J'ai été très étonnée en lisant ce livre, j'aivais un préjugé qui n'était pas du tout fondé sur Carl Rogers: il est très souvent cité en ce qui concerne tout ce qui est écoute, professions ou bénévoles d'écoute et écoute active et les trois points qui reviennent sont pour l'écoutant l'importance de: l'empathie, la chaleur et l'authenticité. Je m'imaginais un livre simple, un peu new age.
C'est un auteur qui est repris mais indirectement: certains auteurs sont très lus, d'autres sont fréquemment cités mais sans que les autres auteurs (livres mais surtout articles) ne les aient lus: ils ont lus des gens qui les ont lus (ça se repère par les citations qui sont toujours les mêmes, les mots employés, les copier-coller etc.).
En lisant ce livre j'ai compris pourquoi il était si peu lu directement: Carl Rogers a une formation et une approche très scientifique et rigoureuse: son livre reprend les études qu'il a fait concernant le type de thérapie qu'il propose. La lecture de son livre demande un important travail de "digestion".
Honnêtement je l'ai trouvé à la fois intéressant et rébarbatif: les concepts (que l'on peut justement trouver un peu partout) sont intéressants, mais les redondances sont très nombreuses (études, vérifications etc.) et je n'y ai pas trouvé grand intérêt, partant du postulat que l'auteur ne mentait pas.
Sur un livre de 150 pages il y a 40 définitions (les unes après les autres) sur 20 pages: c'est lourd à lire, mais finalement le fait de comprendre les définitions permet de comprendre les concepts derrière et facilite la suite de la lecture.
Un livre d'une très grande qualité mais que je ne recommanderai pas forcément.
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Je tiens beaucoup à avoir de l’influence sur les autres mais j’ai très peu envie d’exercer sur eux une quelconque autorité ou un quelconque pouvoir .
C’est le client lui-même qui sait ce dont il souffre, dans quelle direction il faut chercher, ce que sont les problèmes cruciaux et les expériences qui ont été profondément refoulées.
Tout être est une île, au sens le plus réel du mot, et il ne peut construire un pont pour communiquer avec d’autres îles que s’il est prêt à être lui-même et s’il lui est permis de l’être.
La compréhension comporte un risque. Si je me permets de comprendre vraiment une autre personne, il se pourrait que cette compréhension me fasse changer. Or, nous avons peur du changement.
L’empathie ou la compréhension empathique consiste en la perception correcte du cadre de référence d’autrui avec les harmoniques subjectives et les valeurs personnelles qui s’y rattachent. Percevoir de manière empathique, c’est percevoir le monde subjectif d’autrui « comme si » on était cette personne, sans toutefois jamais perdre de vue qu’il s’agit d’une situation analogue, « comme si « . La capacité empathique implique donc que, par exemple, on éprouve la peine ou le plaisir d’autrui comme il l’éprouve, et qu’on en perçoive la cause comme il la perçoit (c’est-à-dire qu’on explique ses sentiments ou ses perceptions comme il se les explique), sans jamais oublier qu’il s’agit des expériences et des perceptions de l’autre. Si cette dernière condition est absente, ou cesse de jouer, il ne s’agit plus d’empathie mais d’identification.
Actuellement, la psychologie me paraît pour l’essentiel si stérile que je n’ai pour elle aucun sentiment d’attachement. S’il apparaissait une nouvelle profession qui corresponde davantage à ce qui m’intéresse, je la rejoindrais sans autre chose qu’un dernier regard pour la psychologie.
L'état d'accord interne du thérapeute est d'importance primordiale, mais cet état doit englober les attitudes de considération positive inconditionnelle de compréhension empathique requises par la théorie.