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EAN : 9782361070175
176 pages
Oh ! éditions (01/01/2011)
3.83/5   366 notes
Résumé :
« Le onzième jour après ma mort, Papa est allé porter ma couette à la teinturerie. Monter la rue du Couédic, les bras chargés de ma literie, le nez dedans. Il se dit qu'il renifle mon odeur. En fait, ça pue, je ne les avais jamais fait laver ces draps ni cette couette. Ça ne le choque plus. Au contraire : subsiste encore quelque chose de moi dans les replis blancs qu'il porte à la teinturerie comme on porterait le saint sacrement. Papa pleure le nez dans le coton. I... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (93) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 366 notes
Cher Lion,

La logique voudrait que j'écrive directement à Michel Rostain, ton père. Mais tout comme ce dernier t'a choisi comme narrateur de son récit, c'est par ton intermédiaire que je souhaite m'adresser à lui.

La première fois que j'ai fait la connaissance de ton père, il y a de ça plusieurs semaines, ce n'est pas par le biais d'un opéra lyrique (je dois bien t'avouer que je n'y connais rien) mais sur le plateau télé d'une émission de santé présentée par deux médecins, chroniqueurs littéraires à leurs heures perdues.
Il m'avait à l'époque beaucoup émue et je m'étais promis de lire son livre très rapidement. Comment, m'étais-je étonnée, ce père peut-il parler de la disparition si brutale de son fils unique et adoré avec tant de sérénité ? La réponse, je le sais maintenant, on la doit en partie à son ami Daniel, « on peut vivre avec ça ».

Ça va peut être te paraître bizarre et déplacé et surtout ne le prends pas mal, mais j'envie beaucoup ton père (même si l'envie n'est pas un sentiment très honorable). Je vais essayer de t ‘expliquer pourquoi.

J'envie évidemment ses talents artistiques, d'écrivain, de metteur en scène qui lui ont permis, par une trouvaille narrative astucieuse, de nous offrir, de t'offrir, ce livre magnifique, plein de pudeur et pourtant totalement impudique, émouvant, bouleversant mais sans une once de pathos. Un vrai tourbillon de vie, une éruption d'amour.

J'envie le couple qu'il forme avec ta mère, tellement à l'unisson et soudé pour traverser une tragédie dont bien des couples ne se relèvent pas.

J'envie son cercle d'amis précieux, toujours présents même dans les moments les plus durs mais sachant conserver la distance nécessaire pour laisser tes parents exprimer leur chagrin, leur révolte.
Des amis, comme Daniel, qui n'hésitent pas à dire ces mots qui paraissent tellement difficiles à entendre juste après une telle tragédie, mais qui avec le recul vous aident à vous reconstruire, à avancer.
Même ses amis morts sont merveilleux à l'image de Simon qui,« grâce » à ses funérailles burlesques, aura donné à ton père la force de t'organiser une cérémonie d'adieu hors du commun.

Enfin, j'envie ces petits hasards de la vie et ces énormes coïncidences que chacun interprétera à sa manière, qui lui auront permis de te rende encore plus exceptionnel, plus éternel à ses yeux. Des signes dont on aurait trouvé les ficelles un peu trop grosses s'il s'était agi d'un livre de fiction.

Évidemment, je me doute que tout n'a pas été aussi évident et qu'avec quelques années de recul il a été plus facile de s'arranger avec la réalité en distillant ça et là une part romanesque dont vous seuls garderez le secret. Mais, en tant que maman (d'un enfant unique qui plus est), je ne peux pas faire autrement que de me projeter : Comment réagirais-je à une telle tragédie ? Aurais-je la force d'avancer ? Mon couple y survivrait-il ? Saurais-je trouver le moyen d'offrir à mon enfant un dernier cadeau aussi beau que celui que t'a donné ton père?

Ma fille, qui a trois ans et demi, se pose en ce moment beaucoup de questions sur la mort sans que je sache toujours très bien trouver les mots pour répondre à cette angoisse qui la taraude, « c'est quoi mourir ? ». Mon athéisme n'apporte sûrement pas les réponses adéquates qu'attendent les enfants de cet âge.
Alors, si tu le permets, peut-être la prochaine fois, lui parlerai-je de ce vieux volcan qui décida un jour d'avril de sortir de son très long sommeil pour aider un garçon disparu à rendre une dernière (?) visite à ses parents chéris.

Bien à toi.
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Un livre inclassable sur un sujet poignant , la perte d'un enfant .
Lion , le fils unique , meurt d'une leucémie foudroyante , une mort brutale qui laisse ses parents désemparés .
Quelques années après sa mort , son père va écrire un livre sur ce drame intime , en souvenir de son fils .
Il va le faire bien sûr d'après sa personnalité , de façon presque poétique , sous forme de dialogue entre le fils disapru et son père , il faut savoir que Michel Rostain est directeur de théâtre lyrique .
Michel Rostain va se raccrocher à ce qu'il peut , il traque les coincidences , ces petites choses qui permettent de garder un lien avec son fils .
J'ai attendu quelques semaines avant d'écrire ma critique , j'avais besoin de prendre du recul pour rapport à ce livre , maintenant , je comprends mieux ce que le père meurtri a voulu faire , ma première réaction a été l'étonnement puis le jugement . Comment peut-on exorciser son mal en écrivant ? Comment peut-on vivre son deuil de cette manière ? En glanant sur Internet , j'ai trouvé un semblant de réponse , l'auteur dit bien sûr que ce livre n'aurait jamais du exister mais que malgré tout l'écriture est une consolation .
Et celà m'a permis de mieux connaître , sans juger ,c'est si facile de juger . Merci à l'auteur d'avoir montré qu'il pouvait avoir une autre voie pour montre son chagrin , une voie différente , qui lui est propre et qui lui appartient mais qu'il a bien fait de partager avec nous . Oui même si c'est difficile , il y a une vie après une perte possible et cette vie peut être riche de relations humaines .
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Je n'aime pas les récits larmoyants et c'est justement parce que l'on m'avait dit que ce n'était pas du tout le cas que je me suis autorisée à lire "Le fils" de Michel Rostain.
La perte d'un enfant est indescriptible, je le pense et depuis que je suis maman, je refuse d'y penser justement. Sans doute parce que c'est un peu contre nature. Les parents ne doivent pas survivre à leur descendance. L'ordre ne serait pas respecté.

Michel Rostain n'est pas un écrivain, du moins, c'est son premier roman publié. Jusqu'ici, il racontait des histoires, mais à travers la musique.
Né en 1942, Michel Rostain est avant tout un metteur en scène d'opéra.
Il dira d'ailleurs que c'est la mélodie de la voix de son fils qui a rendu possible l'écriture de ce récit. Il a souvent eu l'impression de le sentir pas très loin de lui après sa disparition brutale, une méningite foudroyante.
En tout cas, ce premier ouvrage fut couronné par le prix Goncourt du premier roman.

Ce que vous pourrez lire en quatrième de couverture :

Avec une écriture incroyablement percutante et lucide, un père fait parler son fils Lion, foudroyé par une méningite à 20 ans, pour raconter le deuil difficile, heurté, et pourtant inéluctable.
Par la voix tendre et ironique de son fils, Michel Rostain nous dit tout, du plus bouleversant au plus absurde, sur les jours et les semaines qui suivent la mort : emmener la couette chez le teinturier, les achats de supermarché, chaque minute du jour fatidique, le marketing des catalogues de cercueils, mais aussi ses secrets, la musique, le théâtre, l'éruption du volcan islandais… Il nous dit aussi le chaos et la solitude qui suivent l'enterrement, quand l'absence commence véritablement, et la vie qui force, pourtant, son chemin têtu jour après jour.

Ce que j'en ai pensé après l'avoir lu :

Le livre est assez court (173 pages en tout), mais c'est un beau condensé sans être indigeste.
Il y a indéniablement un style très contemporain, percutant, rythmé, presque saccadé comme si ces secousses rendaient mieux compte de la douleur. de ces chocs à répétition, on retire une chose : ils vous font comprendre que l'être cher n'est plus là et qu'il vous manque. Des piqûres de rappel amers, insidieuses.

Le narrateur est le défunt, ce jeune homme, étudiant, plein de vie, fauché par un méchant microbe en moins de 24 heures.
Il utilise un ton très actuel, assez spontané. Il observe son père et commente ses faits, ses gestes, sa tristesse. Il n'est plus là physiquement, mais on ressent bien sa présence. Je comprends mieux ce que voulait dire Michel Rostain en évoquant sa façon d'écrire ce récit. Il sentait son fils et c'est lui en quelque sorte qui lui a permis d'écrire cet ouvrage. Il a été son secrétaire.

On va s'attacher à des petits riens.
Tous peuplent nos vies et on les laisse derrière nous quand on disparait. Nos proches les voient comme des reliques, cherchent à comprendre des éléments qui leur resteront parfois à jamais obscur. Ils culpabilisent aussi, se demandent si… Mais non, c'est impossible. Ils imaginent tout un tas de choses.
Ces petits rien sont aussi autant de petits bonheurs. Des perles de la vie qu'il faut cueillir.

Le plus surprenant, c'est que l'on ne tombe jamais dans le voyeurisme malsain alors que l'on nous donne des détails très personnels. J'imagine bien que Michel Rostain a transformé un peu le tout, mais la base est bien réelle (hélas pour lui car c'est de son fils unique dont on parle).
Il y a même de belles touches d'humour :
"Sûr, si les cendres de Lion sont déposées là, ils vont se tirer une balle."
" Je n'ai rien à dire : un mort ça ferme sa gueule. D'ailleurs, un mort, ça n'a pas de gueule."
Elles rendent l'ouvrage tellement humain, tellement parlant.

C'est un livre qui respire, transpire la vie alors que l'on n'y parle que de mort. Mais la mort fait parti de la vie et oui, on peut vivre avec ça !
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Ce livre est un concentré de vie, un hymne à la vie, lancé par un père qui a eu la douleur de perdre son fils d'une vingtaine d'années, victime d'une méningite foudroyante.
L'auteur fait parler le fils défunt dans ce livre. Il relate l'affolement qui suit sa mort, le désespoir, les interrogations: pourquoi Lion (c'est ainsi qu'il s'appelle) avait-il pris rendez-vous chez le psy juste avant le décès?
A aucun moment et malgré la gravité du sujet on ne tombe dans le morbide ni le mélo. Tout est empreint de dignité, d'émotion contenue.
Les parents doivent faire face à ce drame le plus terrible que des parents puissent connaître; Ils vont continuer à assurer leurs activités et monter le spectacle sur lequel ils travaillaient.
Plusieurs mois après le drame, ils vont partir en Islande, à la mémoire de leur fils défunt, qui avait prévu d'y faire des études.
Un récit court mais beau, poétique, intense, émouvant.
L'auteur est Michel Rostain qui a dirigé le Théâtre de la Cornouaille à Quimper.
Le livre a reçu le prix Goncourt du premier roman et le prix Jean Bernard de l'Académie de médecine.
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Samedi 25 Octobre 2003. C'est ce jour-là que Lion, jeune homme de 21 ans, est mort brutalement, emporté par une méningite fulgurante.
Pourtant, Lion est encore là et de son coin de ciel, le jeune garçon se fait le témoin de cet « après lui » dans lequel son père et sa mère se débattent jour après jour pour continuer à vivre malgré la douleur insoutenable que leur cause la perte de leur unique enfant.
Lion voit tout…les larmes impossibles à réprimer, les funérailles à organiser, les scandaleuses pompes funèbres qui font l'article de leurs plus belles prestations, le dilemme entre enterrement et crémation et le jour de la cérémonie, si beau avec toutes ces fleurs blanches, ces discours et ces musiques improvisés.
Lion raconte encore le voyage en Islande effectué par ses parents pour disperser un peu de ses cendres sur les bords du volcan l'Eyjafjalla-jökull. Puis chaque année, le pèlerinage sur les lieux, pour perpétuer l'amour et le souvenir.
Mais Lion rit aussi et se moque gentiment devant la croyance folle de ses parents à voir un signe de lui dans le réveil subit du volcan. C'était en 2010 à la une de tous les journaux !
Lion témoigne enfin de la douleur inscrite à jamais dans la chair de ses parents, et puis du temps qui passe, qui apaise, qui atténue le manque, malgré tout.
Et comment en se racontant des histoires, on arrive à tenir, à parler de son deuil à travers un récit, Ce récit, Ce livre, « le fils ».

Comment parler du deuil, de la douleur incommensurable d'avoir perdu un fils, sans tomber dans le mélo et le pathos, sans le trop plein de sentimentalité qu'implique souvent ce genre de confessions faisant état de la mort d'un être cher ?
Le metteur en scène d'opéras Michel Rostain ne voulait pas tomber dans ces travers qui donnent aux épanchements d'un être qui souffre, ce côté larmoyant et pathétique, et dénaturent le caractère sacré de la mort par un voyeurisme impudique.
Il souhaitait cependant ardemment parler de la mort de Lion ; un besoin impérieux, irrépressible, né de la quantité d'histoires sur leur fils, qu'au fil du temps sa femme et lui ont racontées autour d'eux, aux amis et aux proches, afin de perpétuer le souvenir, mais aussi et surtout, afin d'apaiser le chagrin lié au deuil.
Un récit « grandi en eux comme une oasis de verdure » et forgé par « la succession de coïncidences et d'histoires que leur vie a tissées pour supporter sa mort ».

Pour éviter la complainte trop déprimante du père endeuillé, Michel Rostain a donc décidé d'écrire un récit à demi-fictif dans lequel le disparu lui-même prendrait la parole et deviendrait le narrateur d'outre-tombe des jours qui ont précédé et suivi sa mort foudroyante.
Lui, le fils disparu, se fait à la fois complice, ami, gentil moralisateur, espiègle taquin ou accompagnateur de ces moments sans nom où l'on croit ne plus jamais pouvoir se relever, où les questionnement surgissent, où à défaut de vivre l'on tente de survivre en se raccrochant à des souvenirs, des petits riens, des mains serrées, des larmes partagées..
Cependant, le caractère bien vivant de Lion, son ton détaché, son expression dénuée de tristesse, ne risquent-ils pas de provoquer chez certains lecteurs (dont je suis, à mon grand regret) un manque d'empathie engendré par une sorte de mimétisme d'avec le jeune narrateur ?
Si le récit, récompensé par le prix Goncourt du Premier Roman 2011, est agréable et souvent émouvant, cette distanciation volontaire de l'auteur pour échapper à tout pathos, ne provoque peut-être pas assez l'identification du lecteur face à la douloureuse mort d'un l'enfant.
Avant tout leçon de vie, le récit de Michel Rostain, ponctué d'humour, de tendresse et de profond amour filial, nous montre que, malgré l'horreur et malgré le désespoir absolu, « l'on peut vivre avec ça ».
Le récit du deuil se transforme ainsi en un bel hymne à la vie auquel il manque toutefois ce petit quelque chose qui le rendrait pleinement bouleversant et poignant.
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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
« Le onzième jour après ma mort, Papa est allé porter ma couette à la teinturerie. Monter la rue du Couédic, les bras chargés de ma literie, le nez dedans. Il se dit qu’il renifle mon odeur. En fait, ça pue, je ne les avais jamais fait laver ces draps ni cette couette. Ça ne le choque plus. Au contraire : subsiste encore quelque chose de moi dans les replis blancs qu’il porte à la teinturerie comme on porterait le saint sacrement. Papa pleure le nez dans le coton. Il profite. Il sniffe encore un coup la couette, et il pousse enfin la porte du magasin. Papa ne peut plus traîner. Condoléances, etc. Le teinturier - recondoléances, etc. - débarrasse papa de la couette. Papa aurait voulu que ça dure, une file d’attente, une livraison, une tempête, juste que ça dure le temps de respirer encore un peu plus des bribes de mon odeur. Papa se dépouille, il perd, il perd. »

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Le onzième jour après ma mort, Papa est allé porter ma couette à la teinturerie. Monter la rue du Couédic, les bras chargés de ma literie, le nez dedans. Il se dit qu'il renifle mon odeur. En fait, ça pue, je ne les avais jamais fait laver ces draps ni cette couette. Des jours, des mois et des mois que je dormais dedans. Ça ne le choque plus. Au contraire : subsiste encore quelque chose de moi dans les replis blancs qu'il porte à la teinturerie comme on porterait le saint sacrement. Papa pleure le nez dans le coton. Il évite les regards, il fait des détours bien au-delà du nécessaire, il prend à droite, rue Obscure, il redescend, puis non il remonte, rue Le Bihan, rue Émile Zola, les Halles, quatre cents mètres au lieu des cent mètres nécessaires, il profite. Il sniffe encore un coup la couette, et il pousse enfin la porte du magasin.
Yuna de la Friche est là en train de mettre des sous dans la machine à laver automatique, papa ne peut plus traîner. Condoléances, etc. Le teinturier recondoléances, etc. débarrasse papa de la couette. Papa aurait voulu que ça dure, un coup de téléphone d'un client, une file d'attente, une livraison, une tempête, juste que ça dure le temps de respirer encore un peu plus des bribes de mon odeur. Papa se dépouille, il perd, il perd.

De retour à la maison, il trouve la chienne en train de mordiller mes pantoufles. Là aussi il y a mes odeurs. Papa tu ne vas quand même pas te disputer avec Yanka et te mettre à sucer mes pompes puantes, non ?
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" En bon stoïcien moderne, papa croit comme tout le monde probablement aujourd’hui – que le vrai bonheur, c’est l’instant que l’on vit. Ne rien attendre d’espoirs sur l’avenir. Ne pas se cramponner au passé, vivre purement le moment présent, le bonheur serait là. Équation : maintenant que je suis mort, ton vrai bonheur serait donc ta douleur de l’instant présent ?
Tout ce qui éloigne papa de la détresse, occupations professionnelles, coups de téléphone, démarches etc. lui est insupportable. La seule chose à laquelle il aspire vraiment , c'est cette actualité intime , la souffrance que ma mort provoque en lui. Il en a pour un moment ave ce présent. Il le cultive donc. Faire retraite. Pleurer , assis à côté de ma tombe , le ciel de Douarnenez immense tout autour , la mer au fond , ma tombe toute petite devant l'océan , pleurer , ,accueillir cette douleur , l'aimer presque . le maigre bonheur de son présent c'est son malheur. Papa en veut à quiconque l'en éloigne."
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Syllogisme : papa pleure chaque fois qu'il pense à moi. Papa n'est heureux que lorsqu'il pense à moi. Papa est donc heureux à chaque fois qu'il pleure.
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Quand on demandait à papa quel était son signe astral, il ricanait. Il disait qu'il se foutait éperdument de connaître son signe du zodiaque, et encore plus son ascendant. Il ajoutait qu'il ne savait qu'une chose, le nom de son descendant : "Lion", moi. Aujourd'hui où je viens de mourir, papa n'a plus rien, ni ascendant ni descendant. (p. 13)
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Vidéo de Michel Rostain
En 2011, Michel Rostain a publié "Le fils" qui été consacré à la mort de son fils, à l'âge de 21 ans. Dix ans après, l'écrivain publie "Le Vieux" chez Calmann-Levy. Ce roman raconte l'histoire d'un vieux metteur en scène d'opéras. Celui-ci est confronté au suicide d'un jeune comédien. Cet acte pose la question de vouloir mourir dans la dignité. Ce livre est d'autant plus dans l'actualité car, cette question est actuellement débattue au Parlement.
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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