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Elena Balzamo (Traducteur)
EAN : 9782922868623
186 pages
Les Allusifs (22/08/2007)
3.29/5   63 notes
Résumé :
Que signifie être allemande dans une petite ville danoise, quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale ? Que ressent-on quand on se fait traiter de "cochon d'Allemand" à chaque récréation ? Quand on est témoin de l'ostracisme permanent à l'égard de sa mère ? Pour avoir été ce "cochon d'Allemand" à Nykobing Falster où il est né en 1960, KNUD ROMER le sait. À partir de ses souvenirs, il compose un récit déchirant sur l'enfance réduite malgré elle à se f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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A Nykøbing Falster, je croise le regard apeuré d'un jeune garçon. Plus tard, celui-ci, alias Knud Romer, écrivit un roman à consonance autobiographique « Cochon d'allemand » et joua devant la caméra de Lars von Trier dans « Les Idiots ». Mais pour le moment, ce petit garçon est triste, ses yeux humides sont effrayés rien qu'à l'idée d'aller à l'école ce matin, comme tous les autres matins. Souffre-douleur de ses camarades, il n'est pas rare qu'il se voie rouer de coups, brimer, humilier. Pourquoi tant de haine ?

Dans la cour de récréation, se protégeant des coups de pieds et des crachats, un refrain repris à tue-tête hurle dans sa tête :
« Cochon d'allemand ! Cochon d'allemand ! ».
Qu'il est difficile de vivre enfant, au Danemark ou dans cette Europe d'après-guerre, quand on a une mère allemande. Jamais adoptée par son nouveau pays, avec l'accent fort du pays, finalement elle abandonnera la partie au profit de la vodka.

Ce roman, à la nostalgie autobiographique, sont les souvenirs d'un garçon, d'une famille, de l'amour du goulash de sa grand-mère à la cruauté d'un monde qui fit souffrir une famille du fait de son origine allemande. Dans la vieille bâtisse de vacances, l'air se parfume de paprika, de poivre et de cannelle, des épices bouillonnant de souvenirs dans une éternelle marmite en fonte. Au large les ferrys font la liaison entre l'Allemagne et le Danemark, les effluves marines se teintent d'une triste mélancolie. A cette époque-là, être allemande signifiait simplement être nazie. Un roman fort par moment, un peu déroutant aussi entre les époques ou les lieux qui ne me parlent pas, mais d'une belle émotion et poésie, une curiosité inhabituelle, avec tout de même pas mal de vodka. Merci pour ce shot.
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Cela faisait 10 ans déjà ! Je dis bien 10 ans que ce livre m'a été offert et qu'il attendait dans ma bibliothèque que je veuille bien m'en saisir.

Il faut dire que la couverture est vraiment très très moche et le titre n'en parlons pas je l'exècre personnellement mais je n'entrerais pas dans le détail à ce sujet.

Ceci dit ce livre est très émouvant, très cruel et très triste aussi.

Knud (le fils) raconte la lente et inexorable détestation de vivre au Danemark avec sa mère allemande et son père Danois des années 1930 aux années 1970.

Les souffrances psychologiques sont innombrables.

Il y est question principalement de racisme envers sa petite famille de trois personnes, mais aussi et surtout de l'acharnement qu'il a subi, tout au long de sa scolarité, du rejet et de la maltraitance des autres enfants qui l'ont traité durant toute cette longue période de "cochon d'allemand".

Mais aussi de l'amour inconditionnel et très fort qu'il a pour sa mère rejetée par ce peuple Danois car étant allemande ils l'a considérait comme une nazie ; se moquait de son accent et ne l'ont jamais acceptée malgré toute sa bonne volonté ; elle a jetée l'éponge et noyer son chagrin dans l'alcool.

L'enfance et l'adolescence de Knud est d'une grande tristesse, il a pu à l'âge adulte s'échapper de tout cela mais la fin de vie de sa maman est déchirante, et tous les cris d'amour de ce fils aimant et impuissant vous prend aux tripes.

Apparemment livre autobiographique qui m'a touché au-delà de tout.
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Den som blinker er bange for døden
Traduction : Elena Balzamo

ISBN : 9782922868623


Ici, c'est du bref, de petites scènes mises bout à bout, les fragments brisés de l'enfance d'un petit garçon mi-danois, mi-allemand et, à travers elle, de son entourage familial. Une famille resserrée, blottie sur elle-même pour se protéger de toute souffrance superflue, dont le seul crime est d'être mixte, le père, agent, puis directeur-adjoint d'une compagnie d'assurance danoise ayant osé, au beau milieu des années soixante - soit tout de même plus de douze ans après la fin de la Seconde guerre mondiale - tomber amoureux d'une Allemande qui avait fui les troupes russes pour se réfugier à l'Ouest avec toute sa famille. La jeune femme a évidemment suivi son époux au Danemark mais, à Nykøbing, ville du Seeland, la plus importante des îles du pays, elle ne parvient pas à se faire accepter et restera à jamais "la Nazie", elle qui, pourtant, sous le joug hitlérien, avait vu ses amis opposants au régime finirent sous la hache du bourreau pour les femmes et pendus à des crocs de boucher pour les hommes.

L'ensemble mêle l'ironie et même le cocasse à une tristesse qui accable et à une amertume qui terrifie. Tout cela oscille entre le glauque brutal d'un écorché vif et une gaieté absurde, nerveuse, comparable à celle qui s'abat parfois sur les assistants lors d'une cérémonie funèbre. Pour atteindre le but qu'il s'est fixé, faire revivre cette mère qu'il n'a pas pu protéger de la sottise humaine et aussi lui rendre un hommage posthume, Knud Romer rit et nous fait rire avant de nous plonger d'un seul coup, dans les dernières pages de son livre, lorsque la Mort s'impose, dans les derniers remous, pleins de rage et de tumulte, qui ne veulent pas encore s'avouer vaincus, de ce qui fut bel et bien la tragédie d'une vie faussée, manquée, ratée.

On se rappellera longtemps le naturel avec lequel l'auteur intercale l'allemand résolument parlé par sa mère au sein d'un texte essentiellement rédigé en danois ainsi que les cigarillos et les bouteilles de vodka qui aidèrent vaille que vaille Mme Romer (à laquelle sa belle-famille avait d'ailleurs interdit de prendre le nom de son mari) à survivre - puis à mourir. Tout ici n'est que cruauté indicible, la cruauté banale du quotidien qui use, par laquelle tout un groupe humain refuse d'intégrer une femme par ailleurs trop fière pour rétablir la vérité sur son passé.

Au milieu de cette tourmente qui ne s'avoue pas, entre un père maniaque de l'ordre et de la sécurité qui se replie sur lui-même, une mère qui, victime de l'injustice de l'ignorance, campe fermement sur ses positions et, çà et là, les visites à une parenté allemande dont les bizarreries contribuent à le déséquilibrer encore un peu plus, le petit Knud voit tout, entend tout, subit tout et surtout comprend tout alors que ce qui aurait dû être l'enfance d'un petit garçon comme les autres se dévide irrésistiblement jusqu'à ne plus représenter qu'un écho plein de tristesse et de mélancolie se perdant dans le lointain des souvenirs ...

A découvrir. ;o)
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C'est en choisissant un style tragi-comique, que Knud Romer nous parle de son enfance danoise.
Ce récit autobiographique est plein d'une souffrance qui semble ne jamais pouvoir prendre fin : celle d'un enfant pris dans les délires de l'histoire et subissant la hargne et la haine vengeresse d'une population villageoise danoise qui ne peut pas accepter de côtoyer décemment une allemande, forcément Nazie, ni son fils, par ricochet imbécile.
L'enfant a peur, constamment, car il est maltraité et humilié où qu'il aille : dans la rue, à l'école, même chez lui, quand des voisins sont invités à son anniversaire. Il a honte aussi, et en veut à ses parents de continuer à faire comme si de rien n' était, le laissant seul à son désarroi.
L'auteur nous invite à un travail de reconstitution de puzzle, en nous donnant par bribes, des éléments de son histoire familiale. Il nous raconte comment ses deux parents ont fini par atterrir dans ce bout du monde de village infâme, petit à petit et avec grande minutie. Il organise des va et viens incessants entre les époques et les branches des différentes familles. Les années, les lieux et les personnages se succèdent sans tenir compte de la chronologie. Des personnages hauts en couleur, parfois frisant le burlesque, nous sont dépeints dans une multitude de petits tableaux et de courtes scènes saisissants et pittoresques. A la fin il nous semble que nous avons réussi à reconstituer un arbre généalogique original, où la violence de la seconde guerre mondiale a laissé des traces indélébiles.
Ce que je retiens de cette lecture, c'est la complexité de la relation de l'enfant avec sa mère. Elle est ce qu'il aime le plus au monde et en même temps semble être l'unique cause de sa douleur. L'enfant a également conscience de l'immense solitude et de la détresse de sa mère qui tente de la contenir , mais qui sombre parfois dans des crises de colère et de haine qui la lui rendent étrangère et qui l'effraient.
Le petit Knud voudrait rendre sa mère heureuse, il essaie de ne pas ajouter de poids à son malheur avec ses peines à lui, et ainsi, nous voyons s'écrire fatalement l'histoire de deux solitudes blessées qui s'aiment et qui se taisent, enfermées dans un monde de bêtise qui semble ne pas pouvoir changer ou évoluer.
Il y a des passages poignants dans ce texte, et en nous racontant brillamment l'histoire tragique de sa famille, Knud Romer écrit un roman historique qui donne une image de la réalité de la vie en Europe du nord, du début des années 1920 aux années 1970.
http://sylvie-lectures.blogspot.com/2008/04/cochon-dallemand-knud-romer.html
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Se promener de Nykøbing, en haut à l'ouest de Aalborg, jusqu'à l'île de Falster, en dessous de Copenhague ...
Apprendre ce que signifie arrenter.... Donner ou prendre rente ...
Découvrir que les corbeaux peuvent s'appeler freux ....
Être invitée en cuisine pour préparer la goulasch : faire revenir la viande et les oignons, mettre le paprika, écraser les tomates, ajouter l'ail, le gingembre, le genièvre et le cumin, verser le vin rouge et le fond de boeuf (reste de la précédente goulasch),...
Et le grand plongeon dans le texte,
Cochon d'allemand disait il,
Cochon de turc disaient les allemands,
Cochon de pakistanais disaient les anglais,
Cochon d'italien, cochon d'espagnol, cochon de boche, cochon de négros, cochon de bougnoule ont dit les francais... Et dire que j'allais oublié cochon de Viêt ...
Nous aussi on a fait la preuve d'une grande richesse de vocabulaire !
Chaque pays, chaque culture a, à des moments différents de son histoire, refusé d'intégrer ceux qui avaient des soucis, et pourtant pour beaucoup nous sommes allés les chercher pour utiliser leur main d'oeuvre, les exploiter, faire les sales boulots.
Le Danemark d'après guerre, comme nous, a eu des réactions épidermiques envers l'ennemi allemand.
L'ignorance, la facilité, l'exploitation de la bêtise humaine, ont laissé se développer des slogans imbéciles, réducteurs, malfaisants et malheureusement ce qui a été vécu à cette époque est en train de revenir d'actualité avec le développement du populisme dans toute l'Europe!
Nous nous en sommes sortis à toutes les étapes de notre histoire avec plus ou moins de dégâts, faut il en repasser par des millions de morts pour enfin éradiquer l'idée que les autres, la différence, ne sont pas un danger, mais plutôt un enrichissement culturel et nécessaire à la survie de nos sociétés.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
L'ile de Falster était située, en fait, au-dessous du niveau de mer ; elle n'existait donc que dans l'imagination des gens qui s'obstinaient à y croire. Et quand ces gens-là ne pouvaient plus se tenir debout et se couchaient pour dormir, l'eau montait tout doucement, passait par-dessus les digues et inondait les champs, les bois et les villages, qui redevenaient une partie de la Baltique. Eveillé, posté près de la fenêtre, je la voyais venir : le jardin se remplissait d'eau, des poissons nageaient entre les maisons et les arbres ; la ville de Nykobing traversait la nuit, tel un paquebot de croisière. Le ciel grouillait d'étoiles de mer, et bercé par mes propres histoires, je finissais par m'endormir. Le matin marquait le début de la marée basse : le niveau d'eau baissait, elle se retirait, pendant que les habitants se réveillaient dans leurs lits, se levaient et employaient la nouvelle journée à se convaincre les uns les autres qu'ils existaient, que l'ile de Falster existait, que tout cela était bien marqué sur la carte. La ville sentait la mer et le poisson, les rues étaient parsemées d'algues et de méduses, il m'arrivait d'y ramasser un coquillage ou un oursin que je rangeais dans le tiroir contenant mes autres preuves de l'existence de l'Atlantide.
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J'adorais la cuisine de ma grand-mère, son Wienerschnitzel, son émincé de veau aux pommes de terre sautées et surtout son goulasch, que j'aimais par-dessus tout. Elle s'affairait à la cuisine parmi de vieilles cocottes et de grands couteaux, la viande et l'oignon crépitaient dans la poêle. L'air saturé d'épices, de paprika, de cannelle, de poivre chatouillait les narines ; les vapeurs qui montaient de ses marmites répandaient des effluves incomparables. Impossible de ne pas y tremper le bout du doigt, et lorsque enfin l'heure du repas arrivait et que le goulasch était servi, l'univers explosait en sensations gustatives qui pénétraient jusqu'aux tréfonds de l'être et s'y imprégnaient à jamais. On avait le sentiment d'avoir accompli un grand voyage, un périple de plusieurs années ; puis on se retrouvait à nouveau dans la pièce, la tête en feu - et on prenait encore un morceau.
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[...] ... Lorsque nous franchissions le seuil de l'épicerie qui se trouvait à Enighedsvej, un soudain silence s'instaurait, les gens nous regardaient, puis nous tournaient le dos. Nous prenions place dans la queue qui devenait de plus en plus longue, notre tour ne venait jamais. Mère disait "pardon", faisait parfois un signe de la main pour attirer l'attention, n'y parvenait jamais - jusqu'au moment où les vendeuses ne pouvaient plus se retenir de pouffer et, en échangeant un regard avec les clients, se tournaient vers mère : "Vous désirez ?"

Mère demandait un pain blanc, un pain de seigle, un litre de lait entier et un paquet de beurre. Elle parlait nerveusement, avec un fort accent ; on lui refilait du lait qui avait tourné, du beurre rance, du pain rassis et on la trompait sur la monnaie ; mère baissait la tête, disait "merzzi beaucoup" et "exguisez-moi," et nous sortions pour ne plus y remettre les pieds. Nous nous rendions chez Bengtsen dont la boucherie se trouvait au coin de Grønsundsvej, traversions le pont viaduc pour passer chez le marchand de fruits et légumes, Østergade, au Café Jeppesen, Slotsgade, et le même scénario se reproduisait chez chaque commerçant.

Ainsi faisions-nous nos tours quotidiens dans une ville qui nous tournait le dos ; nous voyions tout de dos, avions toujours affaire à des gens qui s'écartaient, puis s'éloignaient, chaque fois que mère les abordait. Ils regardaient dans une direction opposée, leurs boutiques étaient fermées, leurs marchandises épuisées, leurs chaises déjà prises ; à la sortie de la messe de Noël, le pasteur refusait de nous serrer la main. Nous étions seuls dans le monde, mère tenait ma vie dans ses mains, et je tenais la sienne, en trottinant à ses côtés pendant que nous allions jusqu'à la Grand-Place, puis faisions tout le trajet de retour.

Une fois rentrés, la porte fermée, nous nous sentions en sécurité, soulagés. Mère accrochait [son manteau d'ocelot] dans le placard et rangeait les achats dans la cuisine. Puis elle se versait un verre de vodka, passait au salon et mettait un disque. Elle allumait un cigarillo, se rejetait en arrière sur le canapé, soufflait la fumée, et pendant le reste de l'après-midi elle faisait la fête, pour elle-même, en écoutant Zarah Leander, Marlene Dietrich, Heinz Rühmann et d'autres airs à la mode dans les années trente. Elle rêvait de Berlin. ... [...]
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Le matin, le soleil entrait par la fente des rideaux, traversait la pièce tel un tigre et me léchait la joue. Je me réveillais toujours avant qu'il me dévore ; il disparaissait aussitôt, mais je l'entendais mugir dehors. Je croyais dur comme fer que des tigres et des lions se promenaient dans les rues, parfois je croyais entendre d'autres animaux encore - des babouins, des perroquets -, et la haie qui entourait notre maison avait précisément pour fonction de tenir à l'écart les bêtes sauvages, exactement comme dans Pierre et le loup.
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Je parcourus à bicyclette les quinze kilomètres jusqu' aux marécages au fond de la forêt de Hannenov. Le crépuscule s'épaississait, l'eau devenait noire et lugubre. Soudain, je les aperçus dans les buissons : les lucioles ! Je les ramenai à la maison, et quand tout fut prêt, j'invitai grand-mère à venir à la fenêtre. Dehors, les lucioles scintillaient dans l'obscurité comme des étoiles, formant sur la pelouse une constellation, celle d'Orion. Nous restâmes longtemps à les regarder. Petit à petit, elles se mirent à déserter l'endroit, les contours de la constellation se délavèrent, elle finit par disparaître. Tendu dans mon attente, je coulai un regard vers grand-mère : le comble du bonheur consistait à l'entendre dire « Ich bin so gerübrt. »
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Knud Romer : Cochon d'Allemand
Dans un salon de la Cité internationale universitaire de Paris dans le 14ème arrondissement, Olivier BARROT présente le livre de Knud ROMER "Cochon d'Allemand" dont il lit un extrait. Dans ce récit autobiographique à l'humour grinçant, l'auteur raconte son enfance douloureuse au Danemark. Programme illustré par des images de Knud Romer filmé.
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