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Critique de Sharon


Sharon
13 décembre 2013
J'ai terminé la lecture de ce livre il y a quelques jours, j'ai beaucoup aimé le lire, mais (et le mais est de taille) mon avis n'est pourtant pas très positif.
Pourquoi ? Parce que ce livre est un roman de littérature jeunesse, et il devrait à mon avis, n'être destiné qu'à de grands adolescents (15/16 ans minimum). En effet, certaines scènes sont très précises, pour ne pas dire traumatisantes – la preuve, l'héroïne se rappelle de l'une d'entre elles à plusieurs reprises. le vocabulaire est lui aussi très cru. Certes, je ne me fais pas d'illusion sur le fait que nos chers têtes blondes ne soient très avertis, néanmoins un avertissement ne semble pas de trop !
L'héroïne en elle-même a une vie hors-norme. Elle a 16 ans, elle est stagiaire dans un journal – et j'aimerai bien lire sa convention de stage tant elle fournit de travail. Sa mère est morte des suites d'une longue maladie, son père vit au Japon, et semble plus agir en copain qu'en père vis à vis de sa fille – il vit au Japon avec son compagnon. Engel est élevée par sa grand-mère, fort sympathique au demeurant, qui partage la vie d'un jeune artiste. Cette jeune grand-mère – elle a 55 ans – est à mes yeux l'un des rares adultes à être sympathique dans cette histoire.
Qu'a bien pu vivre Engel pour n'avoir strictement aucune confiance en les adultes ? Quoi qu'il lui arrive, y compris des faits très graves, elle ne se confiera à personne. Elle s'alcoolise également, terme correct pour dire qu'elle se saoule régulièrement – la méthode utilisée par sa grand-mère pour éviter qu'Engel ne boive avec excès est pour le moins surprenante et prouve qu'il n'y a pas qu'en France, quoi qu'en disent certains observateurs, que l'on goûte très tôt à l'alcool. Signe de son mal-être ? Bien sûr, tout comme les risques qu'elle prend.
La jeune fille enquête, constamment, sur les scandales écologiques, d'abord, sur les collusions pas très jolies entre la presse locale et la municipalité. Bien qu'elle se heurte aux autorités locales et qu'elle ne soit guère soutenue par ses collègues – à une exception près, et encore – tant ils profitent de certains avantages, elle se montre particulièrement débrouillarde, pleine d'énergie et de ressource pour parvenir à ses fins.
Aile d'ange dresse un constat bien noir de la société norvégienne, plus préoccupée par la recherche du plaisir individuel, du profit, que par les grands problèmes du XXIe siècle. Heureusement que des Engels, et d'autres encore, déploient leur énergie pour faire bouger les choses – même si les dénouements ne sont pas toujours roses.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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