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EAN : 9782849240632
58 pages
Editions du Cygne (03/12/2007)
5/5   1 notes
Résumé :
C’est au travers d’une chronique poétique des événements les plus douloureux du vingtième siècle que l’auteur nous invite à revisiter la planète.
Sa prose concise impose à chaque mot le poids de l’histoire. La parole s’exclame : « Cric crac ! » conte la tradition haïtienne. « Me voilà ! » engage la foi. Elle évoque la légende malgache d’un « oiseau cendreux » qui « feint les pleurs du bébé » et « miaule les chiens » ; à « petits pas », elle enterre la chair, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le voyage des ombres est un recueil dense à portée historique et politique. Il appartient à la poésie mémorielle. le poète s'inspire des événements dramatiques qui ont secoué le XXème siècle pour composer un pan mémoriel de poèmes sur lequel il transcrit simultanément sa révolte et sa peine. En rendant ainsi hommage aux victimes et en criant l'horreur de l'humain à l'égard de ses semblables, il se transforme en poète témoin, chroniqueur et historien des violences et des crimes contre l'humanité commis partout sur cette planète. Ce recueil porte donc les stigmates des temps de haine jusqu'à faire disparaître le verbe et se retrouver dans le poème nominal dans « Baisers volés » (décrivant la dictature de 1976 en Argentine).
Les mots dénudés de tout artifice tracent des figures et font jaillir du néant instauré par la haine les mémoires vives des victimes dans plusieurs poèmes tels : « Bouquet » (p. 10), « Immortelle » (p.12), « Boucles » (magnifique poème inspiré des horreurs d'Auschwitz, p. 13), « Présent » (p. 16), « Les oiseaux » (p. 17), « Panthère » (p.22), « Ébène » (p. 23), « Ta fille où est-elle? » (p. 52)...
L'oxymore et la litote sont omniprésents dans cet ouvrage et la douceur des mots dévoile autrement l'horreur des injustices battantes. le poète Anick Roschi emploie la poésie comme un vecteur de témoignage. Oui, la poésie peut rendre, à l'instar du roman historique et du roman-témoignage, le réel laid de notre humanité à travers la beauté des mots et la grâce de leurs musiques. La poésie n'est sûrement pas une panacée, mais elle est parfois un requiem et une sarabande. Elle est l'arme blanche des non violents révoltés. Ainsi, la douceur et la beauté viennent contrebalancer la haine et enrayer la machine de la loi du talion, de la vengeance et de « la violence qui engendre la violence ».
Ponctué d'illustrations intéressantes et dûment documenté, ce recueil-témoin est un pan mémoriel et un hymne à la non violence et aux victimes de la « banalité du mal » (dont parle Hannah Arendt) ancrée en nous. À lire absolument ! *
Dina Sahyouni.

* Page du livre aux éditions du Cygne : http://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-voyage-des-ombres.html

***
Pour citer ce texte
Dina Sahyouni, « Anick Roschi, le voyage des ombres, Éditions du Cygne, coll. Poésie francophone, 62 p. », le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°10, mis en ligne le 28 février 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/voyage.html

Lien : http://www.pandesmuses.fr/vo..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
C’est au travers d’une chronique poétique des événements les plus douloureux du vingtième siècle que l’auteur nous invite à revisiter la planète.
Sa prose concise impose à chaque mot le poids de l’histoire. La parole s’exclame : « Cric crac ! » conte la tradition haïtienne. « Me voilà ! » engage la foi. Elle évoque la légende malgache d’un « oiseau cendreux » qui « feint les pleurs du bébé » et « miaule les chiens » ; à « petits pas », elle enterre la chair, expire « les cris de la terre », torture, « tord tue », crie « les silences de la nuit », devient muette « paroles d’yeux ». Elle rappelle les sacrifices mayas des « épouses aux langues hérissées », interroge la raison africaine : « Qui est le maître de la mort ? »
Son écriture métaphorique n’est présente que pour mieux « penser » une plaie encore béante dans notre mémoire collective. Par ce voyage mémoriel dans l’antre des barbaries humaines, l’auteur rend un vibrant hommage aux innombrables disparus.
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