Dans ce livre,
Jean-Luc Romero retrace la genèse de son combat pour le droit de choisir sa fin de vie, explique les actions de son association, l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD - http://www.admd.net/ ) et apporte des éclaircissements sur ce que va vraiment changer la nouvelle mouture de la loi Leonetti qui est en train d'être débattue à l'Assemblée Nationale et au Sénat.
A la manière des femmes qui scandaient "Mon corps m'appartient" au moment du combat pour le droit à l'avortement, le titre proclame "Ma mort m'appartient". Il est un plaidoyer pour que chacun, en fin de vie, quand les souffrances sont insupportables, puisse en conscience choisir de dire stop - ou de ne pas le dire - et puisse avoir le droit d'être aidé à partir, ou d'être soulagé correctement via les soins palliatifs (qui restent très peu accessibles en France).
Car comme le dit le sous-titre, 100% des Français sont concernés par la question de la fin de vie, même si elle reste très taboue. Mais une fois qu'on est passé par là, qu'on a vu mourir un de ses proches dans des souffrances aussi inutiles que contraires à la volonté de certains malades, on ne peut pas continuer à croire que tout va bien en France, que la fin de vie est gérée du mieux possible.
Ce livre milite pour que chacun puisse enfin, un jour prochain, en France, être respecté dans ses demandes en matière de fin de vie, quelles que soient ces demandes, comme c'est déjà le cas en Suisse, en Belgique, aux Pays-bas ou au Luxembourg, et bientôt en Angleterre. La liberté de vivre sa vie comme on l'entend, devrait inclure la liberté de la terminer comme on le souhaite, quand l'issue est sans espoir et la souffrance insoulageable.
Le ton y est clair, le message ouvert à toutes les conceptions de la fin de vie, aussi diverses qu'il y a d'humains sur terre. Et contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, le sujet ne rend pas du tout ce livre glauque ou triste, au contraire, il montre qu'on peut aborder ce sujet simplement et sereinement.
A lire !