Un sous-marinier

Maître chargé du bathyscaphe FNRS III, le premier-maître Daniel Rost a effectué le plus clair de sa carrière maritime à bord de sous-marins.
Cet honfleurais, qu'un milieu familial prudent orientait vers une calme existence citadine, a été poussé au large dès ses dix-huit ans par une vocation impérieuse. La marine n'a pas déçu sa soif d'aventures, elle lui a fait bonne mesure d'émotions.
Son rude apprentissage du métier et sa vie de reclus volontaire à bord des sous-marins " Fresnel", "Pégase" et "Sybille" lui auraient suffi à composer un peu banal récit. Daniel Rost, dans "un sous-marinier" offre beaucoup plus. Le hasard des embarquements a voulu qu'il partage le drame de conscience des troupes françaises d'Extrême-Orient au cours de la tragédie mondiale. Il a été envahi par la colère du combattant pris entre deux feux et par la rage du prisonnier capturé dans un climat hostile et dans un monde qui se rallie au plus fort.
Par un prodigieux retour des choses, après avoir échappé de peu à la catastrophe où le "Sybille" disparaîtra corps et biens, Daniel Rost se rend avec le bathyscaphe et le Commandant Houot au Japon. Là, il se retrouve face à face avec un de ses gardiens japonais de Saïgon. Sa description de l'épopée du bathyscaphe dans les eaux nippones est empreinte de la philosophie de l'homme qui a accédé à la compréhension généreuse de ceux qui furent ses ennemis.
Des sous-marins au bathyscaphe, le premier-maître Daniel Rost a parcouru un itinéraire neuf. Son livre, sans précédent dans la littérature maritime, exprime le point de vue de l'officier-marinier sur une époque, des êtres et des lieux qui captent l'attention des jeunes et de ceux qui les guident.
"Un sous-marinier", un livre qui manquait à l'histoire de la Marine.
(quatrième de couverture de l'édition parue chez "France-Empire" en 1960)