Les inexistants

C'est avec grand plaisir que j'ai découvert cette auteure qui a déjà écrit plusieurs romans, j'ai reçu celui-ci en cadeau pour Noël. La littérature romande se porte très bien et ce thriller en est une preuve de plus.

Cette nuit l'Eventreur qui terrifie la ville va être arrêté, la police est sur le point de l'appréhender et incite les travailleurs de la zone à la prudence. Elle met en garde Noam le vigile qui surveille un grand entrepôt dans lequel il a élu domicile. de son côté, Camille qui assure le service de nuit dans le snack voisin attend la visite de Noam avec qui elle s'est liée. Lors de sa tournée, Noam trouve Maxime dans l'entrepôt, il l'empêche de se suicider et l'emmène au snack pour l'avoir à l'oeil. Les trois personnages vont passer une longue nuit entre le petit restaurant et l'entrepôt où le gardien fait ses rondes à intervalle régulier, en compagnie de Maxime car il refuse de le laisser seul avec Camille. Celle-ci est mère célibataire d'un petit garçon handicapé, elle fait des pâtisseries et des sandwiches pour les quelques routiers qui passeront, mais l'essentiel de son temps se passe en conversation avec les deux hommes. Noam a fui la guerre en Irak où il était professeur de français, il est en situation irrégulière et craint de se faire dénoncer. Maxime est tombé d'on ne sait où et possède des capacités particulières qui lui permettent de deviner les secrets des deux autres. Il est à la fois inquiétant et attachant.

Tout est en place pour un huis-clos où l'angoisse et le suspense montent peu à peu. Tous ont des secrets, le tueur rôde. Un des personnages semble être l'assassin, mais c'est bien sûr une fausse piste. Les chapitres courts donnent la parole à chacun d'eux, mais aussi au tueur qui raconte son enfance martyrisée. le roman insiste sur les relations entre les personnages qui oscillent entre franchise et mensonges. Ils ont tous une vie réelle et une vie rêvée, toutefois leurs mensonges condamnent leur relation à l'échec. Noam ne peut que fuir et son amour pour Camille n'a pas d'avenir.

J'ai été très touchée par Noam, qui fuit la guerre et se sent déraciné, il ne peut oublier sa vie d'avant. Maxime connaît son secret, mais il ne l'accable pas. Il lui donne une chance de se reconstruire alors qu'il pourrait le dénoncer. Maxime n'est pas dupe des mensonges de ses comparses d'une nuit, mais il se refuse à les casser davantage. Il se montre plein d'empathie pour eux, il offre du rêve et de l'espoir à Camille. La fin est triste, mais on est dans un roman noir et pas une romance américaine.

Une très belle découverte que je recommande chaleureusement.
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Tout d'abord, je tiens à remercier chaleureusement Catherine Rolland pour l'envoi de ce service-presse et pour sa confiance.

Le résumé m'a tout de suite emballé et je me réjouissais de découvrir cette autrice dans un thriller après l'avoir découverte dans un style plus fantastique.

Ce roman vous plongera directement dans une ambiance mystérieuse et sombre. En effet, chacun des protagonistes garde des secrets en plus de la menace de l'éventreur qui plane sur eux.

Les personnages sont bien construits et sont aussi complexes, ce qui les rend plus réels. le récit abordera également avec justesse des thèmes forts comme la maltraitance, l'exil et j'en passe.

L'histoire se déroule en narration multiple, vous découvrirez ainsi mieux nos trois personnages mais vous entrerez également dans la tête de l'éventreur.

Tout du long, je pensais que je savais qui était l'éventreur et bien entendu, l'autrice est parvenue à me surprendre. Je n'avais absolument vu venir de gros rebondissements et pour le final, je me suis carrément retrouvée sur les fesses. J'ai vraiment été de surprises en surprises tout du long.

La plume de l'autrice est dynamique et détaillée. Elle parviendra également au fil de votre lecture à vous montrer qu'il ne faut pas vous fier à vos certitudes car d'une manière où d'une autre, vous aurez tout faux.

Dès le début, j'ai été prise dans l'intrigue et j'ai dévoré les 250 pages de ce livre. Les chapitres sont assez courts (quelques pages). Pour le style d'écriture, je l'ai trouvé assez petit et serré mais cela ne m'a pas dérangé durant ma lecture.

Pour le prix, vous pouvez vous procurer ce roman pour 19,90 euros ou pour 25 francs.

Si vous appréciez les romans noirs et psychologiques, vous serez servi avec cette lecture et je ne peux que vous la recommander.

J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman et je me suis régalée. Je lui attribue donc la note de 9 sur 10 uniquement car je n'ai pas atteint le stade du coup de coeur mais je n'en étais pas loin.
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un presque huit clos sur une aire d'autoroute, là où l'on trouve où se rassasier à toutes heures du jour ou de la nuit. C'est là que travaille Camille et où vient chaque nuit, Noam, pour lui tenir compagnie. Mais dehors, le danger guette et on ne sait trop de quel côté il va arriver.
Un magnifique thriller qui m'a tenu en haleine jusqu'au bout et qui a réussi à me surprendre sur bien des aspects !

De Catherine Rolland, j'ai déjà lu beaucoup de choses, et pour l'instant j'ai tout aimé. Avec "Les inexistants", elle franchit un pas supplémentaire et passe du côté du noir, du très noir. Je trouve cet essai particulièrement réussi. L'écriture est toujours aussi belle et travaillée et elle m'a totalement embarquée dans ce thriller addictif.

L'auteure est très forte pour nous prendre dans ses filets et ne plus nous lâcher, pour nous faire suspecter un personnage, puis l'autre, et finalement nous démontrer que nous nous sommes trompés. Futée, elle choisit de construire son récit à l'image d'une tragédie classique. Trois unités : lieu, un restaurant ouvert 24h/24 dans une zone plutôt délabrée, temps : une nuit de 21h à 6h, action : … Trois personnages aussi : Camille, qui travaille de nuit au "Péché Gourmand", mère de Micky, un petit garçon porteur d'un handicap lié une naissance difficile, Noam, un Irakien sans papiers, professeur de lettres dans son pays qu'il a fui à cause de la guerre et exerce désormais la fonction de vigile et Maxime. Et puis s'immisce une quatrième voix dont on ne sait qui elle est, qui regarde, épie, surveille et se raconte, raconte surtout une enfance cabossée. Mais cette nuit-là est bien différente des autres.

Catherine Rolland a un véritable talent pour distiller un souffle romanesque puissant. C'est au moment même où l'on croit avoir démasqué le coupable – un tueur en série éventreur de jeunes femmes – qu'elle prend un chemin de traverse et nous démontre que nous avons tout faux. Elle use d'une écriture parfaitement maîtrisée, travaillée et efficace. Elle passe sans coup férir de la description par le menu de viscères retirées tranquillement par le tueur du ventre qu'il vient de taillader à celle d'un fumet de gâteau à peine sorti du four qui embaume la cuisine. Elle mélange les sentiments soyeux "Quand il entre au Péché autour de vingt et une heures, il n'omet jamais de l'embrasser. C'est un baiser délicat, soigneux…" aux propos les plus crus "Donner le change, enfiler tous les jours mon uniforme de pute, mouler mes seins dans leur corsage, mon cul dans sa jupe et laisser les mecs fantasmer."

Et puis, le médecin que l'auteure est aussi dans la vie n'est jamais loin. Chacun de ses personnages, qu'ils soient troublants ou inquiétants, attachants ou repoussants sont décrits par le menu. Leurs faiblesses, leurs blessures, ces souvenirs d'enfance qui jaillissent dans leur vie d'adulte sont étudiés, décortiqués, expliqués.

"Les inexistants", un thriller addictif, passionnant, émouvant, dans lequel les migrants qui fuient leur pays en guerre ont une belle part.

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L'intrigue se déroule sur une nuit. Une nuit froide, humide, neigeuse. Dans ce restaurant proche d'une station-service, à deux pas d'une sortie d'autoroute, le décor est planté. Camille travaille de nuit, elle sert le café, des gâteaux, des sandwiches, aux routiers de passage et aux autres habitués. Parmi eux, Noam le vigile clandestin, qui a fui l'Irak et patrouille dans la zone industrielle avec son chien. Dans cette nuit qui verra leur vie changer, se joint bientôt à eux Maxime, un personnage curieux et énigmatique.

Les thèmes évoqués par l'auteure remuent beaucoup, notamment l'évocation du parcours de Noam : sa fuite d'Irak, son long chemin à pied à travers l'Europe pour rejoindre la France et avoir un avenir meilleur. Mais à quel prix ? La question des réfugiés est très bien amenée et fait se poser beaucoup de questions. Des questions, le lecteur en aura d'autres tout au long du roman. Nos trois héros ont tous des choses à cacher et se dévoilent peu à peu mais sans que nous sachions au final le vrai du faux. Une chose est sûre : ils ne sont pas prêts d'oublier cette nuit qui fera basculer leur vie.

Catherine Rolland excelle à décrire la psychologie des personnages et à mettre le lecteur dans une ambiance très ambivalente : à la fois pleine de douceur grâce aux gâteaux et pâtisseries que prépare Camille tout au long de la nuit mais également lourde et intrigante avec la noirceur de la nuit, la peur créée par l'Éventreur qui rôde en ville depuis des mois...

Ce huis clos est particulièrement efficace, on tourne les pages avec frénésie pour arriver au bout de cette nuit pesante. Je n'ai pas du tout vu venir la fin, l'auteure a su me balader jusqu'au bout et me laisse aussi avec pas mal de questions, libre d'envisager la fin...

En résumé, une belle réussite que ce thriller psychologique qui réussit le pari d'allier noirceur et beaucoup d'humanité !
Une lecture que je vous recommande chaudement !

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Voilà le genre de livre que j'aime : quand je n'arrive pas à m'arrêter. Il me faut savoir la suite... Un roman noir, style thriller. Avec quelques passages bien sanglants. On sent bien là, la petite note personnelle de l'auteure, qui est médecin. On a les détails presque chirurgicaux.
J'ai beaucoup aimé le décompte des heures durant la nuit où se déroule l'intrigue. Heure après heure, on sait ce qui se passe et au petit matin, le suspense tombe.

Qui est Camille ? Qui est Noam ? Qui est Maxime ? Au fur et à mesure que la nuit avance, on sent que chacun des personnages nous cache quelque chose. Mais quoi ?
Je me suis attachée très vite aux personnages de Noam et Camille, qui n'ont pas eu une vie facile. Une vie qui leur a fait surmonter de nombreux obstacles. Mensonges et manipulations sont entremêlés. On ne sait plus qui croire.

Un thriller qui comme une pièce de théâtre respecte l'unité de temps, de lieu et d'action. Une formidable découverte ! un thriller psychologique intense, anxiogène ; des personnages hors normes, dont chacun porte en lui des zones obscures que l'on découvre au fil des pages… et l'ombre de l'éventreur qui rôde, dangereuse, sournoise… Les protagonistes sont réunis, pour une nuit, dans ce petit restaurant, « au Péché gourmand », une manipulation magistrale ! chaque personnage est porteur d'un lourd secret, que subtilement, l'auteure nous dévoile… c'est addictif, c'est formidablement structuré… un coup de coeur ! une auteure dont je vais découvrir les autres livres !
Attention : certaines descriptions sont difficiles, mais nécessaires à la compréhension de la dérive de certains personnages…

Et bien, quel roman je referme là ! Je l'ai lu le coeur battant du début à la fin tant Catherine Rolland a su instaurer une atmosphère angoissante et mystérieuse à la fois et nous proposer un roman noir brillamment orchestré.

Tout se déroule en une nuit dans une zone peu fréquentée, entre un parking, un restaurant ouvert H24 et des entrepôts. Depuis 18 mois, un éventreur sévit et tue uniquement des serveuses d'une trentaine d'années de manière particulièrement barbare... Cette nuit-là, l'étau semble se resserrer autour de lui. Camille, jeune maman célibataire d'un petit garçon handicapé, s'affaire au "Péché Gourmand" et met tout son coeur dans la préparation de ses pâtisseries; Noam le vigile clandestin a fuit la guerre en Irak et fait sa tournée tout en pensant à ce et ceux qu'il a perdu ; et Maxime semble un peu fou ou magicien à entendre des voix et prédire les évènements. Un drôle de trio dont on va découvrir petit à petit les vies, les secrets et les mensonges.

Ce roman est dingue. Catherine a tellement bien travaillé la psychologie des personnages, elle nous plonge totalement dans l'ambiance et nous manipule, on ne sait plus très bien qui dit vrai, qui cache quoi, qui est sincère. Elle aborde des thèmes forts, l'exil, la maltraitance, le handicap, la folie, la perte, la reconstruction, l'enfance brisée.

Vous l'avez compris, coup de coeur pour ce roman et complètement sous le charme de la plume de Catherine que j'ai trouvé brillante ! Évidemment, il faut aimer les romans psychologiques très sombres.

Une nuit froide et glauque…
Un tueur en série qui éventre des serveuses…
Une mère-célibataire employée de restaurant…
Un gardien de nuit qui a fui l'Irak…
Et un désaxé suicidaire à l'apparence d'un viking..
Le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas la composition d'un somnifère ! Mais plutôt le contenu d'une bonne seringue d'adrénaline ! Restait à viser juste !

Et c'est là que @catherine_rolland est une conteuse merveilleuse ! Elle se montre capable de s'ajuster à tous les registres littéraires, entre deux ordonnances, alternant douceur et horreur. Elle est bluffante quand elle raconte les tripes qui dégueulent du ventre de ses victimes avec une précision chirurgicale -elle n'est pas médecin pour rien !-

Grâce à deux lignes narratives distinctes finement découpées au scalpel, l'auteure nous plonge dans les souvenirs de notre tueur, d'une part, et au coeur de l'action, d'autre part, sans jamais que l'on s'égare. Enfin, presque !
Car elle s'amuse avec le lecteur, redistribuant les cartes, distillant les indices avec la régularité d'un goutte à goutte…
Alors qu'on croit s'approcher de la vérité, celle-ci s'éloigne… Menteurs, manipulateurs, lâches ou vengeurs, qui sont donc ces personnages à l'âme sombre et à l'apparence caricaturale ?

Chers lecteurs, vous êtes prévenus, tensiomètres, oxymètres et autres tachymètres vont s'emballer ! On referme le livre comme on recoud une plaie, en douceur, pour ensuite reprendre son souffle !

Des années que je suis Catherine Rolland sur Instagram et sa série Emma Paddington est dans ma wishlist. Ce roman noir, différent, m'a tentée dès sa sortie. Grâce à ma petit fée Viviane, le précieux livre s'est retrouvé entre mes mains lors de mon anniversaire il y a deux ans. Et je la remercierai jamais assez : j'ai adoré ma lecture ! 💜

Alors, de quoi ça cause ? L'auteure nous propose de suivre trois personnages : Camille, Noam et Maxime. Camille travaille au Péché Gourmand, un restaurant pour lequel elle prépare des pâtisseries et des sandwiches. Elle n'effectue que des postes de nuit et y retrouve certains soirs Noam, le vigile. Et enfin Maxime, un jeune homme que Noam a sauvé du suicide. Tous les trois évoluent dans ce huis-clos, entre biscuits et révélations. Pourtant, cette nuit, l'Éventreur rôde... 👀

Les premières pages m'ont séduite d'emblée. La plume de l'auteure, que je découvre, m'a captivée. Une plume sûre, poétique parfois, juste toujours. D'une main de maître, elle a réussi à faire du lecteur un spectateur de l'histoire qu'elle nous a déroulée dans ces presque 250 pages. J'avais l'impression d'être assise à une table du Péché Gourmand, de boire mon café et de déguster les biscuits de Camille tout en les observant. Spectatrice involontaire, voyeuse le temps d'une nuit ☕

Les trois personnages sont forts, extrêmement bien travaillés et profonds. Tout en nuances. Ils ont chacun quelque chose à cacher, des secrets. Des mensonges à servir en plus des pâtisseries. Entre l'ambiance qui oscille entre tension et moments plus légers, et la peur que provoque l'Éventreur, le lecteur est servi. Les rebondissements ne se font pas à la chaîne, l'action se concentre sur certains passages. La force de cette histoire réside dans les personnages qu'on apprend à connaître, qu'on observe. Ma préférence ira largement vers Maxime, ce personnage sorti de nulle-part et qui m'a touchée dès son entrée 🥺 Schizophrène, il paraît souvent à côté de la plaque et c'est ce que j'ai adoré chez lui. Son côté décalé, à la limite du télépathe. J'ai aimé ses répliques surprenantes, parfois naïves mais toujours touchantes. Et sa description physique aura fini de me séduire 🥰

J'ai aimé le décor que l'auteure a planté. Les vies brisées des personnages. J'aurais voulu tous les serrer dans mes bras pour les soutenir. Ce que j'ai apprécié aussi, ce sont les passages que l'auteure nous propose et qui retranscrivent les pensées de l'Éventreur. La dimension apportée est toute autre. J'ai été happée par cette lecture, dont l'intrigue a su capter mon intérêt dès le départ 😮

Mais alors, ce n'est pas un coup de coeur ? me demanderez-vous. Ça n'était pas loin, effectivement. le seul point négatif, qui ne dépend absolument pas de l'auteure mais entièrement de mon ressenti, c'est la fin qui m'a rendue vraiment triste 😭 Pourtant, je n'en vois pas d'autre possible. Là encore, Catherine Rolland est dans la justesse. Je l'ai refermé, pensive. C'est l'une des rares fois où j'ai du mal à abandonner des personnages qui auront fait partie de ma vie l'espace de quelques jours. Ils m'ont touchée au-delà de ce que je pensais possible 🥺

Ma découverte de Catherine Rolland m'aura entièrement convaincue. Je vais me pencher sur ses autres ouvrages avec enthousiasme. Pour conclure, vous l'aurez compris, j'ai adoré et je ne peux que vous recommander « histoire sombre, mais non dénuée de lumière », pour citer l'auteure dans la dédicace qu'elle m'a adressée ✨