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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle bonne surprise !
Bonne, et non agréable. Ou plutôt, le livre est prenant mais tellement sombre que agréable n'est pas le qualificatif qui me vient à l'esprit. Ce polar scandinave est pour les romans policiers ce que la littérature réaliste du XIX° était aux romans : un coup de poing.
Les personnages ont toujours leur part d'ombre, même les enquêteurs et même si cette caractéristique commence à me rebuter tant je la retrouve d'un polar à l'autre. L'archétype de l'inspecteur solitaire, malmené par la vie, ça va bien un peu. Quoique, Box 21 est tellement bien écrit que ça passe tout seul. Ce n'est qu'une fois le livre finit et que je me penche un peu plus sur lui pour écrire cette critique, que je m'aperçois de la construction similaire à bien d'autres.
Et pourtant, c'est un coup de coeur, un vrai. D'ailleurs, je vais m'empresser de lire le premier de cette série, "La bête".
J'oubliais : quel bonheur ces constructions de phrases courtes, avec peu d'adjectifs. Comme une étude scientifique, analytique, incisive et sans concession avec la réalité.
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C'est l'histoire d'une prostituée lituanienne Lydia Grajauskas qui se révolte contre son souteneur, entraînant son amie d'infortune Alena Sliousareva dans une complicité risquée. C'est l'histoire d'une femme médecin Lisa Ohrstrom qui essaye depuis des années de sortir son frère de la drogue. C'est l'histoire de deux policiers Ewert Grens et Bengt Nordwall amis de longue date et dont l'amitié sera plus forte que la vérité. Ces trois histoires vont se télescoper entre les murs d'un grand hôpital de Stockholm. On va vivre intensément dans deux enfers: l'enfer de la drogue, avec ses dealers et ses porte-flingues, l'enfer de la prostitution avec ses recruteurs et ses souteneurs. Deux types de violence au quotidien.

Ce roman est d'abord un thriller de premier ordre. Les auteurs réussissent le tour de force de maintenir constamment le suspense. Va-t-on pouvoir arrêter le souteneur? Comment se terminera la prise d'otages? Est ce que Lisa va oser dénoncer un gros bras de la drogue? Est ce que Alena va s'en tirer? Est ce qu'Ewert Grens ne va pas se faire virer de la police?

Le roman est intéressant pas seulement par son côté thriller, mais aussi par ses aspects psychologiques particulièrement développés. Il y a d'abord des cas de conscience: faut-il identifier un tueur au risque de mettre en danger sa famille? faut-il risquer la vie d'un policier pour obtenir la libération d'otages? faut-il faire apparaître la vérité au risque de détruire psychologiquement d'autres personnes? faut-il couvrir les agissements d'un ami, au nom de l'amitié? Il y a une belle réflexion sur la honte. ‘La culpabilité, on peut vivre avec, la honte, non' dit l'un des policiers. La honte est une des clés de compréhension du roman. Il y a aussi beaucoup de frustration et de fatalisme: certains des criminels vont passer au travers des mailles du filet et continuer à exercer leurs activités, comme si rien ne s'était passé. Comme s'il était impossible de venir à bout de la drogue et de la prostitution. D'où l'énervement d'Ewert Grens qui va s'acharner pour obtenir au moins la condamnation d'un de ces criminels.

Enfin, c'est un roman qui se lit bien. Une lecture qui fait plaisir. Quelques mots qui n'ont l'air de rien glissés ici ou là sont d'une force absolue. Ainsi la petite phrase ‘Bengt Nordwall se penche vers la femme, lui caresse doucement le visage à moitié dissimulé par une capuche en chuchotant: Tu m'as manqué Lena'. Une fin toute en subtilité qui remet tout en cause. Chapeau, du grand art.
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L'univers de la prostitution dans tout ce qu'elle a de sordide et d'avilissant.
Deux jeunes lituaniennes sont retrouvées dans un appartement où elles menaient une vie d'esclaves sexuelles.
Le meilleur ami du bizarre commissaire Ewert Grens semble impliqué.
Comme à chaque fois, les livres de Roslund et Hellström posent des questions : quelle est la limite de nos principes et de nos valeurs ? Jusqu'où peut-on aller au nom de l'amitié? le fait de vouloir protéger ses proches n'entraine-t-il pas une dissimulation de la vérité ? Encore une fois, peut-on se substituer à la Justice ?
Magnifique intrigue et fin vertigineuse !
Bravo !
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Box 21 est la suite de [i]La bête[/i], une histoire de pédophilie qui m'avait marqué par son aspect particulièrement noir et glauque. Là, le duo d'auteurs suédois évoque un autre thème tout aussi réjouissant avec l'esclavage des temps moderne que sont l'immigration clandestine et la prostitution forcée de filles de l'est. Une prostituée lituanienne de 20 ans est retrouvée dans une chambre d'hôtel alors qu'elle se faisait rouer de coups (dont 37 coups de fouet dans le dos) par son proxénète à qui elle avait tenté d'échapper. le commissaire Ewert Grens et son adjoint Sven Sundkvist sont sur l'enquête, lorsqu'une prise d'otage a lieu. La Lituanienne arrive à s'échapper de sa chambre et à se faire procurer des armes et des explosifs, et demande à traiter avec l'un des policiers de leur commissariat en particulier, dont elle sait qu'il parle russe... Et elle le flingue avant de se suicider. Au même moment, un recouvreur pour la mafia yougoslave de Stockholm avec qui Ewert Grens a un lourd contentieux sort de prison. Il va à l'hôpital à ce moment-là pour s'occuper d'un junkie qui a coupé de la drogue avec un détergent pour la nièce d'un de ses employeurs...
Pas vraiment le genre de lecture qui donne de la joie, du bonheur et de la confiance en l'humanité, quoi ! C'est un excellent polar, admirablement construit. Il y a un peu plus d'action que dans les romans noirs scandinaves en général et ça pourra donc bien plaire aux amateurs de polars et thrillers anglo-saxons à l'effet plus immédiat. Et puis alors que dans [i]La bête[/i], la personnalité des enquêteurs passait un peu en second plan, celle d'Ewert Grens est bien plus développée ici et l'on se rend compte que c'est un flic à l'esprit aussi torturé qu'un Wallander, et que la vie n'a pas vraiment épargné. La littérature scandinave étant devenue à la mode, il faut toujours séparer le bon grain de l'ivraie mais Roslund et Hellström sont clairement à mettre dans le haut du panier
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