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Citations sur Célestine du Bac (37)

- " Exceptionnel " est un terme qu'on utilise rarement lorsqu'il s'agit d'un premier roman. Un premier roman est souvent maladroit, narcissique et habituellement autobiographique. Le vôtre est si surprenant que j'ai voulu en savoir plus. Qu'est-ce qui vous a poussé à l'écrire ?
- J'ai voulu intriguer et divertir. C'est tout.
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(...) Victor Dujeu se sent honteux d'avoir mis à la porte cette vieille femme. Il se demande comment il va regagner l'estime de son fils. Puis il réalise qu'il ne l'a peut-être jamais possédée. (p. 131)
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Martin ne peut plus regarder les SDF comme avant ou plutôt il ne peut plus ne pas les regarder. Il est affolé par leur nombre. D'où viennent-ils ? Comment vivent-ils ? Il y en a partout : ceux du métro qui déclament d'une voix monocorde le récit de leur déchéance, ceux qui ne disent rien, mornes et abattus, accrochés à leur bouteille comme à une bouée de sauvetage, puis ceux qui sont trop saouls pour être conscients, étendus ivres morts à même le trottoir, baignant dans leur crasse, et qu'on enjambe avec indifférence. Partout, ils sont partout, la paume tendue à la sortie des grands magasins, sur les bancs publics, devant la queue des cinémas, aux feux rouges. On ne peut leur donner d'âge, car ils sont sans âge, sans identité, sans domicile.
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Une vieille femme vêtue de noir, à l'allure fière, le visage marqué mais encore beau, salue Amina d'un geste que Martin a déjà remarqué chez les Marocains, ouvrant largement sa main en étalant ses doigts, paume tournée vers la jeune femme, qui fait la même chose en retour. Il lui en demande l'origine.
-C'est pour conjurer le mauvais sort, explique Amina.
(p. 269)
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 oui, je pue, c’est la puanteur de ceux qui vivent dans la rue, de ceux qui ont pas touché à un savon depuis des années, qui savent plus ce que c’est qu’une salle de bains. allez donc renifler les autres clodos, vous verrez on sent tous pareil, c’est l’odeur des pauvres des rues de paris qui vous fouette la tronche, vous qui savez pas ce que c’est de pas être propre. 
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Martin ne comprend pas tout de suite les raisons de ce tutoiement, de cette douceur inaccoutumée chez un homme habituellement impassible. Alors qu'il entre dans la chambre de Célestine, le professeur lui prend le bras et lui murmure :
-C'est la dernière fois que tu la vois.
Martin se retourne et lit dans les expressions des gens derrière lui un mélange de pitié, de gêne, et- chose qui le surprend de la part d'un personnel hospitalier qu'il aurait cru plus blasé-une certaine pudeur envers la mort.
(p. 187)
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Longtemps, il la regarde dormir, ressassant les mêmes questions, celles qu'il rêve de lui poser: qui est-elle ? Pourquoi a-t-elle abouti là? A-t-elle eu des enfants, un mari, un homme qui l'aimait, et pourquoi est-elle seule maintenant ? Pourquoi a-t-elle choisi de vivre rue du Bac ? Et l'hiver, comment fait-elle pour dormir, pour manger ? Elle doit, comme tous ceux qui vivent dans la rue, redouter l'approche du froid, des nuits qui tombent tôt, des jours qui se lèvent tard.
Martin ne peut plus regarder les SDF comme avant, ou plutôt il ne peut plus ne pas les regarder. (...)
On ne peut leur donner d'âge, car ils sont sans âge, sans identité, sans domicile. Martin se dit qu'il y en a tant, à Paris, des Gaspard de Verneuil, des Celestine du Bac, qu'on finit par ne plus les voir, par devenir détaché à leur égard. (p. 64)
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les bourgeois, eux, me voient même pas, ils s’en foutent d’une cloche pépée ou mecton, parce que pour eux un clodo c’est pareil qu’une crotte de chien, faut l’éviter, faut pas marcher dessus, c’est tout. 
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En exergue

Si vous me demandez ce que je viens faire en ce monde, moi artiste, je vous répondrai: "Je viens vivre tout haut."
- Emile Zola, Mes Haines
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- Dis, tu m'aimes, Martin ?
- Oui, je vous aime, Célestine.
- Tu m'aimes comment ?
- Je vous aime d'un amour sincère et respectueux, comme l'amour d'un enfant pour un parent.
- Et moi, j't'aime comme si je t'avais tricoté, j't'aime comme si je t'avais porté dans mon ventre !
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