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En accouchant du génialissime Tarzan Edgar Rice Burroughs ne s'était guère préoccupé du réalisme du théâtre des opérations, l'Afrique et la faune qui la peuple.
Je ne suis pas certain que J.H. Rosny ait poussé plus loin ses investigations en paléontologie. Considérant le gouffre qui sépare l'état des connaissances actuelles de celles auxquelles il pouvait accéder, on lui laissera le bénéfice du doute.

Les deux récits sont quasi contemporains, près d'un siècle après leurs parutions l'Américain s'en sort mieux que le Belge.
Deux compères appartenant à des lignées d'hominidés différentes se font une virée en territoires inconnus. Ils y rencontrent moultes féroces bestiaux qu'ils terrassent à grands coups d'objets contondants comme se plaisent à la préciser les légistes des séries sur France 3. Ils parviennent même à faire ami-ami avec un énorme lion des cavernes.
Au passage on réalise que la préhistoire de Rosny semble aussi populeuse que le centre commercial de Rosny2 le premier jour des soldes. Hominidés de tout poils y grouillent et s'y empoignent allègement.

Difficile de se passionner pour la geste de cet improbable binôme des "âges farouches", entre combats épiques et velléités humanistes.

Je ne suis pas sûr de rempiler avec "La guerre du feu"




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Presque aussi bon que la Guerre du feu. Je l'ai découvert quelques dizaines d'années après avoir lu la Guerre du feu et j'ai presque été mécontent que personne ne me l'ait fait découvrir plus tôt quand j'étais enfant.
Les aventures du fils de Naoh procure le même plaisir que les aventures du père.
A lire absolument (et de toute urgence) par ceux qui ont aimé la Guerre du feu et ne connaissent pas (encore) le Félin géant.
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La suite de ‘'La Guerre du feu'' n'est pas très connue. Il faut dire que ‘'Le félin géant'' est loin d'avoir le même niveau d'ambition. A l'épopée grandiose d'un Prométhée préhistorique sauvant sa tribu et assurant l'avenir de l'humanité, succèdent les aventures d'un fils las de vivre dans l'ombre de son père, voulant prouver lui aussi sa valeur, et cherchant désespérément une noble cause à laquelle apporter sa massue.

Ce qui n'empêche pas l'écriture de J.H. Rosny aîné d'être toujours aussi magnifique et prenante. On retrouve avec plaisir la savane, ses fauves redoutables, ses paisibles herbivores et ses sources limpides. On suit avec tout autant de plaisir les aventures et les combats du jeune chasseur ; il n'est pas désagréable non plus d'avoir affaire à un personnage plus complexe que son père Nao, tout aussi puissant physiquement mais solitaire, traversé de doute, bref assez loin du leader-né. Pas le même niveau d'ambition, non plus. L'un partira conquérir le feu et apprivoisera des mammouths ; l'autre sauvera une poignée de femmes errantes, et se contentera d'un lion.

Ce qui ne l'empêche pas d'avoir de très bonnes idées, comme ce peuple où hommes et femmes vivent en tribus séparées qui ne se rencontrent qu'occasionnellement, ou le rapport complexe du héros avec sa tribu, qui vénère son père Nao mais se méfie du fils et de son tempérament bizarre.

Une suite intéressante, plaisante à lire, pas du niveau de l'opus précédent mais c'est, en un sens, assumé.
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. Aoûn fils de l'Urus et son compagnon Zhoûr sont les héros de cette aventure préhistorique dans le droit fil de « la guerre du Feu » .Aoûn est d'ailleurs de la descendance de Naoh le héros de ce premier opus. Encore une histoire délectable , qui insiste sur l'amitié (entre homme et entre humains et animal ), la suprématie de l'intelligence sur la force ; Bref , de l'action , des évocations splendides d'un monde disparu et de bons sentiments ( mais de la violence aussi ce ne sont pas des Bisounours) que demande le peuple ? Et tant pis si la rigueur scientifique n'est pas de mise , l'imagination elle est satisfaite.
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En 1920, c'est à dire une dizaine d'années après le très grand succès de la guerre du feu, Rosny aîné revient au roman préhistorique avec ce livre. Il s'agit en quelque sorte d'une suite du précédent : le personnage principal est le fils de Naoh, le héros de la conquête du feu. Aoûn n'est pas destiné à prendre la suite de son père comme chef de la tribu, il s'est lié d'amitié avec Zoûhr, le dernier des Hommes-sans-épaules, la peuplade que Naoh avait rencontré dans son voyage et de qui il a appris l'art de faire jaillir le feu des pierres.

Aoûn et Zoûhr se lancent dans un voyage pour explorer des territoires derrière une haute montagne, ils vont connaître des aventures sans nombre, rencontrer d'autres groupes humains, lutter contre des animaux redoutables, se lier avec un grand fauve, et Aoûn rencontrera même l'amour. Ils reviendront à jamais transformé de ce périple.

J'ai moins apprécié ce roman que les précédentes tentatives de Rosny aîné dans les âges de la préhistoire. Il manque une certaine cohérence d'ensemble au livre, le voyage des deux amis semble un peu gratuit au départ, les péripéties s'enchaînent de façon moins évidente et nécessaire, et j'ai eu du mal à croire à l'amitié avec le fameux félin géant. Par ailleurs, l'auteur donne moins de magnifiques descriptions lyriques de la nature, des plantes, paysages et animaux.

Cela reste plaisant à lire, mais il m'a manqué un souffle, une vision d'ensemble dans ce volume.
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Aoûn, fils de Naoh (le héros de la Guerre du Feu), accompagné de son fidèle ami Zoûhr, partent à la recherche de nouveaux territoires de chasse pour la tribu des Oulamhrs. Il espère bien avoir l'occasion d'accomplir quelques exploits aptes à le rendre digne de prendre la succession de son père à la tête de la tribu.

Aoûn le fort et Zoûhr le rusé vont vivre des aventures pleines de peripéties. Au programme, luttes contre des animaux sauvages, dont une large variété de fauves, et découverte de tribus étrangères, Lémuriens, Femmes-louves et Hommes-du-feu. le point d'orgue étant la rencontre avec le fameux félin géant. J.-H. Rosny aîné reprend la même recette que pour la Guerre du Feu, au point qu'on pourrait avoir un sentiment de déjà lu par moment. Mais l'auteur parvient malgré tout à se renouveler et le charme opère encore une fois.
La fin opère même un retournement de situation intéressant avec une morale simple, mais touchante.

J'apprécies toujours autant le style de l'auteur, qui a très bien vieilli à mon goût, et ses talents de naturaliste. La préhistoire prend vie sous nos yeux avec sa faune primitive et ses paysages grandioses. Nos ancêtres, pas encore tout à fait des hommes, ne manquent pas d'une certaine noblesse.

Ce court roman a été une lecture agréable, que je recommande à tous ceux qui ont apprécié la Guerre du Feu et qui voudraient prolonger le plaisir.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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[Roman audio, lu par Raminagrobis]
La guerre du feu, du même auteur, était véritablement à l'intersection d'une littérature typiquement fin du 19ème siècle (même s'il a été écrit plus tard) et de la littérature pour la jeunesse. J'aime beaucoup ce mélange un peu paradoxal par la simplicité des thèmes et la complexité des mots.

Cette suite est dans la même veine et présente les même qualités que le roman qui la précède, un peu trop même, peut-être. Ce n'est plus le grand mammouth qui est apprivoisé et utilisé pour se défaire des vilains ennemis mangeurs d'hommes mais bien le félin géant. À part ce détail, tout est très similaire. Un peu moins épique, un peu plus cosmopolite et globalement sans surprise si ce n'est la fin peut-être... On sait pour quoi on paye et c'est servi exactement tel qu'annoncé.

La lecture par Raminagrobis est un peu monocorde, selon moi, et a probablement influencé vers le bas mon impression du livre. Elle est trop rapide, saccadée et son timbre fait parfois penser à celui d'une machine. Dommage. Un travail de bonne qualité dans l'ensemble, néanmoins.
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une de mes premières lectures ^^
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le Félin géant est un des romans préhistoriques de l'auteur qui possède le plus de cachet.

On est dans ce texte sur un mode quête , la recherche de nouveaux territoires de chasse par deux électrons libres et intrépides et sur celui également , des rencontres merveilleuses , ici principalement avec le lion des cavernes , et avec diverses espèces humaines.
C'est l'histoire d'un voyage et d'une exploration et ce roman déploie les caractéristiques de ce genre de récits .

Le lecteur sera le témoin de la rencontre inquiétante avec un redoutable animal au fond d'une caverne .
De nombreux moments dans ce texte mouvementé semblent venir étayer l'idée , qu'il y a souvent un bien à trouver dans le plus noir des évènements.

Le récit nous plonge dans l'évocation éloquente d'une nature dangereuse et grandiose …
Avec une suite de perpétuelles aventures imposées par ce monde redoutable , à la nature toute puissante animée par une force irrésistible.

Ce roman est éloquent et agréable . Il met sans triomphalisme ridicule , en valeur le potentiel prometteur de l'humanité en même temps que la fragilité de notre espèce devant l'immensité de la tâche qui est à sa portée tout en étant une sorte de nécessité consubstantielle à la nature humaine .
Une tache de prise de pouvoir laborieuse de l'homme sur la création , une aventure le plus souvent plus potentielle que effective .

Le récit est fréquemment émouvant , indépendamment du fait que les descriptions sont assez envoutantes , l'homme y est assez touchant de faiblesse et d'humanité , malgré le versant obscure et malfaisant qui accompagnera notre espèce tout au long de sa longue aventure qui est présent ici sans pathos désagréable et lourd .

Il y a de pas mal d'affects qui sont brandis par l'auteur dans ces pages tumultueuses et bruyantes . La narration variée , elle , est tour à tour colorée de frayeur , d'angoisse ou encore de mélancolie.

La langue n'a pas réellement vieillie , elle affiche un ton et une éloquence classique du meilleurs effet , elle n'est pas désuète .

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Je ne crois pas l'avoir déjà lu et pourtant j'ai une désagréable impression de déjà vu. Ce qui voudrait dire que d'autres auteurs plus récents se sont largement inspirés de Rosny ainé, notamment la scène du félin dans la caverne séparé de Zouhr par un pan de muraille à claire voie. Pouvez-vous m'aider à retrouver l'éventuel plagieur ? Sinon pour une fan de préhistoire comme moi, il y a tout : l'amitié qui fait la force, l'ingéniosité nécessaire à la survie mais aussi la peur, la faiblesse, la mort qui guette.Honnêtement, le style a vieilli et les descriptions précises des animaux, des lieux et des différentes hordes forment peut-être un sujet un peu lourd pour les nouvelles générations. Les jeunes préféreront sans doute les adaptations cinématographiques nombreuses à leur disposition
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