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EAN : 9782714459688
304 pages
Belfond (02/02/2017)
4.17/5   9 notes
Résumé :
Première édition en anglais : 2016. Traduction en français : 2017.

À l'école, à l'université, dans l'entreprise, l'important serait d'être dans la norme. Mais vous êtes-vous déjà posé la question : cette norme, à quoi correspond-elle ? Réponse : à rien !

Et pour cause. La norme est un mythe né au XIXe siècle d'une théorie de l'« homme moyen », considérée aujourd'hui comme absurde et dont les conséquences peuvent se révéler néfastes.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un livre original, qui a le mérite de balayer des idées reçues et d'exposer des idées à développer dans les écoles, universités, entreprises, pour sortir des impasses créées par le taylorisme, la standardisation et la notation.
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Cette notion de norme repose sur la théorie moyenniste (Quetelet), apparue au XIXe siècle postulant qu'à partir d'un échantillon d'individus, on pouvait établir une moyenne, représentative de l' individu moyen. A cela s'est ajouté l'idée (Galton) que quand on était bon quelque part, on l'était à peu près partout. le taylorisme s'appuie sur ce mode de raisonnement, ne demandant à l'individu que de se conformer à la norme, de la réaliser ou d'être meilleur, sous l'ordre de managers, sans révéler ses talents cachés. le travail est défini d'après cette norme, à l'individu de s'y conformer.

De nouvelles théories sont venues bouleverser cette conception du monde, montrant que l"individu moyen", n'est en fait le reflet d'aucun individu réel. Elles s'appuient sur le principe de discontinuité (on peut être bon quelque part et mauvais ailleurs), le principe de contexte (on peut être bon dans une situation et mauvais dans l'autre) et le principe des parcours, ( le fait qu'on soit rapide où l'on n'implique pas qu'on soit plus ou moins performant au final). D'où l'idée du livre qu'il faut considérer l'individualité et non le système.

Après ces éléments théoriques, Todd Rose raconte quelques expériences d'entreprises qui ont basé leur mode de recrutement et de progression professionnelle sur cette négation de la moyenne, cette recherche des talents ignorés dans une conception du capitalisme comme gagnant gagnant. Il donne des pistes qui permettraient d'introduire ces principes à l'université, pour le plus grand bénéfice de l'étudiant, futur professionnel, mais aussi des entreprises dans lesquelles il va s'insérer.

Une bonne synthèse, quelques idées nouvelles mais aussi quelques portes ouvertes enfoncées, au total une piste de réflexion qui n'est pas inintéressante.
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critiques presse (1)
Telerama
22 février 2017
Alors que certains décrient l'individualisme forcené de nos sociétés, Todd Rose, professeur à Harvard, se propose de remettre l'individualité au centre du jeu.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
... une nouvelle catégorie de "planificateurs" qui auraient la responsabilité de superviser les ouvriers et de déterminer la meilleure façon de standardiser les processus d'une entreprise. Taylor adopta un terme récemment inventé pour décrire ce nouveau rôle : le "manager".
Alors que l'idée de manager peut sembler assez évidente aux esprits modernes que nous sommes, elle allait à l'encontre de la sagesse traditionnelle de l'entreprise au XIXe siècle.
Avant Taylor, les sociétés considéraient comme une dépense superflue les employés "non productifs" qui restaient assis derrière un bureau et n'effectuaient pas de travail physique. Embaucher quelqu'un pour planifier un travail que lui-même n'était pas capable de faire leur paraissait absurde.
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Dans sa formulation originale, le rêve américain
ne désignait pas le fait de devenir riche ou célèbre,
mais de pouvoir vivre pleinement sa vie et d'être apprécié pour l'individu que l'on était, non pour son type ou son rang (...) c'est un rêve universel que nous partageons tous.
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Le fait qu'il n'existe pas un seul et unique schéma normal quel que soit le type d'évolution humaine - biologique, mentale, morale ou professionnelle - constitue la base du troisième principe d'individualité, le PRINCIPE DES PARCOURS.
Ce principe affirme deux choses importantes.
Premièrement, dans tous les domaines de notre vie et pour un objectif donné, il existe nombre de façons, aussi valables les unes que les autres, de parvenir au même résultat ; et deuxièmement, le parcours idéal pour chacun de nous sera fonction de son individualité propre.
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L'ère de la moyenne, donc - période culturelle qui va de l'invention de la physique sociale par Quételet vers 1840 à aujourd'hui - peut être caractérisée par deux hypothèses partagées de manière inconsciente par presque tous les membres de la société : l'idée d'homme moyen de Quetelet et l'idée de rang de Galton.
A l'instar du premier, nous en sommes tous arrivés à croire que la moyenne est un indice fiable de normalité, s'agissant, en particulier, de la santé mentale et physique, de la personnalité, et du statut économique.
Nous en sommes également venus à croire que le rang d'un individu en fonction de mesures d'accomplissement bien précises peut servir à juger de son talent. Ces deux idées tiennent lieu de principes directeurs à notre système d'enseignement actuel, ainsi qu'à l'immense majorité des méthodes de recrutement et à la plupart des systèmes d'évaluation des salariés dans le monde entier.
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Ainsi, nous nous imaginons souvent que le chemin qui permet d'atteindre un objectif particulier (...) est quelque chose qui se trouve là-bas, au-dehors, à l'instar d'un chemin forestier ouvert par les randonneurs qui nous ont précédés.
Nous supposons que le meilleur moyen de réussir dans la vie est de suivre ce chemin tout tracé.
Mais ce que nous dit le principe des parcours, c'est que nous créons toujours celui qui nous est propre
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