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Griffo (Autre)
EAN : 9782356741066
97 pages
Daniel Maghen (17/03/2022)
3.46/5   27 notes
Résumé :
Alex, jeune publicitaire parisien, est réveillé toutes les nuits par de terribles cauchemars. Transporté à La Palma, dans les îles Canaries, il devient Bencomo, jeune guerrier du peuple Guanche à l'époque du déferlement des conquistadors espagnols. Son peuple compte sur lui, mais pourra-t-il changer le passé ?
Alex est un habitué des soirées branchées, bien dans son époque. Pourtant, depuis des mois, sa vie se dérègle.Quand il s'endort, il fait d'épouvantabl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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A la base, c'est une idée de Griffo qui ne se définit pas comme un scénariste et qui va faire appel à Rodolphe pour mettre en scène ce scénario avec de la technique et un certain professionnalisme. Je dois dire que c'est plutôt réussi dans l'ensemble avec une narration adéquate et tout à fait lisible. Je précise également que Griffo est originaire de l'île de la Palma où il vit.

Le sujet porte sur les Guanches qui était un peuple autochtone vivant sur les îles Canaries avant de se faire massacrer par les conquistadors espagnols. C'est pour cela que les Canaries sont espagnols et se voit déverser des millions de touristes qui ne se doutent de rien. Ce n'était pas leurs terres et les espagnols d'antan ont procéder à un véritable massacre pour ne pas dire génocide.

Les Guanches avaient la particularité d'être de couleur blanche ce qui surprenait un peu car ils étaient restés à un niveau plutôt primitif vivant avec des lances en bois pour pouvoir chasser ou pêcher. Ils étaient d'origine berbère (et plus précisément de Libye) et avait émigré dans ces îles bien avant la conquête musulmane, sans doute durant l'Antiquité ou peut-être la Préhistoire. Ils étaient alors coupés du monde en vivant en paix dans un milieu naturel magnifique. Certains prétendent qu'ils avaient pour origine les fameux Atlantes mais ce n'est que pure spéculation.

En 1493, La Palma est conquise par Alonso Fernandez de Lugo au profit de l'Espagne. Les Guanches furent éliminés et les survivants ont été vendus comme esclaves assez loin de leur île afin de les couper de leurs racines.

Le scénario pose le postulat suivant : si on pouvait remonter le temps en sachant que l'avenir ne nous est pas favorable, peut-on éviter un massacre ? C'est tout le sens de l'aventure d'Alex qui fut autrefois Bencolo le puissant guerrier guanche qui a combattu pour la liberté de son peuple.

Il n'y a pas que la couverture qui est magnifique mais également ces pages qui nous transportent dans un passé encore inexploré dans le monde de la bande dessinée. C'est un bien bel objet que cet album. Les couleurs sont d'ailleurs superbes. le dessin est dynamique avec un trait fin et précis. J'ai d'ailleurs toujours aimé le travail de Griffo depuis la fameuse oeuvre culte « SOS Bonheur ».

C'est l'une de ces BD à savourer d'autant qu'il est vrai que le sujet des Guanches m'a passionné que ce soit leur histoire, leurs coutumes et leur spiritualité. Ce peuple pratiquait la momification sans doute lié à leur origine pro-égyptienne. Il faut savoir également que le terme « canari » (en latin « canis ») signifie gros chien. le titre Iruène fait référence à l'esprit des volcans qui était à la fois le bien et le mal.

Cette BD est un véritable coup de coeur pour moi que j'aimerais vous faire partager le cas échéant si vous le souhaitez.
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Alex, un homme d'aujourd'hui, vit des cauchemars qui semblent venir du passé, un passé qui se déroule au Canaries à la fin du XVe siècle, à l'arrivée des conquistadors. Il passe d'un monde à l'autre, se retrouve dans la peau d'un gouanche, perdant pied dans le présent, cet aspect est plutôt réussi. le graphisme est réaliste, les couleurs aquarellées, les scènes qui se déroulent dans le passé aux Canaries sont dans un style lyrique assez élégant, les scènes du présent sont moins heureuses, plus froides, je ne suis pas vraiment fan de ce style qui manque de personnalité à mon goût. Globalement, j'ai aimé l'histoire, pour son exotisme, son aspect historique, et ce jeu autour de la perte des repères du héros, mais elle m'a paru se dérouler trop rapidement, on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages, les situations s'enchaînent trop brusquement, ça aurait mérité un plus long développement, et la magie semble utilisée comme une solution de facilité. J'ai apprécié cette lecture, agréable et édifiante, mais elle ne restera pas inoubliable.
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Je remercie tout d'abord les éditions DM et Babelio pour l'envoi de cette bande dessinée dans le cadre de la masse critique.

J'avais sélectionné ce livre pour son côté historique. Nous apprenons en effet dans le résumé qu'il sera question de la colonisation de l'île de la Palma et... moi qui suis passionnée d'Histoire, je ne m'étais jamais posé de question quant à l'origine des habitants des Canaries. Je dois bien avouer qu'à ce niveau-là, je n'ai clairement pas été déçue. Cette bande dessinée est riche en informations et je suis ravie d'avoir découvert l'existence des Guanches. J'ai désormais envie d'en apprendre encore plus à leur sujet !
En réalité, je m'attendais à ce que Bencomo, le chef guerrier, soit un peu plus présent et que des scènes entières se déroulent à l'époque de la conquête par les Espagnols. C'est ce qui m'a peut-être un peu déçue. Nous nous retrouvons plutôt dans le présent et dans un songe intermédiaire entre le XVe siècle et aujourd'hui.
J'ai apprécié le personnage d'Alex, un homme torturé par ses cauchemars qui cherche simplement à avoir des réponses. Sa détresse devient de plus en plus évidente au fil des événements et on ne lui souhaite qu'une chose : trouver la paix. C'est globalement le seul personnage principal (avec Bencomo, par conséquent), puisque tous les autres sont vraiment éphémères. Il vaut mieux donc s'y attacher assez rapidement, ce qui a heureusement été mon cas.

Concernant le dénouement, il m'a un peu déçue par sa rapidité. La résolution de cette histoire est un peu trop "facile". Je pense cependant que c'est à cause du format bande dessinée, auquel je ne suis pas nécessairement habituée.

Finalement, les graphismes m'ont beaucoup plu. J'ai aimé les contrastes de couleurs entre les différentes temporalités et je trouve que ces différentes teintes reflètent bien les émotions de notre personnage principal.

En résumé, c'était une très bonne lecture pour moi. Je suis ravie d'avoir appris de nouvelles informations historiques et je conseille cette bande dessinée à tout le monde. Grâce à ses différentes péripéties, il n'est effectivement pas nécessaire d'être féru d'histoire pour être happé par l'intrigue !
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Alex, un jeune homme moderne, subit des cauchemards où il se voit dans une autre époque, au milieu d'un peuple dont il ne sait rien mais qui semble compter sur lui pour les sauver des conquistadors eespagnols. Au fil d'un parcours initiatique qui va remettre en question pas mal de ses certitudes, il va découvrir qui il est vraiment. Malgré ma difficulté à me laisser emporter par les histoires de chamanisme, de communication par l'esprit, etc., j'ai quand même apprécié cette BD, surtout je pense grâce au graphique: que ce soit la composition des pages, les couleurs, les dessins et particulièrement ceux représentant Iruene, moité dieu, moitié démon, tout le visuel est magnifique et donne l'impression de quelque chose de grandiose, où Alex, malgré son statut de chef, paraît bien petit. C'est vraiment un très bel ouvrage dans lequel le scénario est aussi bien construit et vous entraîne dans ces méandres vaporeux.
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Rien de mal ne m'a interpellé au cours de cet ouvrage. Il y a des flash-back, alternance rêve/réalité, ancêtres/réincarnation, éveil et cauchemar, On est pris dans un trip temporel sous "acide" xd! le héros est narcoleptique, amnésique, bref, perdu! Délire "Cherokee", Indiens contre Espagnol. Se libérer de ses peurs, est-ce ça le message? Belle histoire des Îles Canaries.
Lien : https://vella.blog/
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critiques presse (5)
ActuaBD
02 août 2022
Rodolphe accompagne parfaitement ce récit bivalent, entre présent et passé, entre Paris et les Canaries, et retombe habilement sur ses pattes dans un scénario qui aurait pu rester un exercice convenu. Il y a un effet de bonne BD classique, de celles qu’on lisait au moment de l’âge d’or, et dont on retrouve la saveur ici. Une chance que les planches n’aient as été englouties par la lave et par les flammes... Iruene a peut-être protégé le projet...
Lire la critique sur le site : ActuaBD
RadioFranceInternationale
29 avril 2022
Un voyage mystique entre les îles Canaries et Paris, le passé et le présent, le rêve et le cauchemar, la mythologie et l'Histoire du peuple Guanches.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
BDGest
18 avril 2022
Cet album semble surgir d'une faille temporelle, comme si un projet oublié avait refait surface. Elle apparaît complètement datée, ployant sous le poids des stéréotypes tout en réussissant à ne pas tomber dans le ridicule.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
21 mars 2022
une histoire fantasmée comme Rodolphe aime les écrire, avec des personnages attachants. Elle permet au dessinateur de mettre en scène l’île paradisiaque où il vit depuis plus de 30 ans.
Lire la critique sur le site : BDZoom
LigneClaire
21 mars 2022
Le scénario de Rodolphe est à la fois classique et sur certains points novateurs. On est dans du Psychose, Les Oiseaux pour ne pas dire du Hitchcock remanié. Incarnation, réincarnation, contexte historique avec les Canaries, Alex est le voyageur des limbes que le dessin de Griffo a su mettre en exergue. Comment Alex-Bencomo peut-il modifier le passé ? Mi-présent avec les tribus, mi-futur, l’espace temps en prend un coup, on patine un brin mais on s’accroche quand même.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Iruène était une divinité animiste. Il représentait le bien et le mal, il était un diable et un dieu...
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Videos de Rodolphe (21) Voir plusAjouter une vidéo
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