Mécaniques du chaos

Une immigrée somalienne fraichement arrivée en Europe qui tombe immédiatement amoureuse d'un black adolescent indic de banlieue: vous y croyez vous, moi pas; un patron de brigade antiterroriste qui fait la fête avec un flic de base, sa petite amie mineure, une journaliste internationale, la somalienne et l'ado indic, vous y croyez vous? moi non plus; une série d'attentats terroristes qui fait des dizaines de victimes sur toute la france et dont tout le monde se fout: vous y croyez, moi encore moins; un directeur financier d'un grand groupe qui devient membre d'al Qaida par respect pour ses origines algériennes, je ne vous demande même pas d'y croire; ce livre apprécié par Christine Angot, alors oui j'y crois tout à fait.
Dommage car l'auteur semble bien informé et sait recréer l'atmosphère des banlieues dures, mais le coté bobo Parisien et le désir de faire de la littérature "psychologique" conduit au naufrage.

Nop. Nop. Nop !
OK, de par son métier et son expérience Monsieur Daniel Rondeau à une vision de la géopolitique largement plus forte que ce que je prétendre. de par son expérience, il a pu rencontrer des personnalités qui me seront à jamais étrangères. Ok. Admettons.

Mais non, je ne peux souscrire à cette vision décharnée et bfmtisée du monde. L'occident est faible et aveugle, les pays du Maghreb sont hargneux et vénaux. L'entente n'est décrite que comme un fantasme de petit bourgeois. L'empathie, n'en parlons pas ; ce bon sentiment gauchiste qui n'a fait que creuser le trou de la France.

Sans parler des femmes. Muettes, puisqu'aucune n'a la parole dans ce roman chorale. Déchue, puisque toutes sont ramenées au sexe. Tendre, tarifié ou violent.

Sans parler des femmes du narrateur principal, qui sont tellement jeunes que cela en devient gênant.

Je suis donc à la recherche de romans traitant du même sujet avec plus de subtilité … Merci pour vos idées !

Dans ce roman polyphonique, Daniel Rondeau nous fait faire connaissance avec une foule de personnages qui vont se rencontrer, se recroiser : archéologue, flic, ado des cités, immigrée rescapée d'un naufrage, ancienne journaliste, jeune bourgeoise qui se prostitue à des hommes riches, etc… Au contre du roman, le trafic d'oeuvres archéologiques, la liberté, le terrorisme, autant de sujets actuels en ce moment.

Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Ce n'est même pas que je n'ai pas aimé ce roman, c'est qu'il m'a perdu dès le début. J'ai mélangé les personnages, qui était divorcé ? veuf ?; les endroits où ça se passe, l'époque… Il y avait trop de tout : trop de personnages, trop d'intrigues, trop peu de texte à chaque fois pour vraiment identifier et me souvenir. Si mon esprit garde en mémoire quelques scènes, je serais même incapable de résumer ce roman de façon linéaire.

Donc de toute évidence, ce roman n'était pas fait pour moi, je l'ai lu péniblement jusqu'au bout, je ne vous le recommande donc pas. Mais si jamais vous l'avez lu et aimé, n'hésitez pas à me dire en quoi, à m'ouvrir les yeux sur ce texte qui ne me laisse qu'une impression de fouillis !
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Un roman extrêmement difficile à lire. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire et à en comprendre le sens. Je pense que c'est une oeuvre qui se destine au plus âgés. C'est dommage car tout semble fouillis même s'il a du potentiel.
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Rondeau Daniel (1948-) – "Mécaniques du chaos" – Grasset / Livre de poche, 2017 (ISBN 978-2-253-90676-6)
– Grand prix du roman de l'Académie française

de cet auteur champenois, ancien mao, j'avais lu et apprécié son volume autobiographique "Les vignes de Berlin" ; j'avais ensuite lu "Boxing-club" publié en 2016 (cf recension) qui m'avait paru certes bien écrit mais traitait d'un sujet (les destinées d'un club de boxeurs d'Épernay) ne suscitant aucun enthousiasme de ma part (et c'est un euphémisme).
Dans l'entre-temps, comme il voyage beaucoup dans le bassin méditerranéen, Daniel Rondeau s'est vu proposer et a accepté une charge d'ambassadeur à Malte (2008-2010) puis de délégué permanent de la France à l'Unesco (2011-2013).

C'est probablement cette expérience qui lui a donné l'idée d'écrire ce roman, dans lequel il tente d'exposer le fonctionnement de la chaîne de responsabilités qui aboutit à des attentats sanglants en France tout en étant impulsés par des gens à la solde d'un groupe terroriste comme Al-Qaïda ou l'État Islamique, en instrumentant des migrants ou des fanatiques.
Notons qu'il n'est vraiment pas le premier à s'aventurer dans ce type de tentative, mais que son expérience incitait le lecteur à s'intéresser à l'ouvrage, d'autant plus qu'il s'est vu attribuer rien moins que le "Grand Prix de l'Académie Française".

La déception est rude ! L'intrigue est si mal menée qu'elle en devient d'une extrême confusion : l'auteur s'ingénie à fragmenter la narration en variant les points de vue en fonction de plusieurs personnages (procédé courant) tout en mélangeant également les périodes historiques sans toujours le préciser. de surcroît, il mélange aussi la vie des personnages en tant qu'intervenants dans cette chaîne de préparation d'attentats avec leur vie privée (généralement pitoyable), sans oublier d'intercaler quelques scènes plus ou moins scabreuses (c'est devenu un "topos" remplaçant la grande scène d'amour) doublées de scènes de violence, et le roman se termine d'ailleurs par une sorte d'apothéose digne des productions de Hollywood.

Mais le lecteur n'est pas encore au bout de sa déception avec cette intrigue mal ficelée ! Il se voit en plus infliger une écriture débraillée, gauche, parfois ampoulée, toujours mal fichue, ce qui est tout de même un comble pour un roman récompensé par le "grand prix de l'académie française"...
Ce roman semble ne pas avoir dépassé le stade d'un brouillon relu une ou deux fois, qui nécessiterait un re-travail approfondi...
Grosse déception.

C'est avec un enthousiasme naïf que je me suis lancé dans ce roman primé par l'académie française en 2017.
Naïf pour plusieurs raisons, au moins trois :
La première : Ce que certains appelleront une prouesse littéraire fut pour moi un parcours laborieux, la présentation des personnages (et ils sont nombreux) dans des lieux et des milieux sociaux très différents. Il faudra attendre un bon tiers du livre pour que cela commence à s'articuler.

La seconde : Il y a dans ce livre, les rapports amoureux entre le personnage principal et une très très jeune fille à laquelle il apporte bien évidemment en échange, la culture et la soif d'apprendre et de comprendre, (toujours la même musique). de plus cette dernière lui rappelle sa première idylle quand lui-même était jeune
Certes un auteur a le droit d'utiliser toutes les couleurs de l'arc en ciel sur sa palette, mais a aucun moment il aborde les motivations et le ressenti de cette toute jeune fille, dans leur relation, cela aurait permis d'ouvrir la porte de l'empathie.

La troisième : la fin du livre, j'avais l'impression d'être dans « la petite maison dans la prairie », bon c'est caricatural, mais bon pour un roman primé par l'académie française, je m'attendais à autre chose.

Bon ceci étant dit, sans conteste, dans ce roman l'auteur nous parle
d'histoire avec grand H (écrite et prouvée par l'archéologie) ce qui ajoute une bonne dose de compréhension à nos sociétés contemporaines et à ses maux .
Il est vrai également, que cet éclairage pragmatique, sur les rouages du terrorisme, son financement par l'intermédiaire entre autres du pillage des antiquités, de leur commerce et les liens évidents avec la pègre de nos cités vues par un écrivain issu de l'extrême gauche trotskiste et maoïste des années 70 était intéressant.
Il n'est jamais trop tard pour ouvrir les yeux.

Jusqu'au New Morning, tout va bien. On s'intéresse aux personnages. Leur chemin et leur environnement semblent crédibles et reflètent certainement bien les arcanes du terrorisme en France.
Après le New Morning, tout part en live. Les méchants sont punis, les gentils sont récompensés. 20 pages bâclées. L'auteur abandonne ses personnages comme si ils n'avaient rien vécu.

La dernière page est odieuse...