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Critique de saikonobiwa


Essayiste, polémiste (dans le sens positif du terme), Gregory Roose se présente à nous sous la tunique de l'écrivain, avec cette première nouvelle qui se lit en quelques heures seulement. Il nous offre l'histoire du dernier héritier d'un château, dont il est obligé de se séparer, ne pouvant plus l'entretenir. La trame est apparemment simple : une vente immobilière d'un bien qui fut d'exception. Dès le début on devine que quelque chose va se passer et l'atmosphère un brin angoissante est digne de l'un des scénarios écrits par Richard Matheson pour la célèbre série La Quatrième Dimension, avec la surprise finale ô combien ironique. En réalité, derrière le premier plan, purement narratif, on entrevoie le conflit entre la noblesse, d'âme bien avant que de titre, qui trouve ses racines dans un passé qui n'aurait jamais dû passer, et la vulgarité sans scrupule d'une époque que l'on a pas vu (ou pas voulu voir) arriver. Nostalgie, découragement et rage se mêlent de façon magistrale dans la dénonciation à peine voilée d'une société où l'avoir a définitivement pris le dessus sur l'être.
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