AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gill


gill
09 novembre 2012
Dans ce premier des vingt-sept tomes que compte cette grande fresque sociale et humaine que sont "Les hommes de bonne volonté", Jules Romains installe le décor, situe le contexte et présente les différents personnages de son oeuvre.
Son propos est de réaliser une "vaste fiction en prose, qui exprimerait dans le mouvement et la multiplicité, dans le détail et le devenir, cette vision du monde moderne, dont "la vie unanime" (1908) chantait d'ensemble l'émoi initial".
Il va travailler son oeuvre plus de vingt ans avant d'y poser, en 1944, le point final.
L'action se déroule sur vingt-cinq ans, du 6 octobre 1908 au 7 octobre 1933. le récit est conduit de façon chronologique et simultanément dans les différents milieux de la société où évoluent respectivement les personnages : l'apprenti Wazemmes, Germaine Baader, maîtresse du député Gurau, les deux familles Saint-Papoul et Champcenais, l'instituteur Clanricard, Juliette Ezzelin, Jean Jerphanion et l'éditeur Quinette qui se rendra coupable dans le deuxième tome d'un crime affreux.
"Les hommes de bonne volonté" est une oeuvre foisonnante, colossale où les références historiques étaient la fiction. Elle raconte aussi bien la vie des anonymes que celles de figures historiques clairement nommées - Caillaux, Guillaume II, Joffre - ou dissimulées derrière certains personnages - Quinette ressemble à Landru, tandis qu' Ortegal fait songer à Picasso et Strigélius à Valéry.
C'est aussi une chronique historique qui peint "la grande guerre", la montée du fascisme, une peinture sociale d'un grand nombre des milieux de l'époque qu'il soit ouvrier, aristocratique, politique, militaire, bourgeois et même ecclésiastique.
Jules Romains signe là une des oeuvres littéraires les plus puissantes de cette première moitié du vingtième siècle, une oeuvre humaine et attachante.


Commenter  J’apprécie          190



Ont apprécié cette critique (15)voir plus




{* *}