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3,63

sur 568 notes
Un grand merci à Babelio et aux Editions du Rouergue pour cette douceur...

C'est son anniversaire aujourd'hui. Mortimer Decime va avoir trente-six ans. Mais au lieu d'aller s'acheter une petite part de gâteau et y poser délicatement trente-six bougies, il est allé s'acheter un beau costume... sombre... d'enterrement. Chemise et veste assorties, dépareillées avec ses chaussettes décorées oursons jaunes et rouges. Qu'importe, il se sent prêt. Prêt à partir sereinement. le bail est résilié, la voiture vendue, le frigo et les placards vidés. C'est allongé sur son lit (accessoirement de mort) qu'il attend la Grande Faucheuse. Prévue normalement pour 11h, si elle n'a pas de retard. Tout comme ses ascendants mâles, de son arrière-arrière grand-père, Morvan, à son père Maury, Mortimer doit mourir à 36 ans. C'est écrit, à croire que c'est dans les gènes. Attendant patiemment sa dernière heure, il est surpris et quelque peu mécontent qu'on vienne toquer à sa porte. C'est son amie Paquita, la vivante et virevoltante Paquita, étonnée de le voir dans un tel accoutrement. Elle discute tandis que Morty jette un oeil sur la pendule constamment. Quand arrive 11h, rien ne se passe, il est toujours vivant...

Une fois encore, Marie-Sabine Roger séduit et nous émeut dans son nouveau roman. Morty Decime (et non Décimé, faut pas exagérer non plus!) est si touchant qu'on se laisse porter par son histoire quelque peu invraisemblable. Entre les prénoms de ses aïeux commençant tous par "mor", les conditions dans lesquelles ils ont trouvé la mort, tout y est pour nous plonger dans un récit loufoque et prêtant à sourire. Ses amis Paquita (et ses fameuses crêpes) et Nassardine (et son moins fameux khawa) sont emplis de tendresse, d'amour et d'humanité. Ce roman, d'une douceur réconfortante, est, à l'instar d'un gâteau, tendre, généreux, moelleux et croustillant à la fois. L'on retrouve avec plaisir la plume de Marie-Sabine Roger, toujours aussi vive, pimpante et drôle.

Trente-six chandelles... sur lesquelles je souffle avec regret...
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La mort ne prendra pas par surprise Mortimer : elle l'emportera le jour de ses trente-six printemps. Tout comme elle le fit, avec une régularité de métronome, pour son père, son grand-père, son arrière-grand-père, comme tous ses aïeux de sexe masculin… Trente-six ans ! Une espérance de vie de « serf pestiféré au coeur du moyen-âge ». Mine de rien, connaître à l'avance l'heure et la date de sa mort change totalement la donne dans l'existence d'un homme ! Plus d'incertitude, pas d'avenir à construire, ni d'éventuelle vieillesse à préparer… On peut prendre sa vie à bras le corps, vivre pleinement ses rêves, devenir grand voyageur, aventurier, corsaire… Mortimer aurait pu avoir cette vie-là, mais il procrastine, remet toujours ses grands rêves au lendemain, et « perd son temps pour rien tout en se lamentant de le voir s'écouler ». Il arrive poussivement à l'âge fatidique de trente-six ans qui mettra fin à une existence terne et sans intérêt. Mais les choses ne se passeront pas comme prévu… Car il survivra à son destin morbide. Une seconde vie – une seconde naissance – pleine de doutes et d'espoirs s'ouvre alors pour un Mortimer démuni et empêtré par son « hérédité lourde comme une enclume ou un piano à queue ».
Une gentille bluette, un conte philosophique à quat'sous raconté avec toute la goguenardise de Marie-Sabine Roger, toute sa générosité et son amour de la vie. Tout autour de ce malheureux Mortimer, s'agite une galerie de personnages magnifiques et drôles que l'on aimerait tant rencontrer au coin de sa rue. Nassardine le sage, l'homme du désert aux yeux de braise, et son kahwa tragique… Paquita la pulpeuse, son corps « page central pour journaux masculins », et son monde merveilleux… Et puis Jasmine, « petit moineau aux allures de fille », au look de fée clochette ; Jasmine qui prend chaque jour comme il vient, la rêveuse à la vie foisonnante ; Jasmine la confectionneuse de chapeaux extravagants et improbables…
Avec Marie-Sabine Roger, c'est tout simple ! j'en ai encore pris plein les yeux et plein le coeur…

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Je sortais de plusieurs lectures assez dramatiques (même si très appréciables) et j'avais envie de me changer les idées avec un livre humoristique. J'ai donc choisi (entre autres) celui-ci et je ne le regrette absolument pas.

Ces trente-six chandelles sont non seulement drôles (j'ai éclaté de rire plus souvent qu'à mon tour) mais également empreintes d'amitié, d'amour, de tendresse, de douceur et j'ajouterai d'une certaine philosophie : peut-on rater sa vie à cause de la peur et de la certitude de la mort ?

Les personnages sont adorables et l'écriture pétillante. Que demander de plus ? Une belle découverte de cette auteure et un livre qui fait du bien !

A lire !
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Que feriez-vous si vous saviez la date et l'heure fatidique de votre mort ? La première impression venant à l'esprit serait d'en profiter à fond, tout de suite, de tenter de réaliser ses rêves.
Certains essaieraient d'avoir une belle vie, si courte soit-elle, et laisser sur leur chemin les traces d'une bonne personne que tous pleureraient... d'autres choisiraient la voie de tous les risques pour eux-mêmes ou pour les autres...
Mais pas le choix de Mortimer Decime !
Depuis le 17 siècle (documents d'état civil, coupures de presse à l'appui), une malédiction plane sur la famille Decime. de génération en génération, les enfants mâles meurent le jour de leur 36ième anniversaire. D'ailleurs, à l'origine, leur nom s'écrivait Décimé, mais un des ancêtres l'a fait changer pour éviter les quolibets.

Mais revenons à Mortimer. Alors, que fait-il de sa courte vie ? Et bien, rien. Il végète. Il prend les occasions qui se présentent à lui, sans aucune conviction. A la limite de la déprime. Il se prépare pour le grand jour, alors, à quoi bon ?
Il y a quand même une chose qu'il tente désespérement, c'est de ne pas tomber amoureux et bien évidemment, ne pas avoir d'enfants. Plus personne ne sera le jouet de cette stupide malédiction ! Saura-t-il envelopper son coeur d'une forteresse ?

Quel délire et quel humour ce livre ! Quelle tendresse et quelle profondeur aussi ! J'étais bien avec Mortimer, ses amis Paquita et Nassardine, Jasmine, la jeune fille aux chapeaux. En tournant la dernière page, j'ai eu un mal fou à me dire c'est fini. The end. On remballe tout.

Marie-Sabine Roger et son immense talent m'emplissent toujours de tant d'émotions. C'est vous, c'est moi, qu'elle raconte. C'est eux.
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Connaitre la date de sa mort : rêve ou cauchemar ?
Le héros de cette histoire, Mortimer, sait qu'il mourra à 36 ans. Tous les hommes de sa famille depuis des générations sont morts le jour où ils fêtent cet anniversaire maudit, et d'ailleurs tous ont un prénom prédestiné, commençant par « mor ».
Quelle famille ! Quel destin !
Et pourtant, il arrive que le destin se grippe…
Après un passé difficile, le futur sera-t-il possible pour le héros ? Encore devra-t-il se prendre en mains, aidé par un couple charmant et cocasse.

Ce roman d'une de mes auteures préférées a bien rempli son contrat : me faire rire. En effet, j'ai retrouvé la verve de Marie-Sabine Roger qui aime parler de la vie et de ses aléas avec fraicheur. J'adore sa façon de croquer les situations quotidiennes (entre autres la scène de la « mort » et la scène chez le toiletteur pour chiens, qui sont hilarantes).

L'amour et ses difficultés de communication, la mort et ses circonstances dramatiques, les secrets de famille, le choix de la profession, tels sont les thèmes abordés de façon bienveillante et scintillante.
Après tout, le héros en a vu 36 chandelles !

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Mortimer Decime a trente-six ans aujourd'hui ; il devrait fêter cela avec des amis, et souffler ses bougies. Seulement voilà, il est victime d'une malédiction familiale qui veut que tous les hommes, du côté mâle, décèdent le jour de leur trente-sixième anniversaire à l'heure pile. Pour Mortimer, c'est ce matin à onze heures.
Il s'est préparé, a démissionné de son travail, résilié le bail de son loyer, fait couper l'eau et l'électricité, vendu sa voiture. Il est fin prêt, il est même allé chercher des croissants, et a enfilé un costume de circonstance et s'est permis une fantaisie avec les chaussettes avec des « oursons rouges et jaunes, clonés façon Andy Warhol, sur fond de neiges éternelles. Mourir d'accord mais du bon pied ».
Les minutes s'écoulent, on se rapproche de l'heure fatidique quand quelqu'un tambourine à la porte et vient s'immiscer dans le scénario. Que va-t-il se passer ?

Ce que j'en pense :

Le destin de Mortimer est contrarié grâce à l'entrée, presque par effraction, de Paquita, une femme haute en couleurs, c'est le cas de le dire, car elle s'habille de façon extravagante ; comme dit l'auteure, elle « est irracontable. Avec ses kilos et ses plis, ses cils plâtrés de rimmel, ses jupes de pétasse et ses décolletés de plus en plus profonds pour attraper ses seins qui se font un peu la malle, elle est juste touchante ».
Paquita a cinquante-deux ans, elle est mariée depuis plus de trente ans avec Nassardine, arrivé de son Algérie natale à dix-neuf ans et tous les deux vendent des crêpes dans leur camion aménagé. Mortimer les connaît depuis longtemps parce que le camion lui servait de refuge quand il était enfant. Il trouvait chez eux la chaleur, l'amour que son père ne lui donnait pas et sa mère était partie quand il était petit. Ayant souffert du rejet de leur entourage, leur couple s'est construit sur une base solide et naturellement ils ont partagé leur bonheur quotidien avec cet enfant qui est devenu un peu le leur.
Un joli roman qui fait du bien, car il y a une montagne d'amour autour de Mortimer. Et on le déguste, lentement, à petites bouchées comme les crêpes improbables de Paquita, et le café infâme de Nassardine. Ces deux là sont des parents doudous, rassurants, sécurisants, et toujours dans le positif. Une leçon d'espoir dans la gent humaine dont on a bien besoin par les temps qui courent.
Marie-Sabine Roger m'avait beaucoup touchée avec « La tête en friche » et j'ai retrouvé la même fraicheur, la même humanité dans son récit de même que la truculence des personnages toujours attachants car ils nous ressemblent.

Note : 7,8/10

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Parfois, nous avons des convictions. Par exemple, j'avais la conviction que "Trente-six chandelles" de M-S Roger serait un roman qui, de par son sujet plutôt grave, m'apporterait un peu de sagesse, ou me donnerait un autre regard sur la vie de tous les jours. Mortimer Decime, le héros de ce livre, a lui la conviction qu'il va mourir ce matin-là, celui de son 36ème anniversaire, à 11 heures précises, comme son père, son grand-père, son arrière grand-père, etc... Et bien, Mortimer tout comme moi avons dû revenir sur nos convictions. Lui n'est pas mort comme ses aïeux, et moi j'en ai été pour mes frais pour acquérir un peu de sagesse.
J'ai été très surprise par ce roman de MS Roger. Parce que c'est un roman léger, drôle (voire très drôle), inattendu. Mortimer est un jeune homme pas très malin, pas très sympathique, plutôt quelconque et tristounet, au premier abord. Mais au final, je me suis beaucoup amusée à le suivre dans de tout un tas de situations cocasses, en compagnie de ses amis Paquita et Nassardine qui ont leur propre camion à crêpes, et de Jasmine, qui fabrique des chapeaux et pleure sur les bancs pour aider les gens. C'est léger, drôle, agréablement farfelu. C'est sur que ce livre ne change pas le monde, mais j'ai plutôt apprécié cette histoire joliment racontée par MS Roger.
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Qui peut se vanter de connaitre le jour et l'heure de sa mort ? Pas grand monde probablement, et pourtant Mortimer Décimé fait partie de ces gens-là… Depuis au moins quatre générations, les hommes de sa famille décèdent le jour de leur anniversaire dans des conditions bien souvent insolites. Tandis que certains se noient dans un bidet, d'autres sont foudroyés à cause d'un âne particulièrement têtu ou sont terrassés par un ballon… Forcément, avec une telle hérédité, Morty a de quoi se faire du mouron. Alors, quitte à mourir, autant le faire dignement ! Costume trois pièces de rigueur, chaussettes fantaisie (pour un dernier plaisir avant de partir !), à presque trente-six ans, Mortimer est fin prêt pour le grand saut !


Mais voilà, onze heures passent et toujours rien ! le destin aurait-il eu un empêchement ? Mortimer va tout faire pour comprendre pourquoi la terrible malédiction ne l'a pas frappé… Une question se pose alors : comment apprendre à vivre quand on s'est depuis toujours préparé à mourir ?


Dans son nouveau roman, Marie-Sabine Roger nous offre, comme à son habitude, une véritable bouffée d'oxygène ! Difficile de résister au charme et à l'entrain de ses personnages hauts en couleurs qui nous prennent à bras le corps et nous aident à nous redresser dans les moments difficiles. Elle a l'art de dépeindre des héros de tous les jours, débordant d'humanité et de tendresse. Un roman aux allures de fable, véritable hymne à la vie et aux surprises qu'elle réserve, dans lequel l'humour et l'émotion sont au rendez-vous ! Un livre qui fait du bien et qui donne envie de manger des galettes bretonnes !
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Affublé de son costume de deuil sombre, de sa chemise et de ses chaussures neuves, que fait donc Mortimer Decime, affalé sur son canapé-lit, en ce matin du 15 février ? Seules ses chaussettes, parsemées d'oursons rouges et jaunes, donnent une petite note de fantaisie, comme un pied de nez au sérieux du moment ! Et bien, il attend que sonnent onze heures : l'heure précise de son trente-sixième anniversaire, mais aussi, celle de sa mort. Car c'est ainsi, depuis des générations : les hommes de sa famille paternelle meurent de façon stupide, avant même d'avoir soufflé leur bougie et mangé leur gâteau. Il est vrai qu'onze heures du matin n'est pas un bon horaire pour le dessert ! Après une adolescence passée à provoquer la mort, tant il était persuadé ne rien risquer avant la date cruciale, il a mené une vie de patachon, ne la commençant pas, pour ne pas la laisser inachevée… Et pourtant, en ce jour fatidique, une surprise l'attend…
Mon avis : En général, je m'abstiens de demander un ouvrage lors des masses critiques de littérature adulte, mais quand une bonne âme me susurre à l'oreille qu'un roman de Marie-Sabine Roger y est proposé, que voulez-vous que je fasse ? Après tout, ne dit-on pas qu'à l'impossible nul n'est tenu ? Je ne pouvais quand même pas passer à côté d'une telle friandise... Alors, j'ai coché… et c'est très sincèrement que je remercie les éditions du Rouergue et Babelio pour le beau cadeau qu'ils m'ont fait. Depuis que j'ai lu « La tête en friche » et fait ainsi la connaissance de son auteure, j'ai vraiment une affection toute particulière pour son écriture, aussi fluide que pétillante, pour ses livres, emplis d'humanité et qui font tant de bien… Débordants de tendresse et d'un humour à nul autre pareil. Elle parvient à nous dépeindre des personnages hauts en couleurs auxquels on ne peut pas ne pas s'attacher, jusqu'à dans leurs petits travers qui nous touchent au coeur aussi sûrement, si ce n'est plus, que leurs qualités. Dans l'histoire de Mortimer Decime, c'est également vrai pour les personnages secondaires qui prennent une belle importance et qu'on n'est pas près d'oublier : l'exubérante Paquita et sa présence chaleureuse ; le sage Nassardine, au regard toujours bienveillant ; et que dire de Jasmine, qui pleure dans la rue, même les jours de pluie, pour aider les gens qui ne vont pas bien car, dit-elle, en se rapprochant de son chagrin, ils oublient un peu le leur et repartent en se sentant utiles. C'est entouré de ce petit monde, qu'au gré des pages, on passe de sourire en sourire… et qu'en refermant la couverture après le point final, on se sent plus léger. Un conseil, dans la morosité ambiante, laissez-vous tenter : cette histoire, c'est comme un bonbon légèrement acidulé, vous savez, un peu comme une fraise tagada pink ;-D
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Quel moment de parfait bonheur que de lire un livre de Marie-Sabine Roger !
Parfois ses sujets sont très graves, parfois plus légers comme c'est le cas ici.
Mortimer Decime a une vie bien particulière.
En effet une malédiction pèse sur ses épaules.
Depuis des générations, le fils de la famille, dont le nom commence invariablement par Mor, meurt le jour de ses trente-six ans, à 11 heures pile.
Du coup sa vie a été déterminée par cette échéance, et voilà, la date et l'heure sont là.
Comme toujours, les personnages sont impeccables et divinement décrits.
Combien de fois me suis-je retrouvée le sourire aux lèvres
Et pourtant, malgré un style léger et plein d'humour, les sujets évoqués sont matière à réflexion : la mort, le destin, l'incertitude, l'amour…..
Tous les personnages de ce roman sont absolument délicieux.
Ah oui, décidément, j'adore Marie-Sabine Roger.
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