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Marianne Millon (Traducteur)
EAN : 9782374912684
170 pages
Quidam (03/03/2022)
3.83/5   20 notes
Résumé :
Quadragénaire solitaire et obèse, Úrsula López vit dans le vieux centre de Montevideo. Un soir, un appel téléphonique d’un certain Germán lui réclame une rançon pour libérer... son mari.
Découvrant son homonymie avec l’épouse d'un riche homme d’affaires enlevé, Úrsula exige alors une rançon plus importante de celle-ci, qui à son tour surenchérit et lui propose de la débarrasser définitivement de son époux. Dès lors, cette célibataire insatisfaite de sa vie, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Au départ, deux histoires parallèles : la première centrée autour d'Úrsula Lopez, une femme de 40 ans, confrontée à des problèmes de surpoids ; la seconde raconte le rapt, jour après jour, de l'enlèvement au dénouement, de Santiago Losada, un homme d'affaires connu, par deux individus voulant extorquer une rançon à son épouse. À la page 66, les deux histoires se recoupent lorsque Germán, l'un des kidnappeurs, appelle la « mauvaise personne », à savoir notre héroïne, qui porte le même prénom et le même nom de famille que la femme de Santiago Losada.
Maladroite, cynique, Úrsula ne mâche pas ses mots. Elle vit seule dans un appartement hérité de ses parents, au centre-ville de Montevideo. Elle repense souvent à son père, à l'origine de ses traumatismes d'enfant, tels que les prohibitions alimentaires, les humiliations (sa petite soeur, Luz, mince et jolie, pouvait manger de tout). Elle évoque aussi Mirta, l'employée de sa tante Irene, et son petit ami, Ricardo, actuellement en prison pour l'homicide d'Irene. Úrsula a découvert par hasard qu'après la mort de sa mère, son père a eu une relation avec sa tante.
Úrsula partage son quotidien entre ses traductions (elle traduit les textes du poète haïtien, James Noël), les réunions des obèses anonymes, des épisodes de voyeurisme. En plus de son travail de traductrice, elle collabore ponctuellement à une émission de télévision. Elle se rend de temps à autre à des rendez-vous médicaux (gynécologue, psychologue) ou chez le coiffeur.
Lorsqu'elle reçoit l'appel de Germán, elle accepte de se faire passer pour l'autre Úrsula afin de mettre un peu de piment dans sa vie tiède et désoeuvrée. C'est en cherchant des informations sur l'enlèvement qu'elle comprend que la méprise est due à une homonymie et qu'elle l'« autre femme ». Úrsula fait donc l'intermédiaire entre l'épouse de Santiago Losada et son kidnappeur, pour lequel elle éprouve de la sympathie (Germán lui raconte que trois ans plus tôt il fréquentait le même club des obèses anonymes). Úrsula appelle l'autre Úrsula pour lui demander 2 millions ; celle-ci lui dit qu'elle ne veut pas que son mari soit libéré, car il la trompe, et offre 3 millions pour qu'on le fasse disparaître.


Le récit est structuré en sept parties, correspondant à sept jours, et un épilogue « Un mois plus tard ». Outre le monologue à la première personne d'Úrsula sont insérés dans le texte plusieurs conversations téléphoniques, le rapport de police sur la dénonciation de notre héroïne concernant le tapage nocturne de sa voisine (qui n'aurait lieu que dans sa tête), les deux lettres qu'écrit Úrsula à sa voisine pour lui enjoindre de faire moins de bruit , trois articles de presse autour de l'enlèvement de Santiago Losada. On se trouve face à un dispositif narratif habile, servi par une prose fluide et envolée, un rythme cadencé. le style très oral du début se perd un peu.

Dès la première page, le lecteur est saisi par le personnage haut en couleur d'Úrsula, qui, à mesure que le récit avance, s'avère de plus en plus borderline, sans pour autant cesser de susciter la sympathie. Authentique, débordant d'imagination, cynique, elle rêve de devenir une autre personne, plus mince, plus riche, etc. Tout aussi névrosé qu'Úrsula, le personnage de Germán est également intéressant et attachant.
L'humour traverse le texte du début à la fin : mentionnons la scène d'ouverture dans la cabine d'essayage d'une boutique de vêtements (Úrsula ne parvient pas à retirer sa robe sans la déchirer), la réunion des obèses anonymes (Úrsula compare les rituels du groupe aux tragédies grecques), l'ascenseur de son immeuble en panne qui l'oblige à emprunter les escaliers pour monter non sans peine jusqu'au cinquième étage, le rapt de l'homme d'affaires par deux amateurs. le lecteur est happé par le ton singulier, à la fois drôle et grinçant, mais aussi mélancolique, de ce roman, où l'auteure dénonce l'hypocrisie et le ridicule de la téléréalité ou encore la froideur du corps médical. Comme tout roman noir qui se respecte, le suspense est présent : le lecteur se demande com-ment Úrsula va se sortir de l'imbroglio dans lequel elle s'est fourrée. À cet égard, la chute est plu-tôt réussie. Ainsi, L'autre femme mêle astucieusement thriller, histoire personnelle et familiale, mélodrame, ayant pour toile de fond la ville de Montevideo.
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Si l'on m'avait demandé de citer un ou une auteure uruguayenne avant de lire L'autre femme de Mercedes Rosende, j'aurais été bien incapable de le faire : je remercie les Éditions Quidam pour cette immersion dans cette partie de l'Amérique latine, plus exactement à Montevideo, la capitale uruguayenne, dont l'actualité, économique ou littéraire, est très peu relayée en France. Je suis d'autant plus heureuse que ce titre ait plus de retentissement ici, que Mercedes Rosende sera présente à la prochaine édition du Quai du Polar. L'autre femme est le premier titre de la trilogie d'Ursula, dont je l'espère les deux autres titres seront publiés prochainement.

Si ce récit est qualifié de roman noir par certains, j'aurais personnellement quelques réticences à le faire rentrer dans cette case un peu formelle et réductrice. Je serais plutôt d'avis que Mercedes Rosende donne une nouvelle dimension ou approfondit le genre, on se rapproche davantage d'une parodie de roman noir. À ce propos, au festival Quai du Polar, Mercedes Rosende participera à la conférence intitulée Rire noir, rire jaune mais rire toujours qui interroge le lien entre l'usage de l'ironie et du polar. Pour revenir au roman, la protagoniste principale Úrsula López, qui donne son prénom à la trilogie, mène la danse et donne le rythme de cette intrigue dont l'absurdité cynique nous régale : c'est une femme aux multiples talents, dont celui d'être une actrice à la petite semaine dans un reality-show vendu aux Américains, d'être traductrice littéraire et à l'occasion, époussette avec amour ses statuettes japonaises et cultive avec gourmandise son doux péché mignon qu'est le dulce de Leche. Mais ce qui la distingue, ce sont les kilos en trop, qu'elle traîne depuis des années et qui font de ses repas journaliers un combat de tous les instants, à travers la multitude de régimes possibles et imaginaires que tous les diététiciens d'Uruguay et d'Amérique ont mis au point. C'est une femme qui ne s'aime pas, coincée entre l'image peu reluisante qu'elle a d'elle-même et un passé qui ne cesse de la hanter. J'ai ressenti beaucoup de sympathie et de tendresse à l'égard d'Úrsula, Mercedes Rosende a choisi une héroïne qui, si on s'en tient à sa focalisation, n'avait rien pour le devenir, en tout cas selon les normes habituelles. Mais, justement, c'est un roman qui ne se contente pas des normes, il les franchit allègrement. La rencontre avec l'autre Úrsula López, son double, son homonyme, à travers son implication fortuite, et ubuesque, à ce crime sordide et prodigieusement raté donne une autre perspective, à notre première, et finalement seule et unique, Úrsula López.

Si j'évoquais précédemment mes réticences quant à l'appartenance du titre à une catégorie bien définie, c'est justement parce que le crime dont il est question est raté avec un tel panache, qu'il tient plus de la parodie de l'enlèvement que d'un crime véritable : deux bras cassés veulent se faire un peu d'argent, il est impossible de prendre au sérieux ce duo d'apprentis kidnappeurs, et dans la globalité, de prendre au sérieux l'ensemble de ces personnages qui se retrouvent mêlés à un crime sans queue ni tête. C'est justement ce qui donne ce petit gout savoureux au roman, outre l'exquise sensation de cette confiture de lait sur notre palais, la scène relève plutôt du comique de boulevard. L'auteure uruguayenne y démonte tous les ressorts dramatiques ou tragiques, ou plutôt faudrait-il dire que le drame ne se trouve pas vraiment là où on le croit. Cet enlèvement permet à Úrsula López de rencontrer son double, son antonyme exacte, son négatif ou positif, celle qui joue le rôle de révélateur de notre Úrsula López, celle qui apporte un autre éclairage sur le personnage.

L'autre femme est un roman kaléidoscope, qui déconstruit et construit les perceptions des personnages sur eux-mêmes et sur autrui, l'auteure joue habilement entre ces diverses visions subjectives, où les êtres sont finalement éclatés entre plusieurs visions et sont constamment dans un rôle : si la télé-réalité en est un exemple amplifié à l'extrême, la femme obèse qu'elle est dans son esprit devient pourtant une tout autre femme sur la scène du crime ou devant les yeux de son homonyme. Inutile de dire que j'ai été très sensible à ce trait narratif, qui trace les lignes d'un scénario, un peu improbable mais truculent, et cette réflexion sur le fond, sur cette question de la duplicité, que j'ai trouvé bien traitée et très pertinente.

Il semblerait que les deux autres titres de la trilogie uruguayenne aient été traités sur le même ton – j'ai eu la curiosité de lire le résumé de El miserere de los cocodrilos, le titre qui prend la suite de L'autre femme au sein de la trilogie, et je serais très heureuse d'en lire la traduction. En attendant, je compte bien aller écouter Mercedes Rosende ainsi que l'auteur polonais Zygmunt Miłoszewski, dont j'apprécie les romans, et les auteurs français Christian Casoni et Sébastien Gendron à cette fameuse conférence dont je vous transmets le lien.




Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Du noir bien serré et au féminin. Pourquoi pas ? D'autant que je n'ai pas souvenir d'être déjà allée me promener en lecture du côté de Montevideo, capitale de l'Uruguay. Mes incursions en Amérique du Sud sont assez rares mais cette année, vous le savez, je fais autant que possible le tour du monde.

Me voilà donc sur les traces d'Ursula Lopez, quadragénaire célibataire, traductrice de profession qui complète parfois ses revenus en jouant les utilités dans des émissions de téléréalité. Ah j'oubliais, Ursula est grosse et ça la met de très mauvaise humeur, état d'esprit que seule une orgie de nourriture peut apaiser quelques heures. Ursula est aussi redoutablement intelligente, même si elle s'efforce de ne pas le montrer. Vous pensez connaître Ursula ? Vous avez tout faux. D'ailleurs, lorsque les ravisseurs d'un riche homme d'affaires la contactent en croyant parler à la femme de ce dernier - l'homonymie, parfois... - pour réclamer une rançon, ils sont encore loin de se douter à quel point ils ont tout faux.

Il est très facile de se laisser embarquer dans le jeu proposé par l'autrice et rondement mené par son héroïne. D'abord grâce au ton légèrement décalé qui oscille entre noirceur et dérision et à l'ironie presque cocasse qui s'invite dans des dialogues bien troussés. Ensuite grâce à la singularité de ce personnage dont la personnalité s'est forgée à l'aune des humiliations subies depuis l'enfance, mais dont l'intelligence en fait une manipulatrice hors pair et quasiment insoupçonnable. Enfin, grâce au savoir-faire narratif de l'autrice qui gère les pas de côté et les petites surprises qui viennent pimenter le récit de comportements inattendus. Il y a beaucoup de mauvais sentiments, sinon ce ne serait pas drôle. Mais l'ensemble est très bien dosé et livré avec finesse, sans aucune goutte de sang. Enfin, de ce que l'on sait. Car on a beau avoir accès à l'esprit d'Ursula, on souhaite parfois éviter de comprendre ce que l'on croit y percevoir. Après tout, "aujourd'hui, plus personne n'est maître de son esprit"...

Du noir qui se déguste d'un trait comme un café ristretto, dont la force délicate de l'arabica fouette agréablement le palais.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Ursula Lopez vit à Montevideo, elle est quadragénaire, célibataire, bosse un peu dans la télé-réalité quand elle n'exerce pas son métier de traductrice, et surtout elle est grosse et participe aux réunions des Obèses anonymes. Ursula n'a donc pas tout pour être heureuse.


Il faut attendre l'irruption dans sa vie de deux branquignolles auteurs d'un kidnapping foireux pour que le vent tourne, et donne à Ursula l'occasion de lâcher les chevaux et de permettre à son intelligence d'exprimer toute sa puissance et sa subtilité. Croyant s'adresser à Ursula Lopez, épouse de l'homme enlevé pour lui réclamer une rançon, les pieds nickelés bas de plafond n'envisagent pas un instant une erreur de personne sur une homonyme, mais Ursula, elle, comprend vite le profit à tirer de la situation...


Mercedes Rosende est une nouvelle voix dans le roman noir, singulière, brillante. Elle explore plusieurs thèmes, parmi lesquels l'enfance humiliée, le corps difforme et moqué, la mésestime de soi, la sensation douloureuse de ne pas appartenir au même monde que les autres, d'en être rejeté. Maligne, elle crée une héroïne à la fois attendrissante et ambiguë dont on comprend que le cerveau est un peu monté à l'envers, mais sans bien saisir dans quel sens elle déraille, obligeant le lecteur à rester vigilant pour ne rien louper de ses pérégrinations cérébrales. Par un étonnant mécanisme, elle donne à découvrir à Ursula la grosse, celle dont les miroirs ne lui renvoient que des mauvaises nouvelles, une autre Ursula sûre d'elle, qui mène son petit monde à la baguette, le manipule. Avec de tels ingrédients ne manquant ni de sel ni de piquant, l'uruguayenne propose une intrigue diffractée et une très belle réflexion sur l'identité, la duplicité.


Découverte très appréciée, novatrice, transgressive puisque l'auteure n'hésite pas à piétiner quelque peu les codes du roman noir pour en donner sa version personnelle, je ne peux conclure sans évoquer l'humour noir et la dérision omni-présents qui font de L'autre femme une histoire jouissive tordant (en plus) le cou à certains préjugés sur les obèses.
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Au départ, deux histoires : celle d'Ursula, qui aimerait bien avoir une vie différente, elle qui est en butte aux discriminations et vexations auxquelles sont soumis les obèses dans nos sociétés, et celle de l'enlèvement d'un riche entrepreneur par un ravisseur assez pathétique. le dit ravisseur appelle notre Ursula pour réclamer une rançon, trompé par l'homonymie de notre héroïne et de l'épouse de son otage. Épouse qui n'est nullement tentée de récupérer son mari.

Ne cherchez pas dans ce roman un thriller noir de noir, c'est plutôt une comédie noire empreinte d'un humour assez féroce. L'intrigue se traîne un peu, les personnages auraient pu être davantage exploités, on voit venir la conclusion de très loin, mais ça se lit très bien et j'ai souvent souri des manigances d'Ursula ainsi que des gaffes du ravisseur.

Par contre, gros bémol, la correction aurait vraiment dû être un peu plus soignée, c'est un tantinet irritant.
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critiques presse (1)
Lexpress
03 mai 2022
D'une plume caustique, sur un ton souvent décalé et ponctué de dialogues lapidaires (bravo à la traductrice), Mercedes Rosende brosse surtout le portrait tout en finesse d'une héroïne grosse et solitaire qui ne s'en laisse pas conter, à l'humour imparable et aux secrets bien gardés.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J’obéis comme seuls obéissent les patients. Sans condition, sans un mot. J’ôte mon pull, ma chemise, dégrafe mon soutien-gorge, – trois attaches, taille spéciale, coupe amincissante –, mes seins retombent librement, vibrent gélatine, méduses contre mon torse. Je baisse mon pantalon, mon slip. Puis enfile la blouse qui retombe sur ma nudité tout entière, tremblant à cause du froid qui règne dans le cabinet.
Toujours debout derrière le paravent, je penche la tête, il n’y a personne, je sors en me dépêchant, grimpe sur la table d’examen, m’allonge comme on me l’a indiqué, arrange la blouse autour de moi, tentant de masquer la chair visible sur les côtés, même si c’est inutile, le médecin ne va pas tarder et me découvrira d’un geste implacable qui révélera tout.
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J’obéis, j’écarte bien les jambes, je m’ouvre, je m’expose, je m’exhibe telle que je suis à l’intérieur. Il me revient à l’esprit des scènes de films, des vulves au premier plan, des pubis épilés, des lèvres gonflées, des femmes qui sucent de gigantesques pénis, sont pénétrées, sodomisées, attachées par des liens, immobilisées par des cordes ou des chaînes, je les regarde et suis excitée, mais très vite je m’ennuie devant cet échantillonnage de parties génitales dignes d’un manuel de biologie. De table de gynécologie, me dis-je tandis que le médecin de service explore mon intérieur.
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Je regarde autour de moi : dans cette enceinte il ne reste plus de lumières, juste des ombres, de ce théâtre, il ne subsiste que le décor. Il est plus de minuit, la voisine du 602 et ses amis reviennent d’un lieu quelconque et le vacarme reprend de plus belle. Impossible de se concentrer ou d’avoir une seule idée quand les voisins s’amusent ; le bruit consume les pensées et les enterre.
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À partir du moment où j’entrerai dans la salle du fond de la paroisse de Punta Carretas, je serai un ballon qui vient de la rue, une montgolfière en marche vers d’autres ballons, d’autres montgolfières, je sentirai que le craquement du plancher que je foule est excessif, l’air que je rejette trop fort, l’espace que j’occupe énorme, mais je participerai à la cérémonie, saluerai par de gigantesques étreintes, regarderai dans les yeux d’autres personnes qui feront comme moi, prendrai leurs mains grassouillettes entre mes mains grassouillettes.
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Je retrouve le rythme, respire plus doucement, plus lentement, et le silence s’amplifie, noir malgré la lumière déclinante de la lucarne. L’immeuble aussi semble déserté par les voix, les cris d’enfants, les conversations, les aboiements, peut-être parce qu’il est tôt et que ses occupants ne sont pas encore rentrés du travail ou alors ils sont paralysés par la confusion que l’absence d’électricité a générée.
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