Les hommes de bonne volonté, tome 2 : Crime de Quinette

Le second tome des Hommes de Bonne Volonté est dominé par l'affaire surgie dès le premier tome et impliquant le relieur Quinette et l'imprimeur Leheudry. Ce dernier, meurtrier crapuleux d'une vieille dame, s'était présenté dans la boutique de Quinette — les mains en sang — et avait demandé à se les laver.

Quinette fasciné par cet imprévu dans sa vie sans relief va s'impliquer corps et âme dans cette histoire jusqu'à y tenir un rôle de tout premier plan. Mi-fabulateur, mi-réaliste, celui-ci va tour à tour monter des scenarii incroyables auprès de différentes personnes, tant pour éviter à Leheudry de se faire pincer que pour devenir incontournable dans tous les menus actes ayant trait à l'histoire.

Se laissant porter par son élan et sa mythomanie, Quinette va escalader les échelons de la folie jusqu'à sombrer lui aussi dans le crime.

Ce second opus est également dominé par le député Gureau, un des rares députés intègres, qui est tombé sur un dossier explosif pouvant mouiller considérablement un grand groupe pétrolier. On assiste donc à différentes tentatives d'intimidation ou de corruption pour tenter d'acheter le silence de Gureau.

Un peu comme le premier tome, celui-ci sert aussi largement à poser le décor de la fresque aux proportions monumentales que s'est proposé de peindre Jules Romains. Il n'est donc pas forcément captivant en soi mais occupe la fonction de fondation d'un édifice de type babylonien voire babelionien, et en ce sens, il est essentiel, du moins c'est mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.

Ce second volume s'enchaîne directement au premier, ce qui m'a semblé un peu abrupt. Je vais pourtant devoir m'y habituer car c'est dans la logique de l'auteur de servir à chaque tome une tranche du roman total, sans véritablement conclure ni résumer au début du suivant. L'année de parution des quatre premiers volumes est 1932. Mais nous sommes encore en 1908, quelques jours après les évènements parisiens du 6 octobre...

Nous retrouvons dans la narration la plupart des personnages que nous avions entrevus dans le tome 1. Celui qui donne son titre au roman, et dont il est beaucoup question, c'est Quinette, un relieur de livres qui tient une boutique peu fréquentée. C'est surtout un homme vraiment perturbé qu'on sent capable de toutes les folies. Il souffre d'impuissance et se contraint à porter une ceinture électrique censée améliorer sa condition. Il vit seul. Il va rencontrer par un concours de circonstances un véritable assassin, qu'il décide d'aider dans sa fuite. Mais les complications vont s'enchaîner et Quinette, bien qu'il se targue d'être suprêmement intelligent, va disjoncter.

Je trouve cette série très prenante, malgré des étrangetés et des divagations appuyées.

Je ne pense pas poursuivre la lecture des 27 volumes sans interruption mais j'ai commencé une nouvelle fois le voume suivant !

La suite du roman fleuve,oeuvre cle de Jules Renard ce livre garde le souffle et le rythme du premier.L'intrigue m'a interresse et le style classique de l'ecriture a un petit gout surane qui fait son charme.Jules Renard fait partie de ces ecrivains français classiques un peu oublies qui meritent de reprendre la lumière et que l'on redecouvre leur oruvre..

Quinette continue de manigancer avec l'étrange personnage qui est venu le voir dans sa boutique la main ensanglantée dans "le six octobre". Quelle ordure ce Quinette.