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3,79

sur 435 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La guerre du feu est un roman un peu déroutant. Dans l'ensemble, j'ai trouvé cette lecture un peu ennuyeuse. le sujet n'est pourtant pas dénué d'intérêt.

A la Préhistoire (qui s'étend entre 3 millions d'années et 3500 avant J.-C., mais la domestication du feu a 1 million d'années) la tribu des Oulhamrs perd le feu au cours d'une attaque par une tribu ennemie. Ils sont capables d'entretenir le feu mais pas de le créer. le chef des Oulhamrs, Faouhm, promet à qui ramènera le feu sa nièce Gammla ainsi que le commandement de la tribu.

Naoh, fils du Léopard, se porte volontaire et propose d'emmener avec lui les guerriers Gaw et Nam. Un autre trio concurrent se forme avec Aghoo-le-velu (fils de l'Auroch) et ses deux frères mais l'histoire se concentre sur Naoh et ses acolytes.

Vivre à l'époque de la Préhistoire est loin d'être une sinécure, c'est une lutte incessante pour la survie dans une nature brute (faune et flore).

J'ai un peu eu du mal à imaginer les différentes tribus rencontrées comme les Kzamms ou les Nains Rouges.

Quoi qu'il en soit, j'ai quand même bien apprécié l'écriture qui n'était pas exempte de poésie. Cela ne m'a pas donné envie de voir le film mais j'ai vu qu'il y avait une adaptation en bande dessinée en 3 tomes par Emmanuel Roudier (2012-2014).





Challenge SFFF 2021
Challenge livre historique 2021
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Voici un roman qui m'aura été un peu pénible à lire mais qui m'a passionné.

J.-H. Rosny aîné transmet subtilement la fusion totale de nos ancêtres avec leur environnement, ce qui fait de ce « roman des âges farouches », de 1951, un texte plutôt moderne.

Il maîtrise l'art de suggérer la pensée fruste des "hommes des cavernes" et des animaux, leurs sens éveillés les guidant sûrement ; Cette façon de comprendre sans analyser.
L'instinct animal, l'instinct humain, aujourd'hui étouffés chez l'Homme.
Il nous fait comprendre le peu de différence existant entre pensée animale et pensée humaine et même cette inadaptation de l'Homme, être fragile, à certains environnements que seule sa capacité d'analyse et son adaptabilité « sauveront ».
Il a également ce talent de faire comprendre la peur de la proie face à son prédateur, sa résignation lorsqu'aucune fuite n'est plus possible. La peur de l'homme aussi en tant que proie.

J'étais à deux doigts de trembler en m'imaginant à leur place.

Et de réaliser cette immense chance que nous avons de vivre sereinement sans peur d'être tué et dévoré, sans devoir dissimuler nos traces ou notre odeur et sans les tortures de la faim nous poussant à traquer ou à rivaliser avec nos concurrents.
Et surtout sans ce feu allié, difficile à domestiquer, que l'on oublie.

Mais je disais que cette lecture m'avait été pénible car, là où on pourrait s'attendre à lire une langue au moins simple, essayant d'évoquer la pensée ou les échanges entre ces hommes primitifs, étonnamment, c'est une écriture trop sophistiquée, utilisant des tournures et des sens marginaux des mots qui, elle, m'a frustré.
De plus, le roman est riche en belles descriptions presque contemplatives, en tous cas poétiques des paysages parcourus, de la faune et de la flore les peuplant.
Mais ces descriptions deviennent rapidement un tantinet trop longues migrant vers le confus, avec un vocabulaire et une syntaxe étrange prolongeant la migration jusqu'à l'abscons.
C'est dommage car ce roman est vraiment original et finalement passionnant.


L'édition rouge et or de 1959 que je possède est riche de belles illustrations fortes et typées de Jean Chièze

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Il y a des films qui vous marquent et qui restent gravés. La guerre du feu de Jean-Jacques Annaud fait partie de ceux-là, les images de ces premiers temps de l'humanité, de la bestialité, de la violence, de la communication frustre. J'avais deux ans à sa sortie au cinéma mais je l'ai forcément vu ensuite à la télévision, mais vu le souvenir très diffus que j'en garde, je devais tout de même être bien jeune. le lien avec un roman éventuel ne m'avait pas effleuré à l'époque et l'histoire passait tellement par l'image que j'ai longtemps ignoré que le film était tiré d'un livre.

Je me souviens en particulier de l'adaptation faite pour les dialogues, avec des grognements plus que des mots, pour éviter le "ridicule" qu'aurait constitué des hommes préhistoriques parlant notre langue française. le défi est bien évidemment plus complexe à l'écrit pour l'auteur original Rosny ainé, puisque remplir un livre de grognements aurait évidemment été illisible. Les discussions sont présentes mais très réduites ici, surtout pour poser le challenge de départ de la redécouverte du feu.

Cette contrainte de la quasi absence du langage pousse l'auteur à se plonger dans deux phases qui se succèderont tout au long du roman: l'évocation plus ou moins poétique mais souvent descriptive de la faune et de la flore (avec des énumérations parfois assez lourdes) et des scènes de combats, d'abord entre animaux, puis entre hommes et animaux... et enfin entre les différentes tribus d'hominidés. Ces scènes d'action sont admirablement bien rendues, avec un réalisme assez bluffant... mais le schéma reste bien répétitif. J'avais parfois l'impression d'un Monsieur Loyal m'annonçant à l'avance: vous voulez voir le combat du lion et du tigre préhistorique ? le voici... Et l'ours gris contre l'homme des cavernes, cela vous tente-t-il ? Il suffisait de demander... Et attendez de voir la course poursuite de nos héros face à la tribu des nains rouges...

Le parti pris d'essayer de rendre une réalité quotidienne au plus véridique rend quasi impossible toute réflexion philosophique sur ces premiers âges où la survie contre les attaques de la vie sauvage, la recherche de nourriture et la confrontation avec ses semblables sont les seules péripéties possibles. La seule histoire d'amour est forcément réduite à l'importance du renouvellement de l'espèce et à des élans que les personnages ne semblent pas comprendre eux-mêmes.

Ce genre de roman était une grande innovation au début du XXème siècle et il fallait sans doute que ce premier roman préhistorique ait cette forme. le plaisir de la lecture reste réduit pour moi, même si je ne peux que reconnaitre le talent de l'auteur pour nous plonger dans ce qu'on peut s'imaginer être une vie humaine à l'état sauvage et primaire. La réalité historique a semble-t-il permis de démontrer que cela restait vraiment de l'imagination... mais cette imagination reste pour beaucoup, par le biais de ce livre comme du film, ce que nous imaginons tous de la vie des hommes à la Préhistoire.

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L'homme a besoin du feu, mais il ne l'a pas dompté pour autant. Né de la foudre, celui-ci ne peut être conservé qu'au prix des plus grandes difficultés. Il doit être transporté dans des cages de bois, alimenté continuellement, protégé de la pluie, du vent et surtout de la cupidité des autres tribus. Malheur à la tribu qui s'en voit privée, car elle ne tardera pas à dépérir ! C'est le drame qui s'est abattu sur les Oulhamrs. Chassés de leur territoire par la férocité de leurs ennemis, ils ont dû leur abandonner la précieuse flamme dans leur déroute. Au désespoir, leur chef Faouhm promet sa nièce au jeune guerrier qui sauvera la tribu du désastre en lui rapportant le feu. Deux hommes partent en quête, Naoh le fils du Léopard, aussi brave que rusé, et Aghoo fils de l'Auroch, redouté de tous pour sa brutalité et sa sauvagerie. Un seul d'entre eux reviendra auprès des Oulhamrs, mais ce ne sera qu'après avoir affronté maint périls : les griffes des fauves géants, la furie des aurochs et des mammouths, l'hostilité des éléments, mais surtout celle des autres tribus, parmi lesquelles les Dévoreurs d'Hommes, bien connus pour se repaître goulûment des cadavres de leurs congénères.

J'ai parfois l'impression d'être une des rares lectrices de ma génération à ne pas avoir lu « La Guerre du Feu » étant gamine, ni même vu le film d'ailleurs. Avec une bonne quinzaine d'années de retard, j'ai enfin réparé cet oubli et je regrette un peu d'avoir tant tardé, car le caractère épique et un poil grandiloquent du roman m'aurait probablement beaucoup plus touchée à cette époque qu'aujourd'hui. de même, certains aspects du récit m'ont paru naïfs, comme l'improbable scène d'apprivoisement de mammouths (Dieu merci, ils ne vont pas jusqu'à leur faire « à dada » sur le dos…), détails qui ne m'auraient pas dérangée outre-mesure à treize ans. L'intrigue elle-même a un côté assez répétitif, les épreuves affrontées par les Oulhamrs s'enchaînant les unes après les autres de façon un peu mécanique. le roman n'est pas déplaisant à lire, ceci dit, principalement grâce au très beau style de l'auteur, rythmé et lyrique comme celui d'une ballade, et à ses nombreuses descriptions immersives et évocatrices – quoique plutôt fantaisistes, d'après ce que j'ai cru comprendre en lisant d'autres critiques, mais mes connaissances sur la Préhistoire sont beaucoup trop clairsemées pour que je me hasarde à prononcer un jugement à ce sujet. Bon roman d'ambiance, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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« La guerre du feu » est l'un de ces livres que chacun croit connaître sans jamais les avoir lus et je pensais moi-même ne rien y découvrir. C'était une grave erreur et ce fut une belle surprise car ce roman nous conte bien plus que les pérégrinations de nos lointains ancêtres à la recherche du feu.
Il s'agit en fait d'une véritable oeuvre de fantasy dotée de tous les stéréotypes du genre : un guerrier aussi brave qu'intelligent, un traître particulièrement fourbe, une jeune vierge, une quête, des bêtes fabuleuses, bref, autant d'ingrédients que l'on retrouve dans quantité de romans de « sword ans sorcery ». Même les descriptions de combats ne sont pas sans évoquer celles des récits de Howard.
Finalement, il n'y a guère que son style pour nous rappeler que ce livre a été écrit en 1909. Rosny Ainé est adepte des longues phrases et des envolées lyriques célébrant la nature et le devenir de l'humanité. Cela surprend, donne au tout un genre particulier, mais n'est pas désagréable. Un peu comme si Proust avait entrepris de réécrire les aventures de Conan. Au final nous avons un livre bien plaisant qui mérite d'être redécouvert ne serait-ce que comme un précurseur de « l'éroïc fantasy ».

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Dans la tribu des Oulhamr, il y avait un feu, ou plutôt le Feu. Chaque membre de la tribu veillait à ce qu'il ne mourût jamais. Hélas, une autre tribu d'homme leur vola le Feu. Alors, la si petite flamme qu'avaient désormais les Oulhamr s'éteignit, et leur Feu était mort.

Le chef des Oulhamr décida que celui qui ramènera le Feu aura sa fille, Gammla et pourra prendre la place du chef après sa mort. Deux groupes se formèrent : Aghoo et ses deux frères, les hommes les plus redoutables de la tribu, et Naoh, Nam et Gaw.

Pendant toute l'histoire, on va suivre Naoh, Nam et Gaw dans leurs péripéties. Ils vont affronter la tigresse, le grand Lion et le plus féroce des animaux, l'ours Gris. Ils vont faire des batailles mais aussi créer des alliances. Et c'est avec ce courage, cette espérance et cette force qui feront que Naoh Nam et Gaw ne reculeront devant aucun danger, quel que soit le risque…

Cette histoire est pleine de batailles, de courage, d'alliances, de peines, de joies et de suspens. C'est une version abrégée, mais ce livre est quand même long. Il y a des mots difficiles à chaque page, alors je l'ai lu avec ma maman, car elle m'explique les mots patiemment et sans s'énerver.

Je remercie ma maîtresse, de ma classe de CM1-CM2, pour avoir inscrit ma classe à un rallye lecture, ce qui m'a permis de découvrir ce livre.

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Pendant la préhistoire, les Oulhamir ne maîtrisent pas le feu. Naoh avec l'aide de Nam et de Gaw promet de ramener le feu à la tribut. Court roman de J.H. Rosny Ainé sur les hommes préhistoriques. Certains chapitres sont splendides (la bataille entre les aurochs et les mammouths par exemple) mais les combats de Naoh se succèdent et se répètent créant un sentiment de lassitude.
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La horde des Oulhamrs qui possède le feu mais n'est pas capable de le fabriquer se fait attaquer par une tribu adverse. le feu est perdu dans la bataille, laissant la tribu bien démunie. Deux groupes de trois hommes sont envoyés à sa recherche : Naoh, fils du léopard, Nam et Gaw, dont nous suivrons les péripéties et Aghoo fils de l'Aurochs et ses deux frères, des brutes épaisses dont tous les membres de la horde ont peur. Celui qui reviendra recevra Gammla la fille du chef en guise de récompense.

Voilà donc notre trio parti à la conquête du monde du feu. C'est l'occasion pour l'auteur de nous faire parcourir les vastes étendues sauvages et dangereuses et de se lancer dans la description de la faune locale, qu'elle soit plus ou moins humaine ou animale. Entre les ours, les lions-tigres, les loups et les tribus hostiles, les trois Oulhamrs auront de quoi faire. Cela dit, ils ne rencontrent pas que de l'hostilité puisque une association amicale inopinée avec les mammouths (oui WTF, mais le livre tire son charme d'une certaine forme de naïveté) les tirera d'un mauvais pas, de même que la rencontre avec les Sans-Épaules (des homo sapiens probablement) qui maîtrisent le feu et apprendront beaucoup à Naoh. C'est assez chouette quoiqu'un brin répétitif. On ne trouvera rien de SF là-dedans. La parution de ce livre dans une collection de SF tient à mon avis plus à d'autres romans écrits par l'auteur et dans le rôle qu'il a joué dans la (pré)histoire du genre.
Le fils du léopard hait la puissance de sa race. Il la rend plus implacable, plus venimeuse, plus destructive que la puissance des félins, des serpents et des loups.

La fin est très intrigante. *** SPOILER ENTRE ICI*** le père offre sa fille à Naoh en lui disant en gros : "elle te servira de bonniche et si elle te désobéit tu auras le droit de la tuer". Naoh ne dit rien mais on sent dans le propos du dernier paragraphe que "non merci c'est gentil mais je ne mange pas de ce pain-là" (bon il prend la fille quand même bien sûr, faut pas pousser, on ne lui a pas demandé son avis ...)***ET LA*** Bref, du coup je demande vraiment comment Rosny se positionnait à son époque par rapport à la condition de la femme et ce qu'il a voulu dire par là, alors que le reste du livre ne porte absolument pas sur la condition féminine. Sur le sujet à la même période, je vous conseille vivement la saga de Jean M. Auel Les Enfants de la Terre (qui est semble-t-il en passe de devenir une série télé) qui propose une société préhistorique matrilinéaire dans laquelle les hommes et les femmes sont égaux (mais pourquoi ais-je revendus mes exemplaires ?).

Je qualifierais La guerre du feu de livre charmant et légèrement désuet. Il est plaisant à lire, bien qu'un peu répétitif et fait la part belle à la découverte de cette période de l'histoire humaine très méconnue (et encore plus à l'époque à laquelle est sorti le livre !) dont le potentiel littéraire et cinématographique est à mon avis sous-estimé. Il est fascinant de lire un roman se passant à cette période dont on sait à la fois beaucoup via les nombreuses traces archéologiques qui ont été retrouvées, et à la fois si peu, du fait de l'absence d'écriture. Les suppositions que l'on peut faire laisse la part belle à l'imagination, mâtinée d'anachronismes forcément, et Rosny Aîné relève décemment le défi.

Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Je ne m'attendais pas à des miracles en ouvrant ce livre, lu plus par souci de culture générale que pour le transport littéraire attendu.
La surprise n'en fut que plus agréable, d'abord en raison de l'écriture, riche et impeccable, mais aussi pour la qualité de l'intrigue et la capacité de l'auteur, et c'est une gageure, à susciter l'empathie de son lecteur pour son héros velu et courageux, à le plonger dans l'environnement hostile et grandiose de ce temps ancien où l'homme ne maîtrisait pas le feu, à lui faire aimer les mammouths et les grandes plaines couvertes d'herbes hautes, à évoquer enfin la complexité de l'évolution humaine en faisant coexister dans l'histoire des peuplades génétiquement diverses.
Pas un grand plaisir, mais un enrichissant voyage dans le temps!
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J'ai été très partagée concernant ce livre: l'écriture est magnifique avec un haut niveau de langage, un vocabulaire varié, des belles structures de phrase... rien à reprocher de ce point de vue, c'est beau et bien maîtrisé.
Mais j'ai été très choquée par les représentations que propose ce livre: on a trois héros qui sont uniquement des hommes, d'autres personnages sont mentionnés: ce sont tous des hommes sauf une femme qui est un objet à gagner. Les derniers mots du livres sont:
"Faouhm, saisissant Gammla par la chevelure, la prosterna brutalement devant le vainqueur.
Et il dit:
- Voilà. Elle sera ta femme... Ma protection n'est plus sur elle. Elle se courbera devant son maître; elle ira chercher la proie que tu auras abattue et la portera sur son épaule. Si elle est désobéissante, tu pourras la mettre à mort."
On parle d'une femme, d'un être humain, d'un être vivant... Dans les critiques j'ai vu que ce livre était proposé aux enfants et j'en suis outrée, outrée qu'on propose un modèle aussi violent (toute l'histoire n'est qu'une succession de combats vis-à-vis d'animaux et d'hommes d'autres tribus) et en particulier vis-à-vis du personnage féminin qui n'est mentionné qu'au début de livre comme enjeu passif et à la fin du livre comme trophée. Tout à fait le genre de livre qui contribue à la culture du viol: très violent pour l'image de soi des filles et des femmes, très à risque dans la construction des représentations féminines pour les garçons et hommes et également dans une représentations de la masculinité brutale, violente qui met en exergue la puissance brute, la force physique et la violence.
A ne pas faire lire à des enfants.
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