superbe livre bon un peu complexe l histoire politique mais le reste est top
Il n’utilisa pas le couteau, mais la frappa de toutes ses forces à la tempe droite. Frapper une femme lui avait toujours paru inconcevable, mais, en l’occurrence, c’était pour la bonne cause
Parce que la vérité, Patrick la connaissait très bien : il faut tuer pour survivre.
C’est le prix à payer pour rester dans les affaires.
Il savait que l’histoire ne retiendrait qu’une chose : il était l’homme qui aurait pu empêcher ce drame mais avait délibérément choisi de rester en retrait.
Si des gens mouraient cette nuit-là, si le président des États-Unis mourait cette nuit-là, Jimmy Lee apparaîtrait dans les livres d’histoire comme un bourreau passif.
Au fil des années, j’ai appris qu’il faut savoir rêver en grand, puis faire des compromis. Rien ne se passe jamais exactement comme on l’aurait souhaité ; chacun a ses intérêts et ses priorités, qu’il faut savoir prendre en considération.
Il s’était fait à la vie dans cette prison du New Jersey, comme elle s’était faite à lui. De toute façon, quand bien même il sortirait, il finirait par revenir assez rapidement. À tout prendre, il valait donc mieux rester là. Ça le dispenserait d’avoir à faire ses valises.
Kiley ne faisait pas mystère de son amitié pour Travis, le berger allemand d’Eden. Sa queue se mit à remuer dès qu’elle l’aperçut, ce qui constituait un indicateur d’affection absolument infaillible. Les sourires ou la chaleur apparents des humains peuvent être simulés, mais le mouvement de queue de Kiley, lui, ne pouvait pas tromper.
Il était bien conscient de vivre dans le passé, mais celui-ci lui semblait nettement plus désirable que le présent. Et pour ce qui était de l’avenir, c’était un territoire qui ne le tentait absolument pas.
Et il voulait travailler. Le travail représentait un monde impersonnel, un endroit où l’absence de Maggie, ou plutôt la présence de son absence, ne se faisait plus sentir. C’était son échappatoire.
C’était le genre de condamnation à mort sans appel, sans habeas corpus ni sans toutes ces conneries dont les avocats vous rebattent sans cesse les oreilles. Aucun opposant à la peine de mort ne viendrait manifester devant la prison pendant son exécution. Il passerait de l’autre côté, dans le plus grand anonymat.