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Critique de ERICANSE


Meurtres sur le Palatin. Rodriguez, Cristina
Paris. 2009. Editions du Masque. 323 p.
(LP 446)
Présentation de l'Editeur :
Dans la Rome impériale, sous le règne de Tibère, on fait de bien étranges découvertes. Comme celle d'un cadavre, affreusement mutilé, sous la langue duquel on a glissé un denier. Paiement pour son passage aux Enfers ?
Kaeso le prétorien, ami de Caligula et fils d'une prêtresse venue de Germanie, est chargé de l'enquête alors qu'il a déjà fort à faire. Outre protéger la famille impériale, il doit lutter contre la corruption des bas-fonds de la ville, se garder de la vengeance de ses anciens compagnons d'armes, et…fuir les assiduités de la malicieuse Concordia, sa ravissante cousine.
Quand le mystérieux Apollonius, qui se prétend l'oracle d'Apollon, entre en scène, Kaeso est subjugué par sa beauté. Que cache vraiment cet éphèbe, qui a ses entrées dans la plus haute société romaine avide de sanglants combats de gladiateurs et de paris truqués ?
Kaeso, flanqué de Io, son inséparable léopard, n'aura d'autres choix que de le découvrir.

Cristina Rodriguez évoque l'Antiquité romaine avec une rare précision et une formidable vitalité. Avec Kaeso le prétorien, elle nous emmène à la découverte de Subure, du monde sans pitié des gladiateurs et des intrigues du pouvoir.

Mon avis ( Mars 2010)
2ème opus pour Kaeso Concordianus Licinus (voir Les Mystères de Pompéi), Meurtres sur le Palatin s'ouvre donc sur la découverte d'un cadavre mutilé. le centurion de la garde prétorienne ne s'imagine pas où vont le mener ces investigations.
Cristina Rodriguez nous dévoile une société romaine, où le raffinement et l'évolution côtoient les vices et la corruption. Sa connaissance de la société romaine se sent à chacune des pages, et les intrigues de la politique romaine de l'époque n'ont rien à envier à celle que nous connaissons aujourd'hui.
Kaeso, toujours accompagné de son indéfectible léopard, Io, devra alors enquêter dans le milieu des gladiateurs, au sein duquel l'organisation de combats clandestins menace les finances publiques. Pourquoi, tout au long de son enquête, Apollonius apparaît sur son chemin ? Cet oracle n'en sait-il pas plus que ce qu'il veut bien avouer à Kaeso ?...Osera –t- il du rester lui déclamer son secret le plus intime ? C'est en s'éloignant de Subure , un quartier populaire de Rome, que Kaeso rencontre Titus Placidus, qui possède une « écurie » de gladiateurs, parmi lesquels la propre fille de Placidus, la sulfureuse Victoria …Kaeso, aidé par les « autopsies » pratiquées par HILDR, sa propre mère, devra aussi résister à l'ingénue Concordia, dont l'enlèvement précipitera la résolution des énigmes…S'opposant à Marcus Gallus et au sénateur Valerius FLACUS, Kaeso, soutenu et aidé par CALIGULA, combattra donc les affres de la corruption de la société romaine et ses innombrables turpitudes. Même si la réponse aux nombreuses questions posées au cours de ces 323 pages trouve une réponse pour le moins déroutante, en tout cas inattendue…
Cette enquête policière au coeur de l'Antiquité Romaine arrive néanmoins à nous maintenir en haleine, tout en nous permettant de nous évader en nous plongeant dans un Subure plus glauque, que nous n'aurions pu l'imaginer. L'auteur réussit à nous décrire l'emprise de la corruption sur la politique romaine, mais aussi à retranscrire la perversion, liée à la coexistence des esclaves et de leurs maîtres, ou encore à rendre compte de la prostitution et des différentes formes, qu'elle a pu revêtir.
Si nous devons féliciter Mme RODRIGUEZ Cristina pour sa connaissance précise de cette époque et de ses moeurs, nous pouvons regretter la profusion (à outrance) de personnages, rendant parfois la compréhension difficile. Agréable à lire, notamment avec ses nombreux dialogues, ce thriller antique réussit néanmoins son pari : celui de nous emmener à la découverte d'une époque à travers une enquête à rebondissements.
A lire donc , avec –c'est un conseil, et non un précepte de l'éditeur – un dictionnaire historique sous le coude, afin de situer lieux et personnages.
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