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EAN : 9782350874425
368 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (01/03/2018)
  Existe en édition audio
3.19/5   816 notes
Résumé :
Rien n'empêchera les Malegarde de se retrouver à Paris pour fêter les soixante-dix ans du père, arboriste à la réputation mondiale, pas même les pluies diluviennes qui s'abattent sur la ville Lumière.
La crue redoutée de la Seine est pourtant loin d'être la seule menace qui pèse sur la famille.

Comment se protéger lorsque toutes les digues cèdent et que l'on est submergé ? Face au péril, parents et enfants devront s'avouer ce qu'ils s'étaient t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (202) Voir plus Ajouter une critique
3,19

sur 816 notes
Déception en lisant le nouveau roman de Tatiana de Rosnay : Paris submergé par une crue historique de la Seine est certes un cadre intéressant. A ceci s'ajoute le huis-clos d'une famille d'abord dans l'hôtel puis dans la chambre d'hôpital. Mais l'auteur ne fait qu'aligner des clichés : le fils homosexuel, la fille seule survivante d'un accident, le gendre alcoolique,la tante suicidée par dépit amoureux, l'AVC du père, le secrets ... Trop c'est trop ! Aucune surprise quant à la fin, cousue de fil blanc. L'écriture est plate, voire laborieuse.
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Si j'apprécie toujours le style de Tatiana de Rosnay, je n'ai pas été spécialement enthousiasmée par ce roman. Peut-être parce que le sujet rappelle trop une certaine actualité : inondations de villes et villages entiers, maladie, hôpital, etc. J'ai besoin de rêver quand je lis un roman, sinon je préfère lire des témoignages.
Une rencontre familiale qui a lieu dans un Paris en danger sous les eaux m'a rappelé la crue de 2016 où je rendais visite à ma belle-mère, ne pouvant emprunter certaines lignes de métro fermées, et angoissée par les images télévisées, comme dans le roman.

Les personnages sont attachants, certes, et les sujets comme l'homophobie bien traités, mais il m'a manqué un zeste d'originalité.

La seule chose qui m'a touchée, en tant qu'ancienne infirmière, est le passage sur la communication avec une personne victime d'AVC dans les jours suivants. le message est important : la communication existe toujours, quelle que soit sa forme, à nous de trouver le chemin.
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Paul Malegarde et Lauren, son épouse, ont donné rendez-vous à leurs deux enfants, Tilia et Linden, à Paris pour fêter leurs 40 ans de mariage et les 70 ans de Paul.
Les parents vivent dans la Drôme où Paul , célèbre connaisseur des arbres, n'hésite pas à parcourir le monde pour la défense d'arbres précieux. Ils utilisent le mot "arboriste" dans le livre. Il aime particulièrement les tilleuls: il en a planté de nombreux dans son domaine et a baptisé ses enfants Linden et Tilia, noms des tilleuls dans une autre langue.
Nous en connaîtrons la raison à la toute fin du livre.
Paul arrive dans Paris et ses enfants voient qu'il a perdu son dynamisme. Il semble tout désorienté.
Paris est envahi par des pluies diluviennes et la crue de la Seine est plus que menaçante. Cela ajoute de la lourdeur à l'ambiance.
A chaque étape de la montée des eaux, l'auteur nous décrit le niveau sur la statue du zouave du pont de l'Alma. Je suppose que le titre "Sentinelle de la pluie" vient de la célèbre statue toujours prise comme référence dès que la Seine monte.
Linden, célèbre photographe professionnel a une vie privée qui ne plaît pas à son père mais jamais il n'a osé lui avouer son secret.
Tilia a été victime d'un accident terrible dans sa jeunesse et en traîne encore les séquelles physiques et psychologiques.
Lauren porte un secret dans sa vie personnelle et amoureuse.
Au début de chaque partie du roman, figure une jolie feuille avec dessous un extrait célèbre de la littérature et directement après un extrait de deux, trois pages bien mystérieuses en italique qui déboucheront sur un autre secret, je ne vais pas le dévoiler. D'ailleurs, l'auteure ne dit pas tout ouvertement à ce sujet. A nous d'amener nous-mêmes nos conclusions.
On l'a compris : Tatiana de Rosnay nous livre un roman où chaque membre de la famille porte ou un drame ou un secret avec comme cadre pour révéler tout cela un Paris envahi par la Seine comme au tout début de cette année 2018.
Le titre est parfaitement bien choisi "Sentinelle de la pluie" comme le zouave du pont de l'Alma dont on mesure chaque fois le niveau de l'eau sur les différents niveaux de sa statue à chaque crue parisienne.
J'ai lu tous les romans de l'auteure et celui-ci s'approche de l'intensité de ses premiers ouvrages.


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J'ai lu « Rose, » « Boomerang, » «  Elle s’appelait Sarah»,( mon préféré ) , Le Voisin » et « Son-carnet-rouge » de Tatiana de Rosnay .

C'est l'histoire d'une famille : les Malegarde plus que celle des inondations , des pluies diluviennes qui s'abattent sur la ville Lumière.

L'auteur décrit avec minutie le zouave immergé jusqu'à la taille, le fleuve indocile , la Seine qui s'est transformée en un monstre boueux à l'appétit insatiable, les berges englouties , les poubelles et autres troncs d'arbres qui défilent , caracolants , heurtant des fondations, le Pont Royal tronqué enjambant de justesse le courant rugissant, les hordes de photographes qui braquent leurs appareils vers les flots ....

Elle décrit les hôpitaux évacués et l' hélitreuillage des personnes comme le père de notre héros Linden qui lui rend visite ...

Pour l'anniversaire de son père Paul , 70 ans , et l'anniversaire de leurs quarante ans de mariage , Lauren d'origine américaine , réunit sa famille à Paris , Linden est venu de San Francisco pour l'occasion et Tilia , leur fille de Londres...
Dans ce Paris menacé par la crue l'auteur explore avec talent le drame familial, chaque détail est travaillé , la tension monte comme les eaux...

Failles béantes, secrets , douleur cachées sont mises à jour : l'amour inconditionnel de Paul pour les arbres, sa passion dévorante ....son admiration pour Jean Giono .

Blessures et révélations en cascade: Linden raconte son histoire , revisite son enfance auprès d'un père assez mutique ..
Brillant photographe à San Francisco où il vit avec Sacha , son amour, il a longtemps caché son homosexualité sauf à sa tante tant aimée Candy qu'il perd tragiquement
Sa soeur Tilia revit un traumatisme grave et ancien qui la ronge ...
Comme toujours l'auteur fait la part belle à la nature , la splendeur des arbres , ce qui les différencie ,le friselis du feuillage, le gazouillis des oiseaux....et bien d'autres merveilles ...

Un roman dense , émouvant , aux nombreuses révélations sociales et familiales , dédié à la nature , aux dangers des phénomènes et catastrophes naturelles, à la non communication, aux réminiscences , à la compréhension de l'autre et / où à son acceptation , où l'urgence va bientôt délier les langues , le journal intime de cette famille fera revivre un passé occulté ....

Une espèce de remise à plat en grand de la cellule familiale, surtout l’image d’une fratrie, captivante, pétrie de rebondissements, bien travaillée que l'on a du mal à lâcher ...
Peut être que les nombreuses descriptions des quartiers de Paris atteints par la crue peuvent lasser ou ennuyer certains lecteurs , les évocations du vacarme assourdissant de Manhattan ....la tempête de 1999 ...
«Quand je suis parmi vous
Arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi- même ,
Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute
Et qui m'aime . »
Victor-Hugo, Aux arbres »


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Le roman "Sentinelle de la pluie",de Tatiana de Rosnay relate la rencontre,à Paris,de Paul Malegarde dont on va fêter les soixante dix ans,son épouse Lauren,américaine de soixante et un ans,leur fils,Linden,brillant photographe de New York et leur fille Tilia,vivant à Londres,aux crochets d'un mari riche mais alcoolique.
Paris,la ville lumière, connaît au même moment la crue du siècle et c'est dans un décor apocalyptique que Paul va être victime d'un AVC qui va bien entendu,bousculer tous les beaux projets.
Pris au piège, par l'eau et l'état de santé du père, les protagonistes de l'histoire vont alors revivre un passé qu'ils s'étaient efforcés d'occulter jusqu'alors.
Dès lors s'engage un combat violent:au fur et à mesure de la dramatique montée des eaux dévastatrices, les barrages se fissurent et laissent peu à peu remonter à la surface,les mensonges,les non-dits,les trahisons,les regrets,les remords,les confessions.....
Tatiana de Rosnay excelle dans l'art de mettre en avant les thèmes qui lui sont chers,les relations familiales,sociales,la compréhension, l'acceptation de l'autre....
C'est avec le talent qu'on lui connaît qu'elle nous amène sur son terrain.Il y aura des révélations, de l'émotion dans ce roman où le sourire se fait rare.L'être humain est complexe et T de Rosnay aime à fouiller le tréfonds des âmes.
La construction est bien maîtrisée ,fluide et offre,en parallèle, une autre histoire dont on connaîtra l'explication à la fin.
le style de l'auteure est toujours aussi efficace .Un petit reproche cependant:à mon sens,certaines situations,certaines descriptions sont un peu longues,voire peu utiles donc un peu ennuyeuses.Heureusement,le dénouement final,bien que prévisible,est à la hauteur.
Un bon livre pour réfléchir.
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critiques presse (4)
Actualitte
01 juin 2018
Paris : connu, familier, inoffensif. Qui devient le théâtre d'une lente descente dans l'ombre de la vie. Cette ombre qui nous suit partout, derrière, à côté, mais qui dans Sentinelle de la pluie s'impose et révèle failles et douleurs cachées.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Écrivaine de talent, très habile pour saisir chaque détail, le décrire à la perfection, sans jamais créer de surcharge ou de longueurs, Tatiana de Rosnay a patiemment travaillé ce livre.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LePoint
14 mars 2018
La romancière revient en experte de la psychose avec « Sentinelle de la pluie », magistral drame familial dans un Paris menacé par la montée des eaux.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeFigaro
09 mars 2018
Auteur du best-seller phénoménal Elle s'appelait Sarah, et de nombreux succès, elle ne conçoit pas son métier sans prise de risque. En témoigne son nouveau roman, «Sentinelle de la pluie».
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
J'ai confié ma terreur à l'arbre. Il m'en a délesté et m'a fait sien. L'arbre m'a maintenu debout. Il m'a enfermé en lui. Jamais je ne m'étais senti aussi protégé. Jamais rien ni personne n'avait veillé à ma sauvegarde de cette façon-là.
...
Et là, au cœur du tilleul, je savais qu'aucun monstre, aucune horreur, jamais ne me trouverait.
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« Les arbres ont une mémoire. Ils peuvent anticiper. Ils peuvent assimiler les informations. Nous savons depuis un certain temps qu’une forêt est un réseau complexe qui partage ses données , un milieu où les arbres veillent les uns sur les autres .
Chez l’arbre tout est lent, la façon dont il pousse, dont il se développe.
Nous avons oublié l’art de la patience .
Personne ne peut réellement comprendre cette lenteur et l’âge vénérable que les arbres sont capables d’atteindre.
Certains arbres ont des milliers d’années. En fait , les arbres constituent « l’antithèse » absolue de cette Folle Époque de vitesse qui est la nôtre . »
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Linden connaissait San Fransisco avant d'y élire domicile, mais aujourd'hui il se rend compte qu'il ne pourrait vivre nulle part ailleurs. Il avait tout de suite aimé la ville. Après Paris et New York, le petit campagnard qu'il était foncièrement avait enfin trouvé son port d'attache. Peut-être étaient-ce les vues sur l'océan, les couchers de soleil teintés de reflets roses, la proximité des étendues sauvages, la présence des jardins botaniques. Ici, contre toute attente, c'est la nature qui commande, comme au pays de son enfance. Le vent froid soufflant en rafales lui rappelle le mistral qui fait rage dans la vallée, à Vénozan. Le brouillard ne le dérange pas, pas plus que les averses soudaines et la fraîcheur humide de l'atmosphère. Le fracas métallique des tramways lui plaît. Il ne se lasse pas du spectacle du Golden Gate, et il se régale chaque fois du vertige que lui causent les rues escarpées de Russian Hill.
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La première image qui lui vient est celle de son père, à Vénozan, avec son chapeau de paille fatigué et sa salopette ; son père se penchant pour examiner ses arbustes et ses fleurs. Quand il était petit, Linden avait l’habitude de le suivre dans le jardin. Son père ne parlait pas beaucoup, mais Linden s’en accommodait. Il se sentait proche de Paul même pendant les silences, il avait appris à ne pas s’en offusquer. Il s’agenouillait à côté de son père et, jouant dans le sol rocailleux avec son râteau et sa pelle de plage, il observait. Les mains de son père volaient de-ci de-là., arrachant les mauvaises herbes, redressant les tiges courbées. Dans un de ses premiers souvenirs, Linden se revoit indiquer à son père les différentes couleurs. « Bleu », avait-il lancé fièrement, en français. Tant de nuances de bleu autour de lui ! Et des plantes si merveilleuses ! Intimidé, il avait caressé de petits globes indigo pareils à des boules de ouate, si doux et légers au toucher qu’on les aurait cru tissés par des araignées magiques. « Echinops ritro », avait annoncé son père, bourru. Linden avait désigné un autre bleu – des fleurs tubulaires compliquées au bout de minces tiges argentées. « Sauge de Russie », lui avait-on répondu. Il y avait aussi des touffes compactes de brins filiformes semblables à des aiguilles : il avait tourné autour sans oser toucher leurs pointes d’un bleu éclatant. « Fétuque bleue », avait précisé son père. Et ces fleurs en forme d’étoiles qui poussaient en bouquet très denses et semblaient aiguiser l’appétit des abeilles ? « Bourrache » Il adorait jouer au jeu des couleurs avec son père.
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Alors qu'il lui tient la main, en cet instant paisible, la mort éventuelle de Paul lui semble une hérésie. Pourtant, dans un coin de sa tête, subsiste une image puissante, qu'il ne peut effacer. Il voit la vie de son père qui se retire lentement, au même rythme insidieux que monte le niveau de la Seine, comme si les deux évènements étaient entremêlés et établis d'avance. L'enchevêtrement de nerfs, de cellules et d'organes constituant le corps de son père rappelle l'entrelacs des rues parisiennes peu à peu envahies par les flots, qui voient le courant électrique coupé, la transmission des données bloquée. Linden regarde à travers le carreau ruisselant, et il lui semble être devenu une sentinelle qui guette l'inévitable submersion aquatique, qui surveille son père, la pluie, la cité entière.
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Vidéo de Tatiana de Rosnay
Plongez dans le nouveau roman de Tatiana de Rosnay : le choc d'une rencontre inoubliable entre deux femmes que seul le hasard pouvait réunir.
LA PRESSE EN PARLE :
" La bonne idée du roman, c'est de nous faire découvrir tout cela à travers le regard de Pauline, jeune femme de chambre d'origine française, à qui Marilyn va offrir son amitié le plus simplement du monde. " Madame Figaro " le vrai défi de Tatiana de Rosnay tient en son regard : raconter l'icône extraordinaire à travers les yeux d'une femme ordinaire. " Le Figaro littéraire. "Une très belle histoire entre une icône fragile mais généreuse et Pauline, jeune femme de l'ombre et cabossée, dont le destin va changer grâce à cette rencontre. " Le Parisien " Dans ce beau roman, sensible, touchant, Tatiana de Rosnay échappe à la tentation d'une énième biographie pour nous faire découvrir Marilyn d'un regard neuf, loin des clichés médiatiques. " L'Est Éclair " En merveilleuse conteuse, Tatiana de Rosnay nous embarque avec ses deux héroïnes terriblement attachantes, entre ombre et lumière. " Version Femina
En savoir plus sur le livre : https://www.albin-michel.fr/poussiere-blonde-9782226489593
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Elle s'appelait Sarah

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