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Marcusville, Ohio, autrefois. Cela fait maintenant quatre ans que John Meyer Frey croupit en prison pour le meurtre de la jeune Elizabeth Finnigan. Quatre ans qu'il ne dort presque plus, attendant l'heure de son exécution, se prenant à espérer qu'il y a quelque chose après la mort...
Suède, aujourd'hui. Sur un ferry reliant la Suède à la Finlande, John Schwarz, chanteur dans un orchestre, remarque, sur la piste de danse, un homme bourré, la main baladeuse. le sommant d'arrêter son manège et de déguerpir, John, énervé par son comportement agressif et dédaigneux, lui envoie un bon coup de pied dans la gueule. Une plainte ayant été portée, il sait que les flics l'attendent à leur arrivée au port. Mais, avant de se faire coffrer, une chose qu'il redoute depuis des années, il décide de rentrer chez lui, au moins ne serait-ce que pour embrasser sa femme et son fils...
Le commissaire Ewert Grens, en charge de cette enquête, ne sait pas encore qu'il va déterrer une bien étrange et sombre affaire...

Quel lien peut-il bien y avoir entre un jeune détenu dans les couloirs de la mort, au fin fond de l'Amérique, et ce chanteur amateur au geste violent, à Stockholm, sachant que vingt années séparent ces deux événements ? A priori aucun. Mais c'est sans compter sur le flair d'Ewert Grens et son équipe. de l'état de l'Ohio à la Suède, de la prison à l'hôtel de police, Anders Roslung et Börge Hellström nous entrainent au coeur d'une affaire aussi incroyable qu'obscure. Opposant vengeance personnelle et justice, innocence et culpabilité, les auteurs abordent clairement le problème de la peine de mort, encore appliquée dans bon nombre d'états américains. Percutant, captivant de bout en bout, ce roman noir, au premières pages fébriles et aux dernières renversantes, nous plonge dans une atmosphère tendue, violente et angoissante. le duo d'auteurs, implacable, nous offre un roman alerte qui interpelle.
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A tous les amateurs de pendaison, de balle dans la nuque (parfois facturée à la famille, y a pas de petites économies), de fusillade, de lapidation (pierres de petit ou fort gabarit), de décapitation, d'injection léthale, de master class à la Wauquiez...passez votre chemin, rien à attendre d'un tel récit à même de susciter l'embryon d'un début d'enthousiasme.
Pour les autres, c'est open-bar mais rappelez-vous que sans alcool, la fête est plus tartignolle, enfin quelque chose d'approchant...

C'est l'histoire d'un mec qu'a pas eu d'bol.
Finir ses jours en appréhendant follement l'heure fatidique dans le couloir de la mort vend tout sauf du rêve.
Le gars a vilainement fauté, il a finalement payé, fin de l'histoire.
Oui mais non.
Roslund et Hellström ont le chic pour se casser le ciboulot tout en soulevant des problématiques tristement d'actualité sous couvert de thriller rondement menés, poil au pif.

La Bête et Box 21, abordant guillerettement les réjouissants thèmes de la pédophilie et de la prostitution, vous avaient déjà titillé gaillardement les zygomatiques, l'honneur d'Eward Finnigan ne devrait pas être en reste.

Le récit est plombant, certes.
Le twist final prête furieusement au sourcillement Fillonesque teinté d'une vague moue dubitative, certes².
Mais que le cheminement fut plaisant, complexe à souhait, anxiogène au possible.

Une écriture à quatre mains alerte, audacieuse, oppressante et très visuelle font de ce troisième opus un régal de lecture, n'était ce final plus que tiré par les implants capillaires.
Un épilogue improbable qui devrait, toutefois, susciter une réflexion bien légitime de la part du lecteur certainement horrifié à l'idée de se retrouver dans une situation dont on connait l'issue finale à défaut d'en connaître précisément la date. L'espoir fait vivre , dit-on. Il génère surtout d'incessants questionnements éperdus, sorte d'atroce mise en bouche avant de pouvoir converser chaudement avec l'ami Phistophélès...
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Marcusville, un bled qui pourrait s'apparenter au trou du cul de l'Ohio. Pas grand-chose là-bas en dehors de son dinner avec sa serveuse bien roulée en patins à roulettes et de sa prison, blanche et lugubre. Une prison avec le fameux couloir de la mort où attendent patiemment l'heure de leur fin quelques prisonniers solitaires.

Vingt ans après, un orchestre amateur joue sur un ferry en Suède. Quelques danseurs, vieux couples aux cheveux grisonnants. Et une bagarre qui éclate entre le chanteur voyou et un passager légèrement ivre et malotru. Coups et blessures sévères pour le mec bourré, la police suédoise s'apprête à arrêter le musicien dès son appareillage à quai.

Quel lien y-a-t-il entre ces deux histoires ? Une affaire bien étrange que celle-ci. Une première partie qui mêle ces deux vies indépendamment comme si aucun rapport n'existait. Et puis l'explication. Et la seconde partie qui sonne comme un réquisitoire pour ou contre la peine de mort. L'innocence d'un homme, l'honneur d'Edward Finnigan, dont sa fille a été assassinée, il y a plus de vingt ans, un inspecteur de police suédois qui tente d'éclairer l'affaire et la politique qui s'en mêle. Extradition ou pas, d'un prisonnier condamné à mort dans un autre pays.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Un thriller est excellent lorsqu'il est palpitant.
Un thriller est doublement excellent lorsqu'il ne fait pas que nous plonger de surprise en surprise, mais prend également le temps de construire une vraie histoire.
Un thriller est triplement excellent lorsqu'en plus il nous fait réfléchir sur un thème de société.
Triple banc, donc, pour ce roman.
Haletant, dérangeant, surprenant, intelligent.
Une vraie histoire, bien construite, avec des personnages travaillés et une vraie réflexion sur la peine de mort.
Mais pas une de ces réflexions où les auteurs imposent leur point de vue, mais une présentation suffisamment subtile du sujet. Bien sur, on comprend de quel coté se placent les auteurs, mais jamais le récit n'empêche le lecteur de se poser LA question sur la peine de mort.
Selon une étude, deux pour cents d'innocents attendent leur exécution dans le couloir de la mort aux États-Unis.
Vengeance, justice, politique, suspens. Un vrai divertissement, mais un divertissement intelligent.
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Ce roman est un choix par défaut, dû au confinement. J'avais déjà lu et apprécié La bête du même duo suédois, j'avais aimé la réflexion sociale qui accompagnait ce polar, assez sordide par ailleurs. Dans L'honneur d'Edward Finnigan, les auteurs nous amènent à nouveau au-delà de l'enquête policière, cette fois-ci dans une réflexion critique sur la peine de mort. C'était bien parti pour me plaire ! D'autant que je commençais à m'attacher à la petite équipe de policiers suédois qui mène l'enquête. L'histoire démarre rondement avec l'arrestation d'un bagarreur sur un ferry suédois, dont le commissaire Grens se rend vite compte qu'il n'est pas celui qu'il dit être... J'ai été bien accrochée jusqu'à la toute fin… qui m'a cependant laissée sur une grande déception ! Je n'ai pas trouvé le retournement final crédible mais alors pas du tout ! du coup, mon appréciation retomba telle une courbe de Covid en juin.
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La peine de mort,
Le couloir de la mort aux États Unis,
Les positions diplomatiques d'un pays à l'autre, d'un continent à l'autre concernant la mise à mort,
La reconstruction d'un homme confronté à un drame personnel,
Il y a tout cela dans ce roman machiavélique qui nous fait réfléchir sur tous ces thèmes.
C'est crédible, intelligent, sensible avec un dénouement plutôt inattendu.
Ces deux auteurs suédois sont doués pour nous faire vivre de près, de très près ce qu'est la peine de mort, avec des mots sanglants, glaçants sans que l'on puisse tourner la tête et regarder ailleurs.
Leur description du couloir de la mort, nous ramène vers des scènes cinématographiques de "la ligne verte" avec autant de sensibilité.
Leur peu de considération des magouilles entre gouvernement sur l'éthique de la vie humaine nous laisse sans illusion sur ceux qui nous gouvernent.
Leurs visions de ces terribles comportements d'hommes blessés dans leurs chairs par un crime, un accident, le décorticage des attitudes des uns ou des unes face à leur vécu douloureux nous renvoie à nos propres peurs et à nos propres réflexions sur le qu'aurais je fait !
Rappelons nous la lettre ouverte de Julos Beaucarne de 1975 sur les événements de la nuit du 2 au 3 février ....
"Ma Loulou est partie pour le pays de l'envers du décor, un homme lui a donné neuf coups de poignard dans sa peau douce.
C'est la société qui est malade, il nous faut la remettre d'aplomb et d'équerre, par l'amour et la persuasion.
C'est l'histoire de mon petit amour à moi arrêté sur le seuil de ses 33 ans.
Ne perdons pas courage ni vous ni moi.
.....
Je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd'hui: je
pense de toutes mes forces, qu'il faut s'aimer à tort et à travers."
Écoutez ou réécoutez cette mélodie ....
Pensons y pour essayer de ne jamais accumuler de la haine au fond de notre coeur !
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La peine de mort est le fil conducteur entre les personnages.Sous couvert de Justice,certains réclament vengeance.L'Etat se transforme alors en assassin agréé.
Afin de démontrer la monstruosité d'une telle peine,a-t-on le droit de sacrifier sciemment la vie d'innocents?Un tel acte fera-t-il changer les choses?
Les auteurs ont réussi un dénouement inattendu et à couper le souffle.
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Quel lien entre une altercation opposant deux hommes en Suède, et les couloirs de la mort dans une prison de l'Ohio (USA) vingt ans plus tôt ?

Après La Bête, les auteurs nous proposent de nouveau une réflexion sur la peine de mort, sous un autre angle. Certes l'apaisement espéré par les familles des victimes est présenté, mais on suit surtout le point de vue des condamnés à mort - coupables et innocents - et de leurs proches.

Le lecteur est à peine plus épargné que dans le premier ouvrage : si les actes péd*ph!les étaient insoutenables dans La bête, ici on subit les descriptions du décès par électrocution étape par étape.

Roslund et Hellström ouvrent également un débat intéressant sur la conception de la peine capitale selon les pays. Aux Etats-Unis, elle représente un argument de poids (démago) pour les hommes politiques, soucieux de promettre davantage de sécurité à leurs électeurs, et revient même dans certains Etats qui l'avaient abolie.

En bref, un polar aux acteurs sympathiques (l'équipe Grens-Sundkvist-Hermansson), une intrigue politique palpitante, et une réflexion riche et passionnante, ouverte, sur la peine de mort.

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Ce roman policier débute dans une prison de l'Etat d'Ohio pour détenus condamnés à mort et s'y achève aussi, mais avec des personnages différents (ce qui ne devrait pas étonner compte tenu du taux de mortalité de l'endroit...), après un long détour en Suède.

L'histoire est particulièrement originale et la qualité de sa construction fait totalement oublier son caractère finalement improbable. Cette fiction est l'occasion d'un brillant réquisitoire contre la peine de mort, sans pour autant sombrer dans la caricature qui aurait consisté à présenter les partisans de cette sanction comme des êtres outrageusement détestables et ses adversaires comme des héros.

Ce livre m'a fait penser à l'excellent (mais très dur) film "La dernière marche" en raison de leur thématique commune, même si la présentation de ce dernier est encore plus subtile qu'ici puisque le personnage central condamné à mort y est d'emblée présenté comme coupable d'un viol suivi d'un meurtre, alors que dans cet ouvrage un doute subsiste longtemps à ce sujet .

J'ai cependant été agacé par l'insertion dans ce roman de l'histoire du commissaire Ewert Grens avec son amie Anni, histoire qui me semble avoir été intégrée par les auteurs uniquement afin de rendre leur enquêteur principal plus humain, au détriment de la vivacité du récit. L'insertion, sans doute par par l'éditeur cette fois, de nombreuses pages blanches intercalaires m'a aussi semblé superflue.

En résumé : un très bon livre, avec une histoire captivante et une réflexion intéressante sur la peine de mort.

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Mon avis : Deuxième ouvrage que je lis de Roslund et Hellström. Je m'étais dit que quand l'occasion se présenterait j'essaierasi un autre titre, c'est chose faite. Donc après "La bête", j'ai poursuivi avec leur dernier titre "L'honneur d'Edward Finnigan", un policier sur les valeurs éthiques de la peine de mort et aussi sur le couloir de la mort.

John Schwartz est chanteur sur le ferry qui relie la Suéde et la Finlande; un jour, exaspéré par l'attitude d'un passager envers une femme, il lui met son pied dans la figure. Une plainte est déposée ; convoqué au poste de police, les autorités se rendent vite compte que cet homme n'existe pas car il est mort il y a 15 ans en Ohio dans sa cellule. Condamné à mort pour le meurtre d'une jeune fille, il attendait une injection létale.

Même si ce livre est une fiction, je parle dans le sens que ce qui se passe dans le livre n'est pas réalisable c'est quand même un fabuleux plaidoyer pour les deux pour cents d'innocents qui attendent leur exécution dans le couloir de la mort.

Aprés l'histoire n'est que haine et désespoir et humiliation. Deux pays s'affrontent, les états-unis et l'état de l'Ohio qui demande l'extradition pour l'éxécuter et la Suéde contre la peine de mort.

Des parents qui pensent que la mort du tueur de leur fille sera pour eux une rédemption et qui finalement se rendent compte qu'il n'en est rien. le manque et la haine seront toujours présents.
Une enquête baclée, une course aux votes en période électorale, tous les ingrédients pour que John Schwartz devienne le coupable idéal enfin l'innocent idéal.

C'est un livre vraiment poignant, certains passages sont très durs, surtout les derniers moments d'attente dans le couloir et la mort et le déroulement d'une éxécution.

Extrait p 160
" Il déglutit en revoyant la scéne.
- La première décharge, deux mille volts, a fait sauter l'électrode fixée sur une jambe. le gardien chargé de lui raser les jambes avait mal fait son boulot. Alors on m'a dit de le refaire. Et je l'ai rasé avec soin. Puis je lui ai maintenu la jambe pendant qu'on lui fixait une nouvelle électrode.
.....
- La décharge suivante a duré trois minutes. Je ne l'oublierai jamais. Les tendons de sa nuque, on aurait dit qu'ils allaient craquer. Ses mains sont devenues rouges, puis blanches. le doigts, les orteils, le visage, tout était tordu et il y avait ce bruit. Un grésillement, comme lorsqu'on fait cuire de la viande. Tu comprends ? Et ses yeux. Il portait une cagoule mais j'ai quand même vu ses yeux gicler de sa tête et couler sur ses joues. Il faisait sur lui. Il bavait. Il vomissait du sang.
.....
- A la troisième décharge, il a pris feu. On a dû éteindre les flammes qui jaillissaient de son corps. Mais le pire, je ne sais pas comment l'expliquer, c'était l'odeur. Une odeur sucrée. de viande grillée. Comme une soirée barbecue en été. La même qu'on respire dans tous les jardins de Marcusville.
....
- J'avais déja pris ma décision à ce moment-là. Je me suis dit que ça suffisait. Je ne voulais plus voir ça.

Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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