La solitude du pianiste

Yann Kassowicz est un pianiste de renommée mondiale. Il y a quatre ans, il a perdu sa femme dans le crash d'un avion en Afrique. Veuf inconsolable, il continue à vivre tant bien que mal assurant ses concerts presque en pilote automatique. S'il continue à vivre, c'est pour ses deux enfants, Nathan et Sarah.

Matthias est le frère aîné de Yann. Fraîchement divorcé, il est venu s'installer chez son frère chez qui il reçoit ses deux enfants. La cohabitation arrange tout le monde.

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Après avoir lu "Ceux d'en haut" et "Après l'estive" que j'ai beaucoup aimés, je ne pouvais pas ne pas lire le troisième roman de l'auteur. Eh oui, j'aime sa façon d'écrire et ce roman est différent des autres, elle me l'a confirmé lors de notre rencontre à la fête du livre le 11 mars dernier.

Alors comme je suis toujours franche dans mes critiques, je vais l'être ici aussi... A première vue, le livre m'a fait peur car je n'ai pas trop aimé le titre... Et en lisant le synopsis, je me suis dit, bon, ça peut être sympa... Alors je me suis lancée...

J'ai eu peur que mon premier sentiment soit le bon en lisant les premières pages ; tous ces personnages me donnaient le tournis et je ne comprenais pas où voulait en venir l'auteur... Et heureusement, la page 50 est arrivée et là, je suis entrée complètement dans l'histoire, j'ai été happée... C'est un thriller comme je les aime en fait!!!! Plus les pages arrivent, plus le suspens grandit, et plus on a besoin de savoir le fin mot de cette histoire.

Entre mensonges et interrogations, les personnages sèment le doute dans notre esprit. On pense comprendre et on se rend vite compte qu'il y a autre chose... Bref, parfaite manipulation de la part de l'auteur!

J'ai beaucoup aimé le personnage de Yann qui fera tout pour protéger sa famille et ceux qu'il aime. Son secret est lourd et il devra faire un choix pour lui, pour sa famille et pour tous ceux concernés. Il est bien entouré. Les autres personnages ont tous un "petit truc" qui fait qu'on s'attache à eux. Un petit coup de coeur pour Louise qui m'a émue, c'est une femme exceptionnelle!

Les dernières pages sont un vrai régal! Quelle tension, quel suspens!! J'ai versé une larme, j'ai mangé mes ongles, je tournais les pages sans entendre le monde autour de moi... Il fallait que je sache!

Le seul bémol pour moi, c'est le fait qu'il n'y ait pas de chapitre ; pour moi, c'est gênant. Outre le fait que ça permet de se donner une limite lorsqu'il est tard et que le lendemain on se lève tôt (ben oui, j'ai du mal le soir!), je trouve que les chapitres donnent une certaine dynamique au livre et à l'histoire, il aurait donc été encore meilleur je pense!!! C'est dommage.
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Yann Kassowicz est pianiste virtuose. Veuf depuis quatre ans, il a retrouvé un nouvel équilibre entre Louise, son agent, Nathan et Sarah, ses enfants adolescents et Matthias, son frère, venu s'installer chez lui avec ses propres enfants. Tout semble aller comme sur des roulettes, dix jours avant un concert majeur qu'il doit donner à l'Auditorium de Lyon. Sauf qu'un mal de tête épouvantable vrille sa tête depuis quelque temps. Loin de la simple migraine, ses douleurs ont un lien avec le décès de sa femme quelques années plus tôt.
Catherine Rolland signe là un thriller dont la construction est particulièrement intéressante. le secret que Yann pensait détenir seul est en fait partiellement connu de plusieurs individus qui gravitent autour de lui. le lecteur assiste à une enquête menée, non par une personne seule, un duo de choc ou des policiers comme dans un thriller classique, mais par plusieurs témoins de faits individuels, tous liés à la disparition de l'épouse du pianiste : une vieille professeure de musique, le frère du virtuose et ses enfants. Une enquête intergénérationnelle, en quelque sorte, qui n'est pas sans évoquer les besoins de construction de l'enfant au contact d'adultes de différentes classes d'âge.
Dans Ceux d'en haut, premier roman de l'auteure que j'ai lu, le lecteur est plongé avec des détails d'une précision redoutable dans le milieu hippique. Dans La solitude du pianiste, c'est dans les partitions de piano que Catherine Rolland nous immerge. L'analyse technique des oeuvres du répertoire classique a beaucoup touché l'ancienne pianiste qui dort en moi. J'ai intensément ressenti dans le texte les enjeux de la planification et des répétitions d'un concert, au point de m'imaginer un peu sur les devants de la scène aux côtés du héros.
La solitude du pianiste est le troisième roman de l'auteure (elle en a publié un quatrième depuis : Sans lui). Les portraits sont subtils et le développement psychologique des personnages maîtrisé. S'il reste de petites maladresses dans l'écriture, elles sont balayées par l'intérêt de l'histoire.
Si vous souhaitez connaître l'univers du pianiste professionnel, si vous aimez les bons thrillers, si, tout simplement, vous êtes à la recherche d'un roman pour égayer votre soirée, lancez-vous aux côtés de Yann et de ses amis dans l'enquête captivante dont je ne dévoile pas davantage. Vous passerez un moment de lecture très agréable.
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Une idée originale que ce polar: une famille, un secret très bien gardé, une romance ou même plusieurs, quelques faux pas, des concerts car le tout se passe dans le milieu de la musique classique...
Une écriture bien maitrisée, un récit bien mené avec un suspens bien distillé, des personnages attachants pour une vraie réussite!