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EAN : 9782266323055
352 pages
Pocket (05/05/2022)
  Existe en édition audio
3.86/5   639 notes
Résumé :
Lui, dix-huit ans, fils de bonne famille, solitaire et rêveur. Elle, sans âge, sans domicile, abîmée par la vie et l’alcool. Tout les sépare.
Pourtant, un jour, rue du Bac, à Paris, leurs chemins se croisent. Contre toute attente, une extraordinaire amitié se noue. De celles qui changent une vie. De celles qui forgent à jamais une personnalité.
Saisir sa chance, affronter le mystère familial qui le hante, c’est ce que Célestine va transmettre à Martin.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (126) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 639 notes
Martin, 18 ans , en terminale, rate son bac. Il est uniquement intéressé par la philo. Sa mère décédée dans un accident d'avion lui manque cruellement. Pourtant son père, avocat, remplit son rôle mais de façon distante.
Le point central du livre, c'est la rencontre de Martin avec une SDF de la rue du Bac près de chez lui, Célestine, qui rédige un carnet intime assise sur son carton. Célestine qui a pris un chemin de traverse et se retrouve sous un porche, avec la bouteille d'alcool comme compagne.
Il entame un jour une conversation avec elle, passe la barrière des odeurs et de la rudesse des propos.
Une réelle amitié s'installe entre eux. Une relation unique avec cette dame âgée de santé délicate aux prophéties finales presque magiques.
Les dialogues entre Martin et Célestine sont les pierres précieuses du livre. Elle va lui apporter le côté maternel qu'il n'a jamais connu. Il va lui apporter une relation filiale qu'elle aurait voulu connaître.
Les prophéties de Célestine apportent un petit côté fantastique au livre mais peuvent aussi être interprétées comme une dynamique donnée à Martin.
Ce jeune homme a un grand secret. Il écrit un livre. Même son père l'ignore, même Oscar, son grand ami depuis toujours. le chemin du livre occupe une grande place dans le roman lui aussi.
Il n'y a pas si longtemps, on avait vu un reportage avec un jeune homme étudiant aux Beaux Arts dans notre ville. Il avait aussi remarqué une dame SDF qui écrivait. Elle s'installait chaque jour aux abords de la gare.
J'ai repensé à ce fait en lisant le récit de Tatiana de Rosnay écrit entre 1990 et 1993 et refusé par son éditeur.
Je ne l'ai pas refusé, j'en ai savouré chaque page écrite d'une plume magnifique avec Martin et Célestine, deux personnages très attachants.
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Après Pierre Lemaitre, voilà que Tatiana de Rosnay ressort, elle aussi, un manuscrit de son tiroir, qui avait été refusé au départ . C'est par hasard que j'ai enchaîné les deux...

Eh bien, désolée, mais elle aurait, selon moi, mieux fait de l'y laisser. Autant, je reste à jamais bouleversée par le magnifique" Elle s'appelait Sarah", autant ce roman n'a pas éveillé de véritable intérêt en moi.

Pourtant, la rencontre peu probable entre un jeune adulte solitaire, Martin, et une femme de la rue, Célestine, la cinquantaine, pouvait me plaire. C'est un peu "No et moi" de Delphine de Vigan, version plus âgée.

Mais les coïncidences, les invraisemblances s'accumulent, la part du fantastique, à l'intérieur d'un fil narratif bien réel, m'a déconcertée. Fable? Métaphore? Je n'ai pas bien compris où l'auteure voulait nous emmener. J'ai cependant désiré savoir comment les choses allaient se terminer. Déception finale aussi.

Bref, je pense que je vais assez rapidement oublier ce livre...Mais il plaira sans doute à d'autres, ce n'est qu'un ressenti tout personnel...
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Un beau moment poignant de lecture grâce à mes « camarades » -libraires,[*** « Caractères » / Issy-les-Moulineaux ] qui m'ont prêté en avant-première, le S.P du « dernier-né » de Tatiana de Rosnay… Ce roman sortira en librairie à la mi-mai [2021 ] !...

Une toute première, car à mon regret , en dépit d'une curiosité constante, je n'ai encore jamais lu cette auteure…voilà qui sera « réparé » !!

Un jeune homme, Martin, orphelin de mère, bien sous tous rapports, solitaire, rêveur, dans un rapport distant, dénué de compréhension ,avec son père ; lui, brillant avocat, amateur de jolies femmes, semblant plutôt encombré avec « sa paternité ».
Dans ce désert d'affection, le jeune homme, un jour, finit par descendre de « ses nuages »..Ilest intrigué par une femme S.D.F, Titine, Célestine…se trouvant sous un porche, à proximité de son domicile… Ils vont
s' apprivoiser l'un l'autre…Une grande affection va naître entre ces deux-là, deux grands solitaires,« orphelins » chacun à leur manière !
Ils vont beaucoup parler… se rendre compte qu'ils ont un point commun et pas des moindres : L'Ecriture !
Célestine écrit un Journal intime que Martin est fort curieux de lire… de son côté, martin a un auteur de prédilection ou plus exactement en « idée fixe »: Emile Zola… Se désintéressant des études, sauf en philosophie, où il continue à avoir des résultats très satisfaisants, il s'enferme dans sa chambre et écrit , « tente « d'écrire son « premier roman »… avec, bien sûr, comme fil conducteur, Zola !

En dehors de l'affection naissante et grandissante de ces deux-là, l'auteur fait progresser la narration, en donnant la parole « aux sans-voix » , aux « Invisibles » de notre société !!

“Longtemps, il la regarde dormir, ressassant les mêmes questions, celles qu'il rêve de lui poser: qui est-elle ? Pourquoi a-t-elle abouti là? A-t-elle eu des enfants, un mari, un homme qui l'aimait, et pourquoi est-elle seule maintenant ? Pourquoi a-t-elle choisi de vivre rue du Bac ? Et l'hiver, comment fait-elle pour dormir, pour manger ? Elle doit, comme tous ceux qui vivent dans la rue, redouter l'approche du froid, des nuits qui tombent tôt, des jours qui se lèvent tard.
Martin ne peut plus regarder les SDF comme avant, ou plutôt il ne peut plus ne pas les regarder. (...)
On ne peut leur donner d'âge, car ils sont sans âge, sans identité, sans domicile. Martin se dit qu'il y en a tant, à Paris, des Gaspard de Verneuil, des Célestine du Bac, qu'on finit par ne plus les voir, par devenir détaché à leur égard. (p. 64)”

Je n'en dévoilerai guère plus… car il y a un vrai suspens, à l'intérieur de cette histoire qui prend l'allure d'un conte ou d'une fable. Célestine, très malade, aimant Martin comme un « fils » veut l'aider et lui laisser des choses positives pour avoir envie, enfin, avoir l'envie d'envisager « Un Avenir ». elle lui demande de lui confier trois de ses souhaits les plus chers…

Une histoire émouvante entre deux solitaires qui n'avaient, au demeurant, pas la moindre chance de se rencontrer et encore moins de se côtoyer !!! Mais l'Existence offre quelques rencontres-miracles qui changent toute une Vie, ce qui sera le cas pour ces « deux-là »…

En lisant avec émotion et curiosité ce roman, une autre fiction m'est revenue à l'esprit, fiction très voisine dans ses thématiques. Il s'agit du premier roman d'une jeune autrice, Célia Samba, « La rue qui nous sépare »…
Une légère gêne au début de ma lecture et puis je me suis laisser entraîner par cette nouvelle histoire, à rebondissements… avec une enquête « familiale » en prime, concernant la mort brutale de la mère de Martin dans un accident d'avion !

Une chose est sûre : Il reste nécessaire, très important que des livres donnent la parole régulièrement à ceux qui, un jour, ont tout perdu… et nous rappeler à l'ordre dans nos conforts et quotidiens bien balisés ; Rappels à la vigilance et à un minimum d'empathie envers « notre » voisin !

A la fin du roman, se trouvent « classiquement » les remerciements de Tatiana de Rosnay envers ceux qui l'ont aidée et encouragée dans cette publication, avec une note supplémentaire sur la genèse de ce manuscrit, nous apprenant, qu'il fut « en hibernation » très, très longtemps , rédigé entre 1990 et 1993…il a resurgi à l'occasion d'une einième déménagement…

Une jolie couverture noir et blanc ou plus exactement, baignant dans une sorte de « grisaille lumineuse »,ce qui pourrait paraître contradictoire ; cliché représentant un jeune homme assis en équilibre sur un bord de fenêtre, donnant sur les toits de Paris. … Photographie nous donnant très justement l'ambiance, le ton de l'Histoire : poétique, tendre, nostalgique…dans une solitude sereine… regardant de « haut » le spectacle du monde !!

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Martin Dujeu 18 ans, jeune homme de bonne famille, passionné par Emile Zola, promène son chien Germinal dans la rue du Bac, quand la pluie l'oblige à se réfugier sous une porte cochère, où Célestine une clocharde a élu domicile. C'est ainsi que commence une amitié improbable entre deux personnes que tout oppose : Célestine maigre enveloppée d'un imperméable troué dont l'odeur est un mélange de vin, de transpiration, d'urine et de tabac froid et Martin qui délaisse des études trop fastidieuses à son goût pour rédiger un premier roman.

Tatiana de Rosnay nous invite à un conte moderne porté par le personnage de Célestine. Si dans une première partie je me suis laissé entrainer dans cette émouvante histoire d'amitié, la seconde partie m'a paru bien mièvre, le récit se transformant en une bluette teintée de fantastique. Ce roman écrit il y a plus de vingt-six ans avait été refusé à l'époque par les éditeurs, ceci explique peut-être mon impression d'inconsistance.
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Chronique en vidéo : https://youtu.be/SmwJX_GgFZ0


C'est le nouveau roman de Tatiana de Rosnay que j'aime beaucoup, mais dont je n'aime pas toujours les productions.
Cette fois, son roman est très attachant. Je l'ai retrouvé avec plaisir à chaque occasion.

C'est la rencontre entre deux êtres que tout oppose : Martin, fils d'un avocat de renom, et Célestine, SDF dans le quartier sélect où Martin habite.
Tout les oppose, mais quelque part ils se ressemblent tellement. Effacé, la tête rentrée dans les épaules, Martin longe les murs. C'est à la faveur (oui, c'est une belle rencontre !) d'un jour de pluie que Martin s'abrite dans le porche de l'immeuble où Célestine est installée et que leur rencontre a lieu. Martin ne s'était jamais rendu compte de la présence de cette sans abri, glissée dans l'ombre de l'immeuble.
Ce côté effacé ne sera pas leur seul point commun.

Le côté fantastique ajouté à la fin de l'histoire ne m'a pas dérangée tant le message sous-jacent m'a portée.

C'est un roman qui gardera une place dans mon coeur, mais auquel je n'attribue pas cinq étoiles en raison de n'inutilité (selon moi) du côté fantastique de la fin de l'histoire.
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critiques presse (2)
Culturebox
14 mai 2021
Tatiana de Rosnay publie "Célestine du Bac", un roman écrit il y a trente ans et refusé à l'époque par son éditeur : "Il l'avait trouvé inclassable"
Lire la critique sur le site : Culturebox
Actualitte
12 avril 2021
Avec Célestine du Bac, Tatiana de Rosnay donne d’un coup de baguette magique une voix à ceux qui n’en ont pas, dans la droite lignée de La Vie devant soi de Romain Gary.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Martin ne peut plus regarder les SDF comme avant ou plutôt il ne peut plus ne pas les regarder. Il est affolé par leur nombre. D'où viennent-ils ? Comment vivent-ils ? Il y en a partout : ceux du métro qui déclament d'une voix monocorde le récit de leur déchéance, ceux qui ne disent rien, mornes et abattus, accrochés à leur bouteille comme à une bouée de sauvetage, puis ceux qui sont trop saouls pour être conscients, étendus ivres morts à même le trottoir, baignant dans leur crasse, et qu'on enjambe avec indifférence. Partout, ils sont partout, la paume tendue à la sortie des grands magasins, sur les bancs publics, devant la queue des cinémas, aux feux rouges. On ne peut leur donner d'âge, car ils sont sans âge, sans identité, sans domicile.
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Longtemps, il la regarde dormir, ressassant les mêmes questions, celles qu'il rêve de lui poser: qui est-elle ? Pourquoi a-t-elle abouti là? A-t-elle eu des enfants, un mari, un homme qui l'aimait, et pourquoi est-elle seule maintenant ? Pourquoi a-t-elle choisi de vivre rue du Bac ? Et l'hiver, comment fait-elle pour dormir, pour manger ? Elle doit, comme tous ceux qui vivent dans la rue, redouter l'approche du froid, des nuits qui tombent tôt, des jours qui se lèvent tard.
Martin ne peut plus regarder les SDF comme avant, ou plutôt il ne peut plus ne pas les regarder. (...)
On ne peut leur donner d'âge, car ils sont sans âge, sans identité, sans domicile. Martin se dit qu'il y en a tant, à Paris, des Gaspard de Verneuil, des Celestine du Bac, qu'on finit par ne plus les voir, par devenir détaché à leur égard. (p. 64)
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- " Exceptionnel " est un terme qu'on utilise rarement lorsqu'il s'agit d'un premier roman. Un premier roman est souvent maladroit, narcissique et habituellement autobiographique. Le vôtre est si surprenant que j'ai voulu en savoir plus. Qu'est-ce qui vous a poussé à l'écrire ?
- J'ai voulu intriguer et divertir. C'est tout.
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Martin ne comprend pas tout de suite les raisons de ce tutoiement, de cette douceur inaccoutumée chez un homme habituellement impassible. Alors qu'il entre dans la chambre de Célestine, le professeur lui prend le bras et lui murmure :
-C'est la dernière fois que tu la vois.
Martin se retourne et lit dans les expressions des gens derrière lui un mélange de pitié, de gêne, et- chose qui le surprend de la part d'un personnel hospitalier qu'il aurait cru plus blasé-une certaine pudeur envers la mort.
(p. 187)
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Une vieille femme vêtue de noir, à l'allure fière, le visage marqué mais encore beau, salue Amina d'un geste que Martin a déjà remarqué chez les Marocains, ouvrant largement sa main en étalant ses doigts, paume tournée vers la jeune femme, qui fait la même chose en retour. Il lui en demande l'origine.
-C'est pour conjurer le mauvais sort, explique Amina.
(p. 269)
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Vidéo de Tatiana de Rosnay
Plongez dans le nouveau roman de Tatiana de Rosnay : le choc d'une rencontre inoubliable entre deux femmes que seul le hasard pouvait réunir.
LA PRESSE EN PARLE :
" La bonne idée du roman, c'est de nous faire découvrir tout cela à travers le regard de Pauline, jeune femme de chambre d'origine française, à qui Marilyn va offrir son amitié le plus simplement du monde. " Madame Figaro " le vrai défi de Tatiana de Rosnay tient en son regard : raconter l'icône extraordinaire à travers les yeux d'une femme ordinaire. " Le Figaro littéraire. "Une très belle histoire entre une icône fragile mais généreuse et Pauline, jeune femme de l'ombre et cabossée, dont le destin va changer grâce à cette rencontre. " Le Parisien " Dans ce beau roman, sensible, touchant, Tatiana de Rosnay échappe à la tentation d'une énième biographie pour nous faire découvrir Marilyn d'un regard neuf, loin des clichés médiatiques. " L'Est Éclair " En merveilleuse conteuse, Tatiana de Rosnay nous embarque avec ses deux héroïnes terriblement attachantes, entre ombre et lumière. " Version Femina
En savoir plus sur le livre : https://www.albin-michel.fr/poussiere-blonde-9782226489593
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