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EAN : 9782742742387
396 pages
Actes Sud (03/04/2003)
4/5   3 notes
Résumé :
"Elles sont blacks dans un monde de blancs, femmes dans un monde qui demeure régenté par les hommes quelle que soit la couleur de leur peau. Originaires de la Jamaïque, Nicola, Alexandrea et Jeannette sont installées à Londres où elles partagent un appartement... et l'angoisse secrète, laminante, de ne pas parvenir à inventer leur destin. C'est par la voix de Mavis, la mère de Jeannette, qu'on découvre la planète Caraïbes, le lieu originel que chacune doit se réappr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Originaires de la Jamaïque Nicola, Alexandra et Jeanette s'installent à Londres et partagent un appartement .......
Être jeune, être Noire, être Femme , vivre dans une île majoritairement blanche loin de celle où ses parents sont nés : autant de raisons de se sentir diminuées fragiles, déracinées, en recherche, incertaines , cette angoisse latente et la sensation de ne pas parvenir à assumer leur destin, elles l'expérimentent avec force chaque jour.
L'on découvre par la voix originale , crue, de Marvis, la mére de Jeanette,( les chapitres où elle s'exprime traduits du patois jamaïcain sont assez difficiles à lire ), la planète Caraïbes , un lieu originel que chacune doit se réapproprier pour en oublier les malédictions, en liquider les sortilèges , les agressions du dehors et les démons intérieurs !

Nicola, la somptueuse actrice et prometteuse comédienne étouffe dans le costume trop étroit de princesse qu'elle s'est fabriqué .
Alexandra, brillante journaliste, doute sans cesse d'elle même , cherche à tout contrôler , craque et se victimise........
Seule, Jeanette , étudiante en psychologie, fait l'amour, danse , vibre à fond, sa liberté de moeurs et d'action la condamneront à subir la double humiliation du viol et du reniement par les siens .......
Marvis dévoile à sa manière naïve , le douloureux parcours et la condition des femmes partout dans le monde, à l'instar de la grande Toni Morrison........
Elle apporte une touche hallucinée, primitive comme un mantra scandé sur la Jamaïque d'une voix pétrie de culpabilité........des passages déroutants........
Qu'ils soient bourreaux, frères ou amants de ces figures de femmes porte -voix, les hommes sont fermement tenus à distance de cette polyphonie féminine! N'en disons pas trop !
Un roman foisonnant, pas facile à lire, au style cru parfois, rugueux , sensuel, ou poétique pour comprendre la condition des femmes Jamaïcaines , la violence entre hommes , mères , filles, épouses , dans cette société et l'ambiguïté de vivre son identité.
Le côté positif de cet ouvrage est le sens que les personnages attachent à leurs faiblesses, leurs manquements , leurs chutes, leurs douleurs et qu'ils les assument pleinement , avec lucidité ........
Un récit emprunté par hasard à la médiathéque intriguée par le titre et la 1ère de couverture !
Critique rédigée ( par hasard) le jour de la journée de la femme !!!
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
"La voix de maman continue de me revenir : Ne fais pas la fille qu'on prend et qu'on jette', me criait- elle quand je passais la porte." Ne joue pas les allumeuses- dures à avoir et puis on les laisse tomber!!"
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Elle entrait en conversation avec des inconnus, et par ses commentaires sur le temps, mêlait sa voix à la clameur générale. Les réponses à ses modestes récriminations étaient toujours les mêmes, surtout si son vis-à-vis blanc était d'un certain âge : ''Oh, mais vous devez être habituée à cela, dans votre pays.'' Ou : ''Bon, mais vous n'êtes pas obligée de vous asseoir en plein soleil, n'est-ce pas, mon petit ?'' C'était comme un jeu pour voir combien de personnes lui donneraient la même réponse. La plupart du temps, elle était irritée par l’ignorance des gens, et par la fierté qu'ils mettaient dans cette ignorance. Parfois, elle était déconcertée. Elle était née à Bermondsey et elle avait envie de le leur hurler. Il arrivait qu'ils se contentent de sourire et de hocher la tête en écoutant ses remarques polies, et, comme ils la rendaient perplexe, elle jouait mentalement avec diverses suppositions. (A : ce Blanc est d'accord avec moi qu'il fait chaud, un point c'est tout. B : ce Blanc pense que je devrais être habituée à ce temps parce que je suis noire, mais il est trop poli/hypocrite pour le dire. C : ce Blanc ne veut pas parler à une Noire. D : ce Blanc ne m'a pas vue parce que je suis noire, et il a juste grogné parce qu'il avait entendu un bruit. E : rien de tout ce qui précède.) Elle ne comprenait pas. Elle observait les gens comme s'il s'agissait de moutons. Oui, d'être aussi lointains et différents que ça. Serrée dans le métro, elle avait l'impression d'être le seul être humain. Jusqu'au moment où elle apercevait un autre visage noir et pouvait échanger avec lui un simple regard de compréhension réciproque. 
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"Jeannette savait à présent que la seule réponse possible était celle de la liberté.
La Liberté de quitter cette vie .."
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