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Critique de Emnia


Je sors de cette lecture assez déçue. J'en suis aux deux tiers du volume et j'avoue que je m'ennuie et crains fort de ne pas parvenir à le terminer.

Rossignol révèle dans cet ouvrage ce que fut son métier de policier à la fin du XIXe à Paris. Ces mémoires consistent en une accumulation de brefs récits d'enquêtes au cours desquelles l'auteur s'est distingué, souvent par son astuce ou son courage. Si les scènes évoquées sont pittoresques, les dialogues qui les ponctuent, nécessairement recréés de toutes pièces, peinent à être vraiment crédibles, peut-être parce qu'ils sont un peu trop lisses. Toutes les personnes décrites ici paraissent d'ailleurs étrangement bon enfant. Rossignol a beau envoyer ici des là des piques, notamment à la police politique, on sent fréquemment l'auto-censure, et à la longue, c'est énervant. Pour des mémoires, je trouve l'ouvrage très impersonnel. L'auteur ne dit finalement rien ni de sa vie personnelle, ni de ses états d'âmes : cela manque d'introspection.

Globalement, le style et la langue ne sont pas désagréables, simplement un peu maladroits, mais l'auteur n'a après tout aucunes prétentions littéraires. J'ai appris avec plaisir un bon nombre de mots d'argot qui, je l'espère, me serviront lors de prochaines lectures d'ouvrages de l'époque, et découvert avec intérêt les bas-fonds de la capitale.

L'ensemble est à mon avis trop décousu et anecdotique pour parvenir à être vraiment passionnant, malgré un appareil critique de très bonne qualité, qui vient éclairer à propos certaines mentions. le problème principal, qui m'a rendu cette lecture de plus en plus désagréable, est que le texte est très mal structuré, que ce soit en chapitres, sous-chapitres ou paragraphes. Pour rendre la lecture plus facile, il aurait fallu que l'éditeur revoie entièrement ce découpage. Il aurait été bon d'enrichir le texte, tant pour éviter la monotonie au lecteur, que pour appuyer les dires de Rossignol, de documents d'époque (photographies, extraits de journaux ou de rapports de police de l'époque, etc.). La maquette m'a également agacée : le maquettiste a tellement triché et ajoutant des sauts de lignes (un, deux, parfois trois !) pour éviter veuves et orphelines, que le texte a souvent du mal à descendre jusqu'en bas de la page, ce qui n'est pas très esthétique, et manque de sérieux.
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