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EAN : 9782872671458
127 pages
éditions du Cerisier (28/12/2010)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Dis-moi ce que tu lis Dis-moi comment tu lis Et je te dirai qui tu es Classer implique un jugement. On sous-entend dans ces taxinomies qu'il y a de bons et de mauvais livres, une manière de lire distinguée et des appropriations différenciées, condamnables, des personnes cultivées et d'autres qui manquent de classe et de raffinement. On feint de croire que cette identification obéit à des qualifications scientifiques. Ainsi se forment les hiérarchies culturelles. Ceu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Comme le souligne l'auteur , la raréfaction des lecteurs entraîne parfois leur sublimation. Y a t il de bons et de mauvais lecteurs ? Et qui décide de ce classement ? Quel en sont les critères ? Critères culturels, économiques, sociaux ? Car il est vrai que « la hiérarchisation des niveaux de légitimité correspond à la hiérarchie des classes sociales ». Et là sans doute rejoignons nous la question de la détention du savoir. ...Je sais, ...je sais mieux que toi..., il est légitime que je sache mieux que toi ce qui peut être bon pour toi... Apprentissage, éducation, émancipation. de quoi l'objet livre est il l'enjeu ?
Sciences fiction, anticipations, policiers, thrillers, bandes dessinées sont dans tous les bacs aussi bien dans ceux des médiathèques, des libraires, du net, que dans rayons des supermarchés, jusqu'au caisses des stations service.
Comment opérer le tri de ce qui mérite d'être estampillé «  culture » ou pas. A valoir trop classifier, hiérarchiser on prend le risque de mépriser trop rapidement. Doit on pour autant penser que l'on peut donner aux novélisations le titre de littérature ? Est ce que tout et n'importe quoi pourrait devenir littérature ? Et si ce qui impoait n'était pas le lecteur, pas le genre, mais tout simplement le contenu.
Qui opérera ce choix ? L'idéologie dominante ? Cette idéologie qui protège le pauvre lecteur dépourvu de défense littéraire. Cette idéologie qui tel le doigt de dieu prononce ce qui mérite et ce qui ne mérite pas. Mais qui nous oblige à regarder ce que pointe ce doigt ? Il est vrai que l'école, par exemple, est un appareil idéologique d'état, comme les mass média sont un appareil idéologique économique. Et force est de constater que ces deux maîtres sont voués à servir de plus en plus le même empire. de là à penser que la hiérarchisation littéraire est le reflet de l'air politique du moment...A chacun de nous de lire et de juger. Commence ici l'émancipation du lecteur.
Le livre est un bien culturel. le fait est qu'il est un bien marchand. Il a un coût , un prix. La probabilité de sa rentabilité doit elle devenir le moteur de sa production ? La gestion des risques devient elle une donnée ou un facteur ?
La logique commerciale menée par les mastodontes de l'édition entraîne t elle le renforcement de la paralittérature ? La diversité et le pluralisme de la masse éditoriale annuelle cacherait elle une paupérisation de la qualité littéraire ? Peut on joindre qualité littéraire et succès populaire  ? D'ailleurs y a t il encore une littérature populaire ? Et si oui , de quel peuple parle t on ? Existe t il encore ?
« par essence il n'y a pas de mauvaises gens, ni de mauvaises lectures, mais il existe de mauvais livres qui renforcent l'aliénation et le totalitarisme marchand » . Et on examinant certains top 10 littéraires de certaine grandes surfaces on est quand même bien obligé de penser qu'il y a tout même quelque mauvais génie marchand qui oeuvre à l'étalage. Il y a je crois bien plus de mauvais marchands que de mauvais livres.
Le problème ne se situe peut être pas au niveau de la masse, du pluralisme, de la diversité , dont on ne peut pour finir que se réjouir mais bel et bien au niveau de la diffusion, la distribution du livre. Et comme le souligne l'auteur c'est bien en développant des stratégies culturelles et non des stratégies commerciales qu'il sera possible de mettre en place des dispositifs d'appropriation d'éducation populaire. Il en est de la diffusion de l'objet livre, du sujet culture comme de celle du sujet de nos informations.

Astrid Shriqui Garain
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