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Critique de DonaSwann


Dans ce recueil de conversations de camarades parisiens autour d'un verre de vin blanc, à l'aube de la Première Guerre mondiale, on se rappelle les grandes manifestations ouvrières de la capitale des 1er mai notamment celle de 1906 (pour réclamer la journée de 8 heures), 1907, devant l'ambassade d'Espagne en 1909, la révolte populaire quand on apprit la mort injuste de Ferrer ou, en 1905, que le tsar Nicolas II avait fait tirer sur des manifestations d'ouvriers désarmés et venus en suppliant pacifiquement.

Émerveillée, j'y vois ce que m'ont confirmé les gloses autour du rapport de Terra Nova, qui prétend qu'il n'y a plus de classe ouvrière organisée en France ; une chose est sûre, elle n'a plus rien à voir, dans l'ensemble, avec celle dont j'ai lu les propos enflammés, gouailleurs, généreux, fascinés, passionnés, rapportés par la plume de Jules Romains, dont je n'ai lu jusqu'ici que Knock. Les rapports avec la classe bourgeoise et patronale n'ont finalement guère changé ; notre époque est peut-être d'autant plus violente que les explosions ne sont pas organisées ni pensées intellectuellement (j'ai écrit cette note en 2011, à une époque où je manquais vraiment de culture politique et très peu lu de textes politiques contemporains). Si un Ferrer était assassiné aujourd'hui, je crains que les discours dans les troquets ne ressemblent pas à ce qu'on lit dans cette oeuvre...
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