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Robert Laffont (01/01/1900)
4.17/5   9 notes
Résumé :
Ce livre a été publié en 1929. Il est le premier tome de l'Essai sur la mystique et l'action de l'Inde vivante, le deuxième tome étant La vie de Vivekananda et l'évangile universel, publié en 1930.
Il présente la vie et la pensée d'un des plus grands sages de l'Inde : Ramakrishna. Ramakrishna est un saint du Bengale né en 1836 à Calcutta et mort dans cette même ville en 1886. Ramakrishna enseignait que toutes les religions recherchent le même but : l'union a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"La vie de Râmakrishna" est un livre que j'ai du lire à cause d'un cours sur l'Empire Britannique que j'avais suivi à l'université et les livres que j'ai lu sur l'Inde pendant les cinquante ans après qui m'ont présenté un portrait des classes intellectuelles de l'Indre préoccupé par l'effort de mettre fin au régime colonial. Aux yeux de Rolland le grand débat en Inde de 1828 19129 a été sur la reforme de la religion et de la société hindoue.
Râmakrishna ( (1836 - 1886) a été un mystique hindou et dévot de Kâlî la « Mère divine » qui a un énorme impact chez lui au dix-neuvième siècle. Pendant la première moitié du 20e vingtième, son mouvement ("La Mission Râmakrishna) a fait un percé important aux pays anglo-saxons ce qui est passé inaperçu chez les historiens de l'Empire Britannique que je lisais.
Râmakrishna a "passé plus que la moitié de sa vie en extase" (p.33) dans un état presque nu. Il a écrit peu mais il était doué d'un grand charisme. Il a rencontré la plupart des grands intellectuels hindous de son époque et selon Rolland il a eu une influence énorme sur que Keshub Chunder Sen (fondateur Brahmosamaj de l'Inde) qui véhiculait une espèce du Christianisme unitarien et aussi sur son adversaire , Dayananda Saraswati (fondateur du Arya Samaj qui attaquaient le Christianisme et appelait les Indiens à retourner à leurs racines hindoues). Autrement dit le Swami Râmakrishna était au coeur de débat avec une position que Rolland définit mal.
Quand Rolland écrit sur la vie de Râmakrishna son style est hagiographique et son ton est absurde: "Avec les différences des pays et des temps, Râmakrishna est un frère plus jeune de notre Christ." (p. 19) Par contre, Rolland écrit bien quand il parle du débat théologique et sociale chez les Hindous auquel participait Râmakrishna.
Le tout a commencé avec Mohun Roy et Dwarkanath Tagore qui ont fondé en 1828 le Brahmosamaj - un mouvement et aussi (selon Rolland) une église théiste fortement influencé par l'Unitarisme protestant. À leurs propres yeux Roy et Tagore combattaient plutôt le polythéisme dans l'hindouisme et prêchait un retour à l'Absolu Védantique. Tous les interlocuteurs majeures qui ont suivi ont été dans le camp théiste.
En 1866 le Brahmosamaj se scindée, Devendranath Tagore (le fils de Dwarkanath) devient le chef de d'Adi Brahmo (le premier Brahmo; c'est-à-dire fidèle à l'hindouisme védique du Brahmosamaj) tandis que Keshub Chunder Sen fonde Brahmosamaj de l'Inde) qui véhicule une espèce du Christianisme unitarien. En 1875, Dayananda Saraswati fonde Arya Samaj qui attaque le Christianisme et appele les Indiens à retourner à leurs racines hindoues.
Râmakrishna qui est proche en même temps de Keshub et de Dayananda prône l'Absolu Védantique et fait une culte à Kâlî la « Mère divine » comme la médiatrice entre l'homme et l'Absolu; c'est-à-dire un monisme absolu.
Dayananda est le seul qui s'intéresse à la question nationale ou à l'Independence de l'Inde. Mohun Roy et les frères Tagore sont pour le théisme sans être des progressistes sur le plan social. Dayananda et Keshub Sen sont très progressistes. Ils sont contre la Sati où la femme doit s'immoler sur le bûcher funéraire de son mari et ils veulent accorder aux veuves le droit de se remarier. En plus, Kashub Sen et Dayananda veulent supprimer le système de caste en Inde.
Rolland est certainement trop élogieux de Râmakrishna, mais dans son livre il donne un portait extrêmement intéressant de l'Inde dans un grand débat théologique et sociale. Rolland montre clairement que la lutte contre le régime coloniale était juste une question parmi bien d'autres auxquelles s'intéressaient les classes intellectuelles et politiques de l'Inde pendant les 150 ans qui ont précédé l'Indépendance du pays.
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Plus encore qu'une "simple" biographie du grand saint qu'a été Râmakrishna, c'est une esquisse plus générale de l'attitude de l'esprit indien autant que des perturbations sociétales de l'Inde de la fin du dix-neuvième siècle, plus particulièrement de ce qu'on a appelé la Renaissance du Bengale, avec sa pléthore de personnalités et de réformateurs plus lumineux les uns que les autres.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La croyance commune – ou précise, ou confuse – de l’Inde est que tout ce qui existe n’existe qu’en et par l’Esprit universel, un et indivisible : Brahman(1). C’est en lui que naissent les images diverses des objets variés de l’Univers. Et l’Univers tient sa réalité entière de l’Esprit universel, dont il est une idée. Esprits individuels, nous qui faisons partie intégrante et organique de l’Esprit du Cosmos, nous percevons cette idée de l’univers multiple et changeant ; mais nous lui attribuons une réalité indépendante, aussi longtemps que nous ne remontons pas à la connaissance du Brahman unique. Nous sommes égarés par Mâyâ, l’Illusion, qui, étant sans commencement ou au-delà du temps, nous fait prendre pour réalité permanente ce qui n’est que flot incessant des images passagères, jaillissantes de la Source invisible, seule Réalité.

Il s’agit donc d’échapper au flot d’illusion qui nous roule, et, comme la truite qui remonte, bondissant par-dessus les barrages, le torrent, il faut remonter à la source.

(1) « Tout est Brahman, tous les objets variés, grossiers et subtils. Tout n’est que ce Brahman, un et indivisible… » (Shastras.) (pp. 57-58)
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«  Sois comme la fleur, épanouis - toi librement et laisse les abeilles dévaliser ton cœur ! » .
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Vidéo de Romain Rolland
Philippe Baudorre vous présente l'ouvrage "L'esprit et le feu : correspondance (1917-1935)" aux éditions Classiques Garnier. Correspondances d'Henri Barbusse et Romain Rolland.
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