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Piet Hoffmann tome 3 sur 3
EAN : 9782863744925
448 pages
Mazarine (02/05/2019)
4.03/5   63 notes
Résumé :
Une traque à la vie à la mort…

Stockholm, Suède. Soixante-trois réfugiés sont retrouvés morts étouffés dans un container. Le même jour, plusieurs morgues signalent des cadavres "en trop" – non recensés. Quand le commissaire Ewert Grens découvre sur l’un deux les empreintes de Piet Hoffmann, il n’en croit pas ses yeux : celui qui fut l’ennemi public numéro un est aujourd’hui un ami et Grens ne sait où il se cache… Mais doit-il le prévenir ou le traque... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Comme à son habitude depuis des années, le commissaire Ewert Grens, en ce samedi matin, est assis sur "son" rocher, le regard porté sur une Baltique d'huile, tout près de la maison de soins où sa femme Anni séjournait. Un moment bien à lui bientôt interrompu par un appel. Erik Wilson, son patron, lui somme d'aller tout de suite à l'hôpital de Söder, plus exactement à la morgue. L'agent mortuaire a, en effet, un cadavre en trop. Un cadavre qui ne se trouvait pas dans l'un des tiroirs la veille au soir. Il s'agit d'un jeune homme noir, au corps plutôt maigre. Après examen, il s'avère qu'il a été étouffé et que plusieurs fragments de phosphate d'aluminium, provenant vraisemblablement d'un extincteur à poudre, ont été relevés. Dans une autre morgue, un autre corps a été déposé aussi. Celui d'une jeune femme, visiblement décédée de la même façon. Puis trois autres. Puis soixante-huit autres dans un container, sur le port. Une macabre découverte qui ébranle le commissaire et toute son équipe. Et quand ce dernier découvre les empreintes de Piet Hoffman sur l'un des téléphones satellitaires, cousus à l'intérieur d'un vêtement, il n'a pas d'autre choix que de le contacter, malgré la promesse faite de ne plus jamais se revoir...

Troisième volet de cette saga mettant en scène le commissaire Ewert Grens et l'infiltré Piet Hoffman... Une trilogie qui, apparemment, devrait se prolonger comme le souligne Anders Roslund dans la postface. Non plus écrit à quatre mains comme les précédents, l'ami et collègue d'Anders Roslund, Börge Hellström, étant décédé en 2017, ce volet se veut dans la continuité des premiers. Suite à la découverte de plus de 70 cadavres dans un container, des personnes ayant fui l'Afrique de l'Ouest et ayant espéré une vie meilleure en Europe, le commissaire Ewert Grens va devoir retrouver Piet Hoffman qui, cette fois-ci, travaille pour une société privée assurant la protection des convois de nourriture, au Niger. Les deux hommes vont devoir collaborer pour tenter de mettre la main sur ceux qui organisent tous ces trafics d'êtres humains. Une mission, comme toutes les autres, menée tambour battant. de Stokholm à Niamey en passant par Tripoli, Anders Roslund nous emmène sur les traces de ceux qui profitent de la misère. Un sujet malheureusement d'actualité (qui n'est pas sans rappeler le sort des 39 migrants retrouvés morts en Angleterre) et traité avec un certain réalisme. Au rythme soutenu, à l'intrigue bien ficelée, aux moult rebondissements, ce roman nous plonge dans une ambiance de plus en plus tendue. L'on reprochera à l'auteur des redites qui alourdissent la lecture. Mais l'on attend tout de même avec impatience... 3 jours ?
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Dans ce 3e volet, nous embarquons dans une sombre histoire de passeurs de migrants. Dans un port suédois est retrouvé 73 cadavres humains.

C'est notre cher ami Ewert Grens et son équipe qui va enquêter sur cette macabre découverte. Il aura besoin d'un allié de taille en la personne de Piet Hoffman. Il avait pourtant promis de ne plus jamais le contacter, lui et sa famille. Mais il est prêt à tout pour trouver les pourritures qui se cachent derrière ce trafic d'êtres humains. C'est avec du chantage qu'il contraindra Piet de reprendre du service en tant qu'infiltré officieux auprès d'une organisation de passeurs de migrants, à travers le désert, la Méditerranée et la Baltique. Il aura deux semaines pour mener à bien sa mission, mais ce sera en 3 heures que tout se jouera vraiment…

A côté de cette intrigue, l'écrivain nous immisce un peu plus dans la vie de famille de Piet. Va-t-elle supporter encore longtemps les absences à rallonge d'un mari ? d'un père ? Mais aussi dans l'intimité de Ewert Grens. Nous suivons l'évolution de ses personnages avec intérêt.

Cette fois c'est seul que Anders Roslund écrit ce roman, sans son acolyte Börge Hellström décédé depuis. Toujours aussi palpitant et prenant il aborde un sujet chaud de l'actualité depuis maintenant plusieurs années avec un flux migratoire qui va continuer à s'accroître dans le futur. La bonne surprise ? Pensant qu'il s'agissait d'une trilogie, l'auteur nous annonce une suite. 3 jours ? 3 semaines ? 3 mois ? 3 ans ? les paris sont lancés !
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Une trilogie ... 3 secondes, 3 minutes, 3 heures ... avec à chaque fois un simple délai pour survivre !
Celui qui gît à côté de moi ... Celui qui gît de l'autre côté ... Celui qui est allongé en dessous de moi ... ainsi commence l'histoire,
Celui qui a fermé la porte du container ... nous a dit que bientôt ... ce sera le début du reste de notre vie ... ainsi finit l'histoire.
Entre les deux, un récit qui pourrait être inspiré de la réalité que vivent ceux qui fuient .. la guerre ... la misère ... la faim.
C'est une lecture haletante qui ne nous laisse guère de répit et nous entraîne dans le quotidien d'êtres bousculés par la vie.
Les deux principaux protagonistes ont peut être au travers de cette trilogie appris à vivre pleinement l'instant présent et sont peut être prêts maintenant à réintégrer une existence paisible.
La note de l'auteur qui clôture la trilogie nous précise les conditions de réalisation de l'écriture à quatre mains de ces récits et nous permet de suivre l'évolution de la dynamique de la mise en place de l'intrigue et des motivations qui y correspondent.

PS.
Je n'avais jamais entendu parler des bus blancs !
Mejesaistout nous précise :
L'expression Bus blancs fait référence à une opération humanitaire de la Croix-Rouge, à la fin de la seconde guerre mondiale, dont les acteurs principaux sont deux Suédois, le comte Folke Bernadotte et le masseur Félix Kersten. Elle permet de sauver des milliers de scandinaves, ainsi qu'un grand nombre de juifs, des camps de concentration allemands. le nom de « bus blancs » provient de ce que les véhicules avaient été peints en blanc avec des croix rouges sur les côtés et le toit afin qu'aucune confusion ne soit possible avec des véhicules militaires.
En mars et avril 1945, quelque 15 000 prisonniers scandinaves et d'autres nationalités sont soustraits à l'emprisonnement et au confinement imposés par les nazis, puis conduits en Suède. le programme continue après la capitulation allemande, rapatriant encore 10 000 ex-prisonniers vers la Suède. Au Danemark et en Norvège, l'opération est considérée comme un énorme succès humanitaire qui sauve grand nombre de vies. Elle est cependant aussi sujette aux critiques comme celle d'avoir favorisé les Scandinaves par rapport aux ressortissants d'autres pays. L'association norvégienne des Bus blancs commémore cette action en organisant des excursions à Sachsenhausen et sur d'autres sites de camps de concentration, pour des classes d'école, en coopération avec les témoins de cette époque.
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En lisant le troisième volet de la série, qui, aux dires de l'auteur, comportera un quatrième tome, je me suis permis de réfléchir à ce qui faisait la force de cette oeuvre.

D'abord, les personnages sont bien campés avec une psychologie crédible et approfondie. Les situations décrites le sont de manière réaliste, avec une touche d'analyse sociologique. Autrement dit, les crimes, les criminels et la criminalité ne sont pas du tout déconnectés de leur contexte socio-politique, et les thèmes abordés sont d'actualité. Dans celui-ci c'est la traite des migrants. Nous avons droit à des scènes de suspense dignes des meilleures histoires d'agent secret, voire de super-héros, avec gadgets à l'appui.

Autre aspect, Piet Hoffmann est un anti-héros qu'on finit par adopter et apprécier, tellement les auteurs nous le font découvrir intérieurement. Il est un homme qui cherche à tourner la page sur son passé criminel, et sa femme et ses enfants sont ses bouées de sauvetage.

Après avoir lu les trois tomes, je pense aussi que le mérite des auteurs c'est de nous montrer que, en général, l'humain n'est ni bon ni mauvais. Il faut nuancer nos façons d'appréhender nos semblables. Derrière des actions viles se cachent parfois des désirs nobles. Au-delà des actes de certaines organisations douteuses, se profilent des intentions louables qui pourraient se justifier moralement. Comme le fait de devenir passeur en voulant "aider" des gens à fuir des pays dévastés par la famine et la guerre.

C'est une excellente série, et j'ai dévoré les trois tomes en trois semaines. Vive le confinement!!!
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Dernier tome de cette trilogie survoltée.

Anders Roslund écrit se livre seul, en effet Börge Hellström est décédé en 2017.

Nous retrouvons tous nos protagonistes sur fond de migrants africains pour achever cette cartographie du mal. Tout commence par Ewert Grens, notre enquêteur toujours aussi bougon, qui se retrouve avec des cadavres en trop à la morgue, apparaissant comme par magie durant la nuit. En remontant le fil, il découvre un container rempli de corps sans vie dans le port de Stockholm. Un portable dissimulé dans la doublure d'un vêtement de l'un d'eux, avec les empreintes de Piet Hoffman dessus. Et voilà Howard reparti en chasse ! Et il nous embarque avec lui !

A la fin du tome 2, pourtant, Piet et Howard avait juré ne jamais se revoir, Piet devant se ranger. Ils vont devoir collaborer. Piet au Niger, et Howard en Suède, où il se rapproche de Zofia et des enfants de Piet. Il s'est même transformé en « papy gâteau », détail amusant dans ce condensé d'horreurs.

La vie familiale est privilégiée dans ce tome, avec le rituel de petit déjeuner en live avec le téléphone (et Piet à l'autre bout du réseau) posé sur la table pour maintenir un semblant de contact et de « normalité », toute relative. Ce que ressentent Hugo et Rasmus est également développé. Dans le tome 2, Zofia nous livrait sa personnalité, ici, ce sont les enfants qui prennent le relais.

Piet Hoffman continue son rôle d'anti-héros, ni tout blanc, ni tout noir, au caractère extrêmement fort, tout à fait le genre de personnage qu'il fallait à cette histoire pour nous guider dans les comportements les plus abjects de notre société.

Ce troisième volet tient toutes les promesses engagées lors des deux premiers. le rythme est haletant, l'écriture incisive, et malgré le fait que le schéma soit toujours identique, il est tout simplement impossible de se lasser. Seul l'environnement change, et la documentation est solide, l'auteur s'attaque ici aux passeurs de migrants, au trafic d'êtres humains dans toute son horreur, un marché calqué directement sur le modèle de l'économie libérale et du marketing le plus cynique. La Libye, pays en lambeau depuis l'intervention des armées occidentales offre un refuge idéal aux passeurs et aux criminels de toutes sortes. Un groupe vil et méprisable, aux ramifications internationales, géré comme une start-up, avec conseil d'administration et versements de dividendes. Un vrai modèle économique ! Abominable.

D'un réalisme sans compromis, le calvaire des migrants est épluché, depuis leurs premiers mètres sur le chemin de l'exil jusqu'à leur arrivée sur le continent européen, les atrocités qu'ils traversent et dont ils sont victimes, l'ignominie des organisations criminelles, grandes bénéficiaires de la fermeture des frontières.

Je craignais un peu la fin. Peur d'être déçue après ces trois tomes de bonheur. Non, rien de tout cela, elle est grandiose, inattendue, poignante, ce qui me fait sortir mon panneau « Coup de coeur » pour cette trilogie.

J'ai passé une semaine de lecture fantastique. Je ne peux que vous conseiller de vous jeter à corps perdu dans cette trilogie. A lire dans l'ordre, à déguster sans modération. Et sans prendre peur quant à l'épaisseur de l'oeuvre, je vous jure, ça passe tout seul !
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
L’expérience montre qu’il existe parfois quelque chose qui est pire que la mort. Ne pas savoir.
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La peur est quelque chose de trop intime. De même que l'amour. Si on la partage avec d'autres, on devient vulnérable.
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Celui qui n'a plus de dieu pour lequel se battre se bat pour de l'argent.
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J’aimerais qu’ils sachent. Que la famille de tous ceux qui ont trouvé la mort dans ce container sache ce qui s’est passé. Et les deux noms que tu m’as cités sont les seuls dont j’ai connaissance, jusqu’ici. J’ai appris des décès à bien des gens, mais l’expérience montre qu’il existe parfois quelque chose qui est pire que la mort. Ne pas savoir.
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S'infiltrer, Grens, c'est comme de la cuisine gastronomique française. Alors que ce que tu me demandes, c'est de te préparer un hamburger dans une chaîne de fast-food.
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