Je continue tranquillement ma découverte de J.-H. Rosny Ainé. Cette fois avec une nouvelle :
le cataclysme.
On change encore de catégorie de récit. Ici on est dans du pur fantastique tirant sur l'horreur. Si je ne craignais pas les anachronismes, je dirais que
Rosny Ainé fait du
Lovecraft.
Des phénomène étranges, surnaturels et presque apocalyptiques se produisent soudain sur le plateau des tornadres : des couleurs bizarres, la sensation d'échapper à la gravité, tous les animaux qui fuient la queue entre les jambes (pour ceux qui ont une queue). de vieilles prophéties reviennent à l'esprit des paysans. Un vieux savant et son épouse observent avec horreur, luttant difficilement contre leur peur. Doivent-ils fuir eux aussi ?
Le savant essaie de se raccrocher à la rationalité, mais c'est dur.
Mais du pur fantastique, dis-je ? Voire
La rationalité rattrape l'auteur avant la fin,
qui modifie quelque peu la vision que l'on peut avoir du récit. Curieusement cette conclusion m'a rassuré car je ne catégorisais pas l'auteur dans cette case fantastique.
Le style riche, voire pesant, de Rosny Ainé se confirme. Les mots et expressions désuets sont nombreux et peuvent décontenancer. Je m'y habitue mais à chaque fois j'ai l'impression de devoir percer un épais voile avant d'atteindre le plaisir que procure l'histoire.
Le plaisir domine cependant, en tout cas suffisamment pour que je continue ma découverte.
Commenter  J’apprécie         405