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Max Pagès (Préfacier, etc.)Eleonore Lily Herbert (Traducteur)
EAN : 9782100040612
274 pages
Dunod (06/11/1998)
4.32/5   41 notes
Résumé :
C'est en 1968 que paraît Le Développement de la personne, traduction française du best-seller de Carl Rogers On becoming a Person. Dans cette oeuvre maîtresse, Carl Rogers met l'accent sur les différentes formes de la communication. Il s'intéresse particulièrement aux formes de relations d'aide (thérapeutiques, pédagogiques), qui favorisent une meilleure appréciation des ressources latentes de l'individu, ainsi qu'une plus grande possibilité d'expression. A l'occasi... >Voir plus
Que lire après Le développement de la personneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ch. 1 - "Qui je suis"
Ch. 2 - Les caractéristiques des relations d'aide
Ch. 3 - Ce que nous savons de la psychothérapie, objectivement et subjectivement
Ch. 4 - Sur certaines directions du processus thérapeutique
Ch. 5 - La psychothérapie considérée comme un processus
Ch. 6 - "Être vraiment soi-même"
Ch. 7 - Qu'est-ce qu'une "vie pleine" ?
Ch. 8 - Personne ou science ? Une question de philosophie
Ch. 9 - le changement de la personnalité en psychothérapie
Ch. 10 - "Enseigner et apprendre"
Ch. 11 - Un apprentissage authentique en thérapie et en pédagogie
Ch. 12 - Conséquences pour la vie familiale d'une thérapie centrée sur le client
Ch. 13 - Traitement des troubles dans la communication entre personnes et entre groupes
Ch. 14 - Essai de formulation d'une loi générale des relations interpersonnelles
Ch. 15 - Vers une théorie de la créativité
Ch. 16 - Place de la personne dans le monde nouveau des sciences du comportement.

Un formateur - par ailleurs acquis à la cause rogersienne, on s'en doute - énonçait l'aphorisme suivant : un Européen continental, face à un problème, se met à réfléchir ; un Américain, se met à expérimenter et à mesurer.

Nous sommes ici confrontés à un penseur classique (années 1930-80) et praticien d'une psychothérapie très originale et marquante qui parvient à faire fi de presque tous les apports théoriques de la psychanalyse, notamment du concept d'inconscient, et à créer une pratique singulièrement rachitique en théorisation en général. C'est une lecture à dire peu déroutante - y compris par son apparente simplicité - qui demande de très longs temps de digestion, d'imprégnation, surtout pour s'essayer à sa mise à l'épreuve, puisqu'elle est fondée sur une très longue clinique et que ses conséquences touchent à des domaines aussi divers que la dynamique de groupe, y compris à l'échelle de la politique internationale, l'organisation industrielle, les rapports de couple, la pédagogie, l'ontologie, l'épistémologie (philosophie des sciences humaines et physiques)...
Parmi ses prémisses théoriques (qui sont donc rares, disséminées et occupent très peu de place, mais qu'un esprit européen continental, fatalement, recherche en priorité !)
- la prise en compte, dans le psychisme, de l'ensemble de l'organisme - expérience viscérale et sensorielle et exigences de la civilisation, conscience "de sa tendresse délicate" et "de ses hostilités à l'égard d'autrui", en dehors de la célèbre tripartition freudienne.
- une "nature humaine fondamentalement digne de confiance", dans la "rationalité de son organisme" par l'axiome de la socialisation, parallèle à la "convergence" avec soi et les autres, acceptation d'abord passive (être accepté par le thérapeute) puis active et enfin réflexive (s'accepter soi-même).
- un but de la "vie pleine", sorte de passage aristotélicien entre puissance et acte - non pas une guérison, ni un état de contentement ou d'adaptation ou de bonheur, mais un "processus" toujours "actualisé" ;
- une identité comme procès en devenir (références à Kirkegaard) chacun vers sa propre réalisation "organismique" (en partie liée à la liberté individuelle et au vouloir-être individuel, partie liée à une prise de conscience mais sans inconscient ni refoulement...)
- une scansion du processus psychothérapeutique en sept stades, pourvu que les conditions de convergence du thérapeute (envers soi-même et le client - pas le "patient"!) soient remplies ;
- des conséquences très radicales sur l'enseignement : soit inopportun soit inefficace ;
- centralité de la créativité dans le processus individuel mais aussi au niveau social ;
- mise en garde aux sciences du comportement - [mais ça, c'est un aspect plutôt périmé, de mon point de vue].

Cet ouvrage se compose d'un ensemble d'articles publiés indépendamment l'un de l'autre qui constitue donc une opportune entrée en matière de la pensée rogersienne.
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Être vraiment soi-même, que l'on soit patient ou thérapeute, c'est l'affirmation révolutionnaire d'une approche entamée en 1966, contestation de la société et de la science américaines de l'époque; moins de sciences, plus d'humanité.
L'écoute, l'authenticité, l'empathie du "professionnel" incite le client à sortir de l'immobilisme, à opter pour un fonctionnement fluide, changeant, animé de sentiments personnels nuancés. Carl Rogers prend soin d'instaurer une bonne relation entre chercheurs de sens. Qui ne se confierait pas à une personne de confiance ?
La pratique appartient au courant minoritaire dit "intimiste" de la psychologie américaine, qui compte également des psychanalystes dissidents, des philosophes et thérapeutes existentiels.
J'ai découvert Carl Rogers lors d'une formation à l'écoute humaniste. La simplicité de ses propos, l'évidence d'une démarche centrée sur la relation, visant à une réelle autonomie de la personne, m'ont séduit d'emblée. Voilà qui me changeait du jargon parfois abscons des classiques de la psychologie.
Cette avancée majeure des sciences humaines mérite d'être remise à l'honneur. Edith Eva Eger, a suivi l'enseignement de Rogers. Elle qui a survécu à Auschwitz, y a puisé les fondements de son art : aider ses patients à faire le choix de la vie et de la reconstruction, conscient des ressources immenses sommeillant en nous.
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J'ai découvert ce livre à sa première sortie en France... Il restera celui qui a marqué ma vie...
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J'ai découvert ce livre à sa première sortie en France... Il restera celui qui a marqué ma vie...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ce curieux paradoxe qui fait que c'est au moment où je m'accepte tel que je suis que je deviens capable de changer. ... nous ne saurions changer ni nous écarter de ce que nous sommes tant que nous n'acceptons pas profondément ce que nous sommes. C'est alors que le changement se produit, presque à notre insu.
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Congruence est le terme que nous avons employé pour indiquer une correspondance exacte entre l'expérience et la prise de conscience. Ce terme peut aussi désigner d'une façon plus large l'accord de l'expérience, de la conscience et de la communication.
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Lorsque le client est capable de déverser dans tout ce qu'elles contiennent d'angoisse, de violence, de désespoir accumulés, les émotions qu'il a ressenties, et lorsqu'il accepte ces sentiments pour siens, alors ceux-ci perdent de leur virulence.
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La vie, dans ce qu'elle a de meilleur, est un processus d'écoulement, de changement, où rien n'est fixe.
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Je me lance dans la relation thérapeutique avec l'hypothèse ou la conviction que ma sympathie, ma confiance, et ma compréhension du monde intérieur de l'autre mèneront à un important processus de devenir.
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