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EAN : 9782072623189
400 pages
Gallimard (19/05/2016)
3.45/5   10 notes
Résumé :
Dans ce roman choral vertigineux, trois personnages prennent la parole : Miguel Ardiles, le psychiatre qui affronte au quotidien la folie, Matías Rye, l'écrivain qui anime un étrange atelier d'écriture, et Pedro Álamo, le publicitaire hanté par les mots et leurs combinaisons infinies. L'une après l'autre, leurs histoires se succèdent et nous poussent jusqu'au bout de la nuit d'une des villes les plus dangereuses au monde, à la recherche des clés d'une effroyable sér... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Quelle densité !
On se perd dans les personnages, dans les lieux, dans le temps….. mais c'est passionnant.
« The night », c'est le litre du livre que veut écrire Mathias. Il en parle souvent avec son psychiatre et ami, Miguel, à qui il adresse Pedro, un membre de son atelier d'écriture, lequel Pedro est amoureux de Margarita.
Et nous voilà plongés dans la vie de ces quatre là, en plein coeur du Venezuela, de la dictature, des tortures.
Pedro est fasciné par les jeux de mots, anagrammes, palindromes, et s'en réfère à Dario Lancini, auteur qu'il vénère. Ce qui nous vaut une biographie assez complète du poète. Et on se délecte au passage de ces savoureux palindromes.
A chaque nouveau personnage, se déroule une nouvelle vie.
Personnages et faits réels et imaginaires se mêlent. Hommes politiques, auteurs, musiciens, acteurs….On rencontre Kerouac, Nucera, Ellroy, Morphine, Mark Sandman, ….
Attention à ne pas avoir un moment d'inattention, on risque d'y perdre le fil et de ne plus savoir de qui on parle ni où ça se passe.
Une lecture exigeante pour un texte riche et intense.
L'histoire et la culture du Venezuela sont à l'honneur.
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Malheureux est le chroniqueur qui souhaiterait résumer la trame de The Night : même la quatrième de couverture du roman de Rodrigo Blanco Calderon ne lui sera de (presque) aucune utilité. Ce livre monstrueux et polyphonique est de ceux qui s'avèrent aussi difficiles à lire qu'à synthétiser. le personnage principal en est le Venezuela et ses années de dictatures et de tortures, de morts violentes et de coupures d'électricité qui ont plongé le pays dans les ténèbres voire vers un nouvel âge de pierre. Trois protagonistes sont au premier plan : un psychiatre, un écrivain et un publicitaire. Mais ils sont loin d'être seuls dans une déferlante narrative qui nous fait remonter le temps et voyager de Varsovie à Paris, de Caracas à Athènes. Les personnages du livre apparaissent puis disparaissent au fil des pages, réels ou de fiction dans ce roman qui est un mélange de policier et de gothique violenté par la musique du groupe de rock atypique Morphine. C'est à une sarabande nocturne que nous convie Blanco Calderon où la littérature, la peinture, la politique, le crime, la psychanalyse et les jeux vidéos alimentent la grande chaudière délirante entretenue par l'auteur. de mises en abymes en failles temporelles, The Night est aussi complexe et diffus que parfois divertissant, notamment quand il s'amuse avec les mots : anagrammes et palindromes en tête (au passage, chapeau pour la traduction). Dans ce labyrinthe littéraire il n'y a pas d'autre choix que de s'abandonner au récit fragmenté et erratique sans chercher où le romancier nous entraîne. Une expérience douloureuse pour le lecteur cartésien que nous sommes tous peu ou prou mais qui se révèle finalement gratifiante, au moins par instants.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Des pages comme extrémités tremblantes d'un vol incertain

Une succession improbable d'histoires, un entremêlement de personnages et de temps. Caracas, la nuit et des voyages à Paris, Prague, Athènes ou Varsovie…

Les récits de trois personnages comme support d'une mosaïque ou d'un bouquet chatoyant. La densité et la polyphonique d'une écriture qui trouble le fil habituel du récit.

Il faut plonger et s'immerger dans ce monde de violences, de combats politiques et d'aventures littéraires… quitte à (se) perdre quelques fois, oublier les balises pour arpenter ces chemins de liberté…

La prolifération des ombres, des mots de la symétrie, des anagrammes, des images souvenirs de film, des promesses de passion et d'aventure comme immédiatement condamnées, des palindromes, des livres nécessairement, une machine à rêves

Un psychiatre, un écrivain, un publicitaire et d'autres…

Des mots, des portes ouvertes vers d'autres histoires…

Une partie de notre monde…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Foisonnant et touffu. Beaucoup appris sur le Venezuela des années 50 à 80.
J'ai aimé ce livre mais je recommande de le lire en continu pour ne pas perdre le fil de l'histoire et se rappeler les très nombreux personnages.
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[/p.46]
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critiques presse (2)
Lexpress
20 juin 2016
Un thriller borgésien sur l'écriture, par le Vénézuélien Rodrigo Blanco Calderon. Farfelu et brillant.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
06 juin 2016
Ce disciple de Roberto Bolaño et étoile montante des lettres sud-américaines dessine en creux un portrait acerbe du Venezuela, épuisé par des années de chavisme.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- J'ai l'impression, depuis très jeune, que la littérature est un acte d'amour non partagé, qui se construit de manière délibérée pour ne pas être partagé. J'ai toujours été gêné par les attentes que suscitent les romans, par exemple. Cette promesse de passions et d'aventures qui dès le début sont condamnés. Je trouve injuste la manière qu'on a d'élever des sentiments pour le pur plaisir de voir comment ils s'effondrent. Avec les écrivains, c'est la même chose, ils déposent en nous une phrase ou une image qui peut changer nos vies et, quand nous revenons de la révélation et que nous voulons chercher son origine, nous nous apercevons que ces écrivains sont morts depuis des lustres, comme on dit que ça arrive avec les étoiles mortes et ce qui nous parvient de leur éclat.
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Les gens viennent à Athènes en pensant qu'ils vont trouver l'origine perdue. Et ils la trouvent, mais ils oublient que l'origine est le chaos, la nuit. Et ça, c'est un concept, cher frère siamois, que nous ne sommes pas préparés à comprendre. Nous, qui nous donnons de grands airs marxistes, existentialistes et autres «istes» tout pareils, nous ne sommes pourtant pas arrivés à une expression juste, exacte, profondément artistique de ce qu'est la mort.
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- Je ne partage pas une seule de tes paroles, a dit Matias.
- Au contraire, les seules choses que l'on puisse partager, ce sont les paroles. Celles que je partage tous les jours avec mes patients les aident à cohabiter avec la tristesse et à se familiariser avec l'horreur. C'est une négociation tenace et interminable, comme tout dans la vie. Je dirais même que la vie consiste peut-être en cette négociation, mais ça ne signifie pas que nous devions lui prêter trop d'attention.
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Les artistes par vocation sont souvent précoces. Les artistes par accident arrivent tard à l'art, non par négligence ou aveuglement, mais parce que c'est la planche de salut à leur portée à un moment déterminé de leur vie. Pour d'autres individus, en des circonstances similaires, c'est à la religion qu'ils s'accrochent. Et pour d'autres encore, ni l'art, ni la religion, ni la science comme dirait Goethe, et ceux-là meurent jeunes, ou de manière sereine, au terme d'une existence anonyme.
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Mark Sandman naquit à Boston le 24 septembre 1952. Il était l'aîné de quatre enfants dans une famille d'origine et de destin juifs. Guitelle H. Sandman, mère de Mark, quoique juive, ne croyait pas en Dieu. Le problème, c'est Dieu, lui, en revanche, croyait en elle et le lui démontra : il lui octroya la condition tragique d'élue en lui arrachant ses trois garçons.
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