou le vin, on a une BD qui délivre un message. On a Pierre Rabhi à la préface. C'est un signe... On dénonce à tour de bras, mais qui trop embrasse, mal étreint.

Côté face, on mélange un peu tout. On remet une couche de bio "qui va tout régler". Simpliste comme raisonnement et asséné avec un peu trop de rapidité. On aborde sans doute trop de thèmes dans ce tome. Cela dit, il faut bien me comprendre, je suis convaincu qu'il faut tourner la page de l'agriculture intensive, de l'agrochimie, et que le bio est une solution (parmi d'autres) à creuser. C'est d'ailleurs pour cela que je suis un peu tiède sur la "démonstration" offerte par ce tome (entre faire des amalgames et efoncer des portes ouvertes). La BD date de 2016... j'aurais sans doute été plus indulgent si elle datait du début des années 2000 (ou d'avant). Les tomes suivants vont (on peut l'espérer) développer et apporter des nuances, des éclairages...

Les dessins m'ont peu emballé, aussi. Ils sont assez lisses, passe-partout, même s'ils sont globalement de bonne qualité.
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Florian est un jeune et brillant avocat, spécialisé dans les divorces des fortunés. Il gagne extrêmement bien sa vie, et sa future femme ne fait que l'en remercier de lui offrir cette vie mondaine et luxueuse. Seulement Florian n'est pas vraiment heureux dans cette vie. Et si un retour à la terre était ce dont il avait besoin? Fils d'un grand agriculteur du sud, petit fils d'un paysan passionné... et si sa vie était là ?

Les Seigneurs de la Terre est le premier tome d'une saga familiale qui nous plonge dans le monde de l'agriculture. En passant par les polémiques des engrais chimiques, du bio, des puissantes supercoopératives et des inégalités dans le tiers-monde, cette BD ratisse large dans le domaine de la terre.
ce tome 1 pose de bonnes bases : un couple qui s'aime mais qui est en désaccord sur pas mal de choses (aie aie ça va mal tourner ce futur mariage), des relations père-fils difficiles, un désir de retour aux origines...
Certes le tout n'est pas forcément original. Nous avions le même schéma scénaristique dans "Châteaux bordeaux" par exemple (même chose mais sur le monde oenologique). Et la BD n'évite pas certains clichés.
Certes... malgré tout ça c'est très bien fait, solide, bien documenté, plaisant à lire.

Les dessins, s'ils sont classiques, sont rigoureux et vraiment sympathiques. agréables à regarder.
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critiques presse (2)
BDZoom
23 février 2016
Une saga familiale et rurale qui s’annonce passionnante, au cœur d’un monde paysan en perpétuelle évolution, où les mentalités s’affrontent.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Sceneario
21 janvier 2016
Un premier épisode d’une histoire familiale qui fleure bon la terre et qui ouvre des perspectives pour le moins intéressantes. Un appel à ne pas bouder !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Je vois, tu t’es fait embrigader dans cette secte !
- Qu’elle secte ?
- La secte des écolos ! on parle de quoi d’autre là ?
- Dans ce cas que dire de la génération bénie des agriculteurs des trente glorieuses qui ne veulent
Plus s’appeler paysans…
… Et qui en cinquante ans ont davantage bousillé la terre et les hommes qu’au cours des 8000 précédentes ? D’ailleurs je me demande parfois si la maladie de maman …
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-Quoi mamie?
-C'est ton visage... Ton grand-père tout craché! En fait c'est ton expression. La sérénité... Quand il revenait des champs, il avait la même! Il disait souvent "ma terre, c'est mon deuxième amour. je me sens...
-...en communion avec cette nature!"
-Tu vois vous êtes les mêmes... Vous causez pareil!
-Et mon père?
-Ah... Lui c'est un agriculteur! pas un paysan...
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Selon moi, tout commence ici. Car c'est de la biodiversité que naît la richesse...
...Et ça se termine là : que dis-tu de cet abricot qui n'a pas vu la couleur d'un produit chimique...
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Je viens seulement de comprendre que la Coop fait à la fois le conseil et la commercialisation des produits de traitement...
Un peu comme si les médecins vendaient les médicaments qu’ils prescrivent !
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- Papa… je crois vraiment en une agriculture propre !
- Je vois : tu t’es fait embrigader dans cette secte !
- Quelle secte ?
- La secte des Écolos ! On parle de quoi d’autre, là ?

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