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Critique de Pavlik


Pavlik
21 décembre 2020
"La Mort de la Terre" est Thanatos, quand "la Guerre du Feu" est Eros... 100 000 mille ans dans le futur, J.-H. Rosny aîné nous conte la fin de l'humanité.

Comme dans son célèbre roman préhistorique, l'auteur adopte un style lyrique et poétique, mais ici c'est une mélancolie insondable, teintée d'une résignation définitive, qui domine.

L'humanité, après avoir largement dominée le monde, grâce à sa technologie qu'elle croyait sans limites et propre à l'élever au-delà de la nature, survit désormais dans de petites oasis éparses, au milieu de gigantesques déserts, alors que l'eau disparait peu à peu, sous l'effet de tremblements de terre récurrents.

L'auteur nous narre, à travers le personnage de Targ, les derniers instants de la vie humaine sur terre, alors que le Règne des ferromagnétiques (des créatures minérales, qui ne sont pas sans rappeler celles du roman les Xipéhuz) est amené à lui succéder.

"la Fin de la Terre" et la "Guerre du Feu" sont les deux faces d'une même médaille, qui ausculte, non pas des personnages, mais l'espèce tout entière. Une oeuvre en forme de conte et dont on pourra aisément reprocher l'absence d'approche romanesque, voire la langue surannée. Cette langue ne fait pas mouche à tout les coups ("les Navigateurs de l'Infini", par exemple), mais elle n'est jamais aussi efficace que lorsque l'auteur prend cette hauteur de vue, teintée d'humanisme, qui lui fait embrasser tous ses semblables.

C'est beau comme ça...Ca aurait été très bien aussi en forme de "planet opéra" au monde fouillé. Mais gardons à l'esprit que, sans J.-H. Rosny aîné, et quelques autres, il n'y aurait point de "planet opéra" aujourd'hui.
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