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Citations sur Jean-Christophe, tome 1 : L'aube (27)

- [...] Puis, quand le choix est fait, il n'y a plus à y revenir : il ne reste qu'à faire son devoir, honnêtement.
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La musique opérait ces miracles. Elle baignait les objets d'une atmosphère vaporeuse, où tout devenait beau, noble et désirable. Elle communiquait à l'âme un besoin dévorant d'aimer : et en même temps, elle lui offrait des fantômes d'amour, pour remplir le vide qu'elle-même avait creusé.
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- Il n'y a rien de plus beau qu'un honnête homme.
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La lune s’était levée, ronde et brillante, derrière les champs. Une brume d’argent flottait au ras de terre, et sur les eaux miroitantes. Les grenouilles causaient, et l’on entendait dans les prés la flûte mélodieuse des crapauds. Le trémolo aigu des grillons semblait répondre au tremblement des étoiles. Le vent froissait doucement les branches des aulnes. Des collines au-dessus du fleuve, descendait le chant fragile d’un rossignol.
- Qu’est-ce que tu as besoin de chanter ? soupira Gottfried, après un long silence… (On ne savait pas s’il se parlait à lui-même, ou à Christophe)… Est-ce qu’ils ne chantent pas mieux que tout ce que tu pourras faire ?
Christophe avait bien des fois entendu tous ces bruits de la nuit. Mais jamais il ne les avait entendus ainsi. C’est vrai : qu’est-ce qu’on avait besoin de chanter ?… Il se sentait le cœur gonflé de tendresse et de chagrin. Il aurait voulu embrasser les prés, le fleuve, le ciel, les chères étoiles. Et il était pénétré d’amour pour l’oncle Gottfried, qui lui semblait maintenant le meilleur, le plus intelligent, le plus beau de tous. Il pensait combien il l’avait mal jugé ; et il pensait que l’oncle était triste, parce que Christophe le jugeait mal. Il était plein de remords. Il éprouvait le besoin de lui crier : "Oncle, ne sois plus triste, je ne serai plus méchant ! Pardonne-moi, je t’aime bien !"
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Il n’était pas un mauvais homme, mais un homme demi-bon, ce qui est peut-être pire, faible, sans aucun ressort, sans force morale, au reste se croyant bon père, bon fils, bon époux, bon homme, et peut-être l’étant, si pour l’être il suffit d’une bonté facile, qui s’attendrit aisément, et de cette affection animale, qui fait qu’on aime les siens, comme une partie de soi. On ne pouvait même pas dire qu’il fût très égoïste : il n’avait pas assez de personnalité pour l’être. Il n’était rien. Terrible chose dans la vie que ces gens qui ne sont rien ! Comme un poids inerte qu’on abandonne en l’air, ils tendent à tomber, il faut absolument qu’ils tombent ; et ils entraînent dans leur chute tout ce qui est avec eux.
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La maison... le refuge contre tout ce qui est effrayant : l'ombre, la nuit, la peur, (...) Rien d'ennemi ne saurait passer le seuil... Le feu flambe. Une oie dorée tourne mollement à la broche. (...) Joie de manger, bonheur incomparable, (...) trépignements de joie ! Les langues de flammes qui dansent avec une pluie d'étoiles dans la cheminée noire, tout prend une apparence réjouissante et magique.
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Créer,dans l'ordre de la chair, ou dans l'ordre de l'esprit, c'est sortir de la prison du corps, c'est se ruer dans l'ouragan de la vie, c'est être Celui qui Est. Créer, c'est tuer la mort.
La révolte p 382
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Les mois passent... Des îles de mémoire commencent à surgir du fleuve de la vie. D'abord, d'étroits îlots perdus, des rochers qui affleurent à la surface des eaux. Autour d'eux, dans le demi-jour qui point, la grande nappe tranquille continue de s'étendre. Puis, de nouveaux îlots, que dore le soleil.
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Les chagrins aigusent les sens; il semble que tout se grave mieux dans les regards, après que les pleurs ont lavé les traces fanées des souvenirs.
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« Oncle, est-ce que toi, tu en as fait ?
– Quoi donc ?
– Des chansons !
– Des chansons ? oh ! comment est-ce que j’en ferais ? Cela ne se fait pas. »
... ... ...
« Mais, oncle, cela a été fait pourtant une fois... »
... ... ...
« Cela a toujours été. »
... ... ...
« Mais, oncle, est-ce qu’on ne peut pas en faire d’autres, de nouvelles ?
– Pourquoi en faire ? Il y en a pour tout. Il y en a pour quand tu es triste, et pour quand tu es gai ; pour quand tu es fatigué, et que tu penses à la maison qui est loin ; pour quand tu te méprises, parce que tu as été un vil pécheur, un ver de terre ; pour quand tu as envie de pleurer, parce que les gens n’ont pas été bons avec toi ; et pour quand tu as le coeur joyeux, parce qu’il fait beau et que tu vois le ciel de Dieu, qui, lui, est toujours bon, et qui a l’air de te rire... Il y en a pour tout, pour tout. Pourquoi est-ce que j’en ferais ?
– Pour être un grand homme ! » dit le petit
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