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Divergente tome 3 sur 3
EAN : 9782092532324
464 pages
Nathan (15/05/2014)
3.88/5   5072 notes
Résumé :
Le règne des factions a laissé place à une nouvelle dictature. Tris et ses amis refusent de s'y soumettre. Ils doivent s'enfuir. Mais que trouveront-ils au-delà de la clôture ? Et si tout n'était que mensonge ?
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Critiques, Analyses et Avis (535) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 5072 notes
/!\ ATTENTION. Cette chronique contient des spoilers de Divergent et d'Insurgent. A vos risques et périls. Je décline toute responsabilité en cas de spoiliation accidentelle /!\

Question : Pourquoi les auteurs à succès sont ils très souvent des sadiques ? (Réponse : parce que nous les lecteurs sommes des masochistes, et on en redemande.)
Donc voilà, vous l'avez compris, Allegiant m'a complètement retournée. Je suis encore sous le choc, mais je vais essayer de vous faire une chronique qui tient la route quand même.

Souvenez-vous. A la fin d'Insurgent, Evelyn Johnson et les sans-faction prenaient le contrôle de la ville tandis que la vidéo d'Edith Prior était révélée à tous. le nouveau gouvernement mené par la mère de Four a aboli les factions, mais au lieu de laisser plus de choix à la population, c'est une nouvelle forme de dictature qui se met en place. Alors qu'une résistance s'installe (les « Allegiant », (je vais traduire ça approximativement par « les Fidèles »), qui veulent le retour aux factions), Tris, Tobias et leurs amis décident eux de quitter l'enceinte de la ville pour découvrir la vérité qu'ils ont entre-aperçue dans le discours d'Edith Prior. Mais cette vérité est bien loin de ressembler à tout ce qu'ils auraient pu imaginer, et sa révélation va à nouveau mettre à mal le monde en lequel ils croyaient.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que les avis sur ce dernier tome sont extrêmement mitigés. Ce ne fut pas mon cas, puisque j'ai tout simplement adoré. Dès les premières pages, j'ai retrouvé l'ambiance des premiers volets, les personnages que j'adore toujours autant, et l'écriture de Veronica Roth, simple et efficace à la fois.
Mais je pense comprendre pourquoi certains ont eu du mal à accrocher. C'est vrai, l'action est un peu longue à venir. Une bonne moitié du livre est consacrée aux révélations, sur le monde au-delà de la clôture mais aussi sur les origines et les raisons de l'existence de la société de factions que Tris et les autres ont toujours connu. Donc oui, y'a beaucoup de blabla et pas beaucoup de mouvement. Et si les explications ont dû mal à vous convaincre, alors oui, y'a des chances que vous vous ennuyiez un petit peu (voire beaucoup).
Personnellement, je ne me suis pas ennuyée du tout. Toutes les révélations m'ont intéressée, j'avais toujours envie d'en savoir plus. Veronica Roth a vraiment très bien construit son univers, depuis le premier tome, tout nous amène à ces révélations, et ça tient parfaitement debout. A plusieurs reprises je me suis dit « mais oui, c'est pour ça que dans Divergent/Insurgent il se passe ça ! » La trilogie entière prend un tout autre sens à leur lumière, et ça m'a donné envie de relire les deux premiers tomes, que je vais voir sous un tout autre angle désormais.

Nouveauté par rapport aux deux premiers volets, Allegiant est raconté du point de vue à la fois de Tris et de Four/Tobias. le regard de Tobias sur les évènements m'avait beaucoup manqué dans Insurgent, donc j'ai vraiment apprécié cette double narration. Veronica Roth a dû entendre mes prières. Merci Veronica, t'es chou.
On peut donc découvrir ce personnage un peu plus en profondeur, celui qui se cache derrière le masque de Four. On avait déjà pu observer quelques failles dans sa personnalité dans Insurgent, mais ici on voit vraiment à quel point il est travaillé par son passé, et à quel point il doute.
Le seul petit reproche que je pourrais faire est que Tris et Tobias ont plus ou moins la même « voix ». du coup, quand je m'arrêtais au milieu d'un chapitre, lorsque je reprenais ma lecture plus tard j'avais parfois du mal à savoir quel personnage était narrateur.

Un autre point qui m'a plu, c'est la manière dont Veronica Roth explore les relations familiales dans ce tome. D'une part la relation entre Tris et son frère Caleb après la trahison de ce dernier, et les sentiments contradictoires de Tris, tiraillée entre le lien du sang qui l'oblige à aimer Caleb coûte que coûte et la haine qu'elle nourrit à son égard après qu'il l'ait conduit à sa propre mort. D'autre part, la relation entre Tobias et ses parents, mélange de haine, de rejet et d'envie d'avoir une relation normale avec eux, surtout avec sa mère.

Il est temps maintenant de parler de la fin, cette fin qui a fait couler tant d'encre. Alors oui, je suis d'accord avec la majorité, cette fin est atroce. J'ai eu envie d'hurler, ou de balancer mon livre à travers la pièce, ou d'étrangler Veronica Roth. Ou les trois à la fois. Mais ce n'est pas pour autant que je vais dire que je n'ai pas aimé le livre, parce que ce serait faux. Cette fin m'a bouleversée, elle m'a transformée en fontaine vivante, et je ne m'en suis toujours pas remise – je ne sais pas si je vais m'en remettre un jour – mais malgré tout, j'ai aimé. Et puis, quand même, au-delà de cet évènement terrible, il reste quand même de l'espoir. La fin n'est pas complètement négative, en fait.

Pour conclure, je ne suis pas du tout d'accord avec ceux qui pensent qu'Allegiant gâche toute la trilogie. Je pense au contraire qu'on a là un très beau final et que la conclusion, aussi tragique qu'elle soit, délivre un beau message. Pour moi Divergent restera la trilogie qui m'a fait aimer la dystopie, qui m'a donné envie de découvrir ce genre, et je la conseillerai à tous.

Le mot de la fin ? Toi qui t'apprêtes à lire ce livre : Be brave.
Lien : http://i-read-therefore-i-am..
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Mon avis : Et voilà. C'est fini. Terminé. THIS IS THE END. En quatre jours, j'aurai dévoré l'équivalent de 1500 pages, ou presque. Je serai passée de la curiosité la plus simple à l'enthousiasme le plus fou. J'aurai ri, pleuré, espéré. J'aurai eu envie de courir dans tous les sens, je me serai précipitée sur Chéri en lui hurlant dans les oreilles “Tu sais pas c'qui s'est passéééééé ?!!!”, et je me serai finalement recroquevillée sur le canapé, orpheline, solitaire, abandonnée. Je vous disais que l'auteure avait malmené mon coeur avec Insurgent. La bonne blague. Avec Allegiant, elle ne l'a pas malmené, oh que non. Elle l'a piétiné. Elle en a fait une bouillie informe, tout juste palpitante. Elle l'a pris, griffé, serré, écrabouillé. Écartelé. Brûlé vif. Passé au rouleau compresseur. Vous pensez que j'exagère ? Diantre, que vous êtes naïfs.
Contrairement aux tomes précédents, je n'ai pas voulu le lire d'une traite. Alors que je l'avais commencé vendredi soir, je me suis forcée à le poser, à ne pas lire avant de dormir, à regarder un film avec Chéri. Et puis, le lendemain matin, je me suis retrouvée seule. Avec un choix à faire : ménage ou lecture ? Ça a été vite vu. le problème, c'est que je devais sortir l'après-midi. Et que j'ai passé une heure, si ce n'est deux, à pleurer. A pleurer et à suffoquer, une grosse boule ayant élu domicile dans ma gorge. du coup, j'ai aussi fait le ménage, pour penser à autre chose ^_^
Avec Allegiant, Veronica Roth nous offre des réponses à toutes les questions laissées en suspens. Je ne vais pas revenir sur l'intrigue -pour ne spoiler personne- mais, une fois encore, c'est du très lourd : les évènements s'enchaînent les uns à la suite des autres, la tension montant inexorablement. On se prend à retenir notre souffle, devant l'aberration de certaines révélations -et de ce qu'elles impliquent. Vous vouliez de l'action, des bouleversements ? Vous allez être servis.
Mais si je ne devais retenir qu'une seule chose de ce tome en particulier, et de la trilogie en général… Sans conteste, il s'agirait des personnages. Que l'on parle des principaux ou des secondaires, Veronica Roth s'est, encore une fois, sacrément améliorée. Je ne sais pas comment vous l'expliquer : j'ai rencontré de nombreux personnages bien plus creusés que Tris ou Tobias, sans parler d'Uriah, Christina, Peter, ou encore Caleb. Mais eux, je ne sais pas… A mesure que l'action avance, ils grandissent, deviennent moins lisses, moins évidents à cerner. Leurs motivations deviennent plus profondes, leurs sentiments plus exacerbés. Et ils se nichent, toujours plus profondément, au coeur de l'esprit du lecteur. Comment, COMMENT vais-je bien pouvoir me les sortir de la tête ? Rien que de penser à eux, j'ai mal. Mal au ventre, mal au coeur, mal partout. Il y a bien quelque chose qu'on enlèvera pas à l'auteure : quand elle a une idée, elle va jusqu'au bout. Et tant pis si ses personnages en pâtissent. Et ses lecteurs avec eux.
Je ne sais pas quoi vous dire de plus. J'ai simplement l'impression qu'on vient de m'arracher un bout de moi, juste l'impression d'avoir pris une balle en plein coeur. Je sais que plusieurs avis mitigés sont parus à propos de cet ultime tome. Je n'aurai qu'un seul conseil à vous donner : ne vous y fiez pas, et faites vous votre propre avis. Je vous le disais dans ma chronique d'Insurgent, on m'a spoilé la fin de la série. Pas dans les détails, mais suffisamment pour que je puisse prédire ma réaction. Et bien… Malgré tout ça… J'ai été surprise. Surprise, anéantie, dévastée. J'ai même inquiété ma maman, quand elle a vu la mine complètement défaite que j'affichais. Alors, ne vous attendez à rien, vous ne pouvez rien prévoir, de toute façon. Et lisez. Simplement, lisez.

En bref, j'ai passé le dernier quart du roman à pleurer. Et l'heure qui a suivi aussi. le lendemain, j'avais simplement les yeux humides. La gorge serrée. Aujourd'hui, j'ai encore du mal à respirer correctement, en repensant à tout ça. On pourra dire ce qu'on veut, Allegiant aura su me toucher là où peu de romans l'ont fait. Un dernier tome d'exception pour une série qui m'aura énormément fait réfléchir, et surtout beaucoup appris. Mais qu'attendez-vous pour la lire ?
Lien : http://leslecturesdebouch.fr..
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Je risque de dévoiler des petits secrets alors ceux qui n'ont pas encore lu cette trilogie et qui ont l'intention de le faire dans un lointain ou proche avenir, vous feriez bien de passer rapidement votre chemin. Idem pour ceux qui ne supportent pas qu'on en dise du mal. Pas envie de me faire lapider par des folles furieuses !

Bien maintenant que nous ne sommes plus qu'entre gens consentants, je vais pouvoir me lâcher !
J'ai lu ici sur Babelio un certain nombre de chroniques sur Divergente écrites par des lectrices (beaucoup plus que des lecteurs) , plus ou moins exaltées, plus ou moins contrariées, plus ou moins bouleversées...mais souvent passionnées !
Ouh la ! Jamais en lisant cette dystopie je n'aurais pu imaginer qu'elle soulèverait autant d'enthousiasme, autant ..(euhh...j' ai le mot qui me démange le clavier depuis tout à l'heure ... allez soyons audacieuse).. autant d'hystérie !
C'est vrai que je suis mal placée pour comparer avec d'autres romans de ce genre, que je ne lis jamais de science-fiction et que je n'ai sans doute pas en ma possession tous les éléments pour analyser objectivement ce genre de littérature mais je vais tout de même tenter de le faire.

Premier tome : l'auteure nous plonge dans un monde organisé en factions. Chaque individu appartient à une faction bien définie qui règle ses habitudes, son comportement, sa façon de s'habiller et sa façon de penser. Un peu flippant, non, ce système ? Imaginez un monde où chacun se doit d'être bien rangé dans sa case et surtout de ne pas faire de vague !
Tout cela ne laisse guère la place à la singularité, à l'originalité, à l'inattendu !
Heureusement il y a Tris. C'est une divergente. Divergente parce qu'elle présente des aptitudes pour trois factions. Ça tombe bien, Tris, c'est justement l'héroïne de l'histoire. Alors, on s'attend à ce qu'elle bouscule les codes établis. On se régale à l'avance de voir les fondations de ce monde si bien établi s'écrouler...pour laisser place à un monde plus ouvert.
Mais ce n'est pas si simple. La Divergence c'est dangereux et pas bien vu du tout des chefs de faction. Il faudra donc attendre encore un peu avant que Tris ne prenne ce monde bien établi à bras le corps. Et puis, chez les Audacieux, sa nouvelle faction, elle ne perd pas son temps. Elle apprend à devenir une « superhéroïne » qui saura se battre et maîtriser ses peurs !


Deuxième tome : Les Erudits, une des autres factions, jouent les méchants et veulent le pouvoir. C'est là que Tris va prendre du poil de la bête et accompagnée de sa bande d'amis et surtout de Tobias, l'instructeur audacieux dont elle est tombée amoureuse, elle fera tout pour enrayer le plan des Erudits. Dans ce tome 2, il y a de l'action, c'est le moins qu'on puisse dire ! Tris fonce, prenant des options parfois étranges mais qui se révèlent payantes.
Et même si elle regrette d'avoir tué son meilleur ami (ouaip, rien que ça!) , elle n'en continue pas moins à braver les interdits, s'allie aux sans-faction pour détrôner les Erudits et devient une Insurgée.
La foule en délire (les lecteurs bien sûr) suit Tris avec avidité, frémit, tremble pour elle, compatit à ses démêlés sentimentaux avec Tobias et applaudit à chacun de ses exploits.
Finalement, les Erudits perdent la bataille et les sans-faction s'installent confortablement au Siège du gouvernement. Les Insurgés, qui luttaient pour établir un monde nouveau sans classe et basé sur l'égalité, deviennent à leur tour des tyrans. ( Même dans un univers de science-fiction les Révolutionnaires Ultras deviennent des despotes.. c'est fou ça!)


Troisième tome : Révélation, Stupeur et Incompréhension. C'est à ce moment là que j'ai commencé à me dire : «  On nage en pleine science-fiction et là, je vais perdre pied c'est sûr. » ça n' a pas manqué.
Tris et une partie de ses amis (ou du moins ce qu'il en reste.. parce que ça canarde pas mal dans ce livre là) se retrouvent à l'extérieur de la ville, autrement dit, à l'extérieur de leur monde. (Je vous passe les raisons du pourquoi parce que cette chronique est déjà bien longue ! )
Ils apprennent qu'en réalité ils font partie d'une expérience génétique qui a pour ambition de créer un monde meilleur et pacifique.
J'ai eu beaucoup de mal à assimiler toutes ces données scientifiques, ces manipulations génétiques, et à comprendre leur but ultime et j'avoue que je ne suis certainement pas la mieux placée pour vous résumer tout ça. La science-fiction et moi, on n'a jamais été attirés l'un par l'autre.
Toujours est-il que le troisième tome est fort déroutant. On a l'impression soudainement qu'on nous extirpe d'un univers fantastique (pas merveilleux certes) , pour nous en expliquer toutes les ficelles.
Un peu comme si « on cassait la magie du film » , par des explications techniques, méthodiques, et pseudo politiques.
Et tout ça pendant une bonne partie du roman !
Bref, j'ai un peu décroché..et me suis rattrapé à la seule chose qui pouvait encore me parler : l'histoire d'amour entre Tris et Tobias. Mais là encore déception.. La narratrice introduit un nouveau narrateur en alternance avec le personnage de Tris, qui n'est autre que Tobias. Pourquoi ? Je n'en sais fichtre rien. Enfin si, je me doute. Il fallait bien quelqu'un pour raconter la fin de l'histoire à la mort de Tris. (Aahh ne me regardez pas comme ça !! Je vous avais prévenu en début de chronique que j'allais dévoiler des « petits » secrets!) Mais franchement, il aurait suffi qu'elle le fasse intervenir seulement à la fin. Car il n'apporte rien. Certains lecteurs diront que ça leur a permis d'en savoir plus sur le caractère et les pensées de Tobias. Je ne suis pas d'accord.
Dès le début de cette trilogie, Tobias était pour moi un personnage mystérieux auquel on n'aurait pas forcément accorder sa confiance. Et c'est comme qu'il me plaisait. Avec ce côté mystérieux, un peu austère et diablement troublant.
Qu'on nous laisse lire ses pensées, et hop ! C'est encore un mauvais coup pour nous retirer un peu de rêve ! Tobias devient soudain plus fade, et même carrément pathétique, par moments !

Bon, STOP !

Eehh !! mais j'ai pas fini !!!!! J'ai pas encore parlé de la fin avec Tris qui.....

Stop, j'ai dit !

Non, mais juste un dernier truc... j'ai lu que beaucoup étaient déçus et choqués par la fin. Je voulais juste ajouter que cette fin me paraît logique. Pendant ces trois tomes, Tris a affirmé plus d'une fois son esprit de sacrifice et on se doutait bien que tout cela ne mènerait pas à un Happy End.
Cette fin était inéluctable et m'a d'ailleurs permis de me réconcilier un peu avec le troisième tome.
Il n'en fallait pas moins !


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Quoi ? Ce n'est pas possible...jusqu'au bout, jusqu'à la toute dernière page, je n'ai pas voulu croire que l'auteure ferait un tel dénouement à l'intrigue mais pourtant elle a osé, et j'avoue que bien qu'ayant été déstabilisée au départ, j'avoue que j'adore car elle se démarque largement ainsi de toutes les séries que j'avais lu jusqu'à présent.

Attention, pour ceux et celles qui n'auraient pas encore lu cette dernière partie de la trilogie et qui auraient l'intention de le faire, je vous conseille de ne pas vous aventurer plus loin dans la lecture de cette critique car je vais dévoiler des éléments de l'histoire qui pourraient largement vous fâcher en ce qui concerne le plaisir de découvrir ce qui va ce passer dans ce tome par vous-mêmes

Eh oui, l'auteure a osé faire mourir l'un de ses héros, l'un (e) de ceux auxquels on s'est le plus attaché au cours des lectures des deux tomes précédents ! Bien que j'ai terminé cette lecture hier, je me suis dit que je ne ferai cette critique qu'aujourd'hui afin de pouvoir un peu digérer l'information (bon, le mot est certes très exagéré mais je n'ai pas trouvé de synonyme intermédiaire) et de savoir comment j'allais pouvoir en faire un compte-rendu qui ne soit pas trop long (étant donné le nombre de critiques impressionnants qui ont déjà été faites sur cet ouvrage) afin de ne pas trop me répéter avec ce qui a déjà surement été dit des dizaines de fois mais afin néanmoins de rendre compte de mes sentiments.
Ici, ils ne sont plus que quelques Audacieux à avoir le courage de vouloir dépasser la clôture, s'évader du monde des factions, celui qu'ils ont toujours connu, pour savoir ce qui se cache derrière. Aussi étrange que cela puisse paraître, Caleb, le frère de Tris, fait partie du voyage. Celui-ci devait été condamné à mort mais ne comptez pas sur moi pour vous dire comment il en a réchappé. D'ailleurs, Tris ne lui a toujours pas pardonné que ce dernier l'ait trahi, jusqu'à ne rien faire pour empêcher qa propre mise à mort mais ce n'est pas pour autant qu'elle est prête à le voir mourir sous ses yeux. Bon, je passe jusqu'à arriver à ce qui nous intrigue réellement : une fois hors les murs, sortis de tout ça, nos quelques amis, dont nos deux héros préférés cela pas sans dire, à savoir Tris et Tobias, se retrouvent dans "Le Vrai Monde". Que sous-entends-je par là ? Cela, je vous laisse le soin de le découvrir car je sens que j'en ai déjà trop dit mais tant pis !

Un troisième et ultime tome (plus le complément que je ne comte pas mais que j'ai bien l'intention de lire car si vous croyez que je vais m'en arrêter là, c'est que vous me connaissez mal. Moi, quand j'adore une série, J'Adore, et je vais donc jusqu'au bout (et je peux même annoncer d'avance que si il pouvait y avoir un cinquième tome, je serais preneuse mais cela m'étonnerait beaucoup).
Un tome dans lequel le lecteur, tout comme les protagonistes d'ailleurs, perdent tous leurs repères, dans lequel ils découvrent de nouvelles entités, de nouveaux personnages et tout cela, rondement bien mené avec une écriture toujours aussi fluide et agréable à lire !
Le lecteur se voit révéler également de nombreuses surprises, autant en ce qui concerne le passé des personnages mais aussi, en ce qui concerne leur probable avenir (du moins, pour ceux qui en ont un) ! Eh oui, autant vous dire que cet ouvrage m'a profondément émue, même si je sais que nous sommes dans la fiction, tant certaines vérités sont parfois bonnes à entendre ! Ma devise en ce qui concerne ce dernier : malgré la perte d'un être cher, la vie continue malgré tout !
A découvrir et à faire découvrir !
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Avant de commencer à lire ma chronique, j'aimerai mettre en avant deux petites choses. La première est que je savais comment le roman se terminait. Difficile à l'époque de sa sortie de passer à côté du petit tollé concernant la fin de la saga et comme je ne résiste pas aux spoils... Mais franchement, en débutant ma lecture, et malgré mon avis mitigé sur le second tome, je partais avec un état d'esprit assez serein me disant même que j'allais aimer cette conclusion. J'avais le bon état d'esprit... le reste n'a pas suivi...

Après la révélation d'Edith Prior, les différentes communautés de Chicago se voient une nouvelle fois en péril. La stabilité n'est plus de mise et la guerre civile est proche. C'est donc dans un monde encore plus instable que nous plongeons, et nos héros sont bien décidés à faire en sorte que cela ne se produise pas. Mais est-ce que leur solution est la bonne ? Et que vont-ils découvrir en dehors de leur enceinte ? Est-ce que ce nouveau monde, synonyme de seconde chance et de réponses sera à la hauteur des espérances du groupe qui s'échappe de Chicago ? Entre troubles, questionnement, remise en question et vérité, ce tome alterne assez bien avec un peu d'action, de réflexion et de conclusion. Mais voilà, cela ne suffit pas du tout à en faire une bonne fin. Il manque d'originalité, les personnages régressent, et certains choix sont assez étranges à mon goût.

Parlons déjà de la trame principale qui traite de la génétique. Cette réflexion et l'explication derrière l'existence de Chicago sont potentiellement les parties les plus intéressantes de Allégeance. L'eugénisme est un sujet qui a déjà été traité, mais ici j'ai trouvé l'approche un peu différente. Deux points ressortent. le premier est celui qui, selon certaines études, tend à prouver que nous avons des prédispositions à un certain comportement. la logique voudrait qu'on "éradique" des comportements violents et nocifs pour faire de ces personnes des êtres plus aptes à la vie en société. Une logique qui a ses failles. Les comportements "négatifs" sont une composante globale et en les effaçant, on risque d'effacer des comportements "positifs". L'autre chose est que selon moi, tout n'est pas écrit dans notre code génétique. L'environnement dans lequel on vit, nos relations, nos interactions sont aussi déterminantes pour façonner une personnalité. Veronica Roth aborde cela de manière assez facile et compréhensible malgré la complexité de la chose. Elle nous fait réfléchir, bien que son point de vue est clairement défini dans le roman. Une société, à trop vouloir se contrôler, perd son contrôle. Notre passé est aussi important que notre présent et notre futur. L'élite n'est pas meilleure que le reste de la population. Il y a même un notion de racisme eugénique qui nous ancre un peu plus dans notre société actuelle.

Avec toutes ces explications, les Divergents sont enfin expliqués, tout comme la création de ce Chicago avec des factions. Mais voilà, en entrant dans le "nouveau" monde, celui du Bureau, j'ai eu l'impression de retourner à Chicago. Mêmes problèmes, mêmes schémas. Alors oui, en un sens, cela prouve que les scientifiques menant l'expérience ne sont pas mieux que leurs cobayes qu'ils voient comme des inférieurs, mais cela s'arrête là. En tant que lecteur, personnellement, j'ai assisté à une répétition des tomes un et deux. Nous obtenons beaucoup de réponses, cela va s'en dire, et elles sont crédibles mais j'aurais voulu plus et quelque chose de différents.

Côté personnages... Si je vous dis que Cristina, Uriah, Cara et même Peter et Caleb sont ceux qui sortent du lot... Ce n'est pas très bon signe. Car oui, les personnages secondaires évoluent alors que nos deux héros régressent. Que la Tris et le Tobias du premier tome me manquent. J'ai eu l'impression de voir deux adolescents en permanence, alors que je m'étais fait une image plus adulte et mature d'eux. Tris est constamment en colère. C'est épuisant, et quelque fois cela lui donne l'image d'une enfant capricieuse. Ses actes héroïques se transforment en actes irréfléchis, trop spontanés, plein de haine. Oui, elle a souffert, mais nous avons en face de nous quelqu'un qui se place au-dessus des autres sans le vouloir. Elle devient ce qu'est le Bureau en quelque sorte. Tobias, lui, n'est plus le roc que j'ai découvert. Il a lui aussi souffert, mais depuis le tome deux, c'est un autre homme que nous voyons : trop émotif, irréfléchi, se sentant menacé... Au lieu de nous montrer un homme fragile et plein de doutes, c'est un enfant apeuré que nous suivons. Et c'est frustrant au possible quand on a connu un tel potentiel au début de la saga.

Autre point frustrant : l'alternance des chapitres entre Tris et Tobias. Je comprends le choix, mais il a été trop perturbant durant la lecture. J'avais parfois du mal à me situer et à savoir qui parlait. Oui, cela permet d'avoir une vue d'ensemble de l'histoire, mais construit de façon plus distinctif, cela aurait été un plus.

Nous arrivons au moment fatidique : la fin et le sacrifice d'un personnage. Je l'ai trouvé bancal pour tout vous dire. Tout se passe de façon trop précipité, et je suis certaine qu'il y avait une autre alternative à cela. Cette impression de tout ça pour ça, ne me quitte pas. Je pense que l'auteur aurait pu aller dans ce sens, sans avoir autant de critiques, si ce sacrifice avait été différent dans le traitement. Je n'ai pas versé de larmes, et pas seulement parce je savais ce qui allait arriver. Je n'avais plus d'attachement envers ce personnage.

Reste que l'épilogue et la fin sont tout de même sympathiques (après l'événement du sacrifice). J'ai aimé ce qu'il se passe après "l'affrontement" et aussi de voir ce que les personnages survivants étaient advenus. Il y a comme un regain d'espoir en l'humanité, une vision moins noire et plus apaisée. La saga se termine d'ailleurs de façon sereine. Un bon point malgré le fait que je pense sincèrement que l'auteur est passée à côté de quelque chose. Il y avait un tel potentiel et je suis attristée de voir qu'il n'a pas été exploité.
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Citations et extraits (452) Voir plus Ajouter une citation
-COMMENT AS-TU FAIT pour te vacciner contre le sérum de mort ? me demande-t-il.
Il est toujours en fauteuil roulant, et me braque avec un pistolet.
Je cligne des paupières, encore étourdie.
-Je ne me suis pas vaccinée.
-Ne me prends pas pour un imbécile. On ne peut pas survivre au sérum de mort sans vaccin, et je suis le seul à en avoir un.
Je me contente de le fixer sans trop savoir quoi dire. Je ne me suis pas vaccinée. Le fait que je sois encore debout est impossible. Que pourrais-je dire de plus ?
-J'imagine que cela n'as plus d'importance, maintenant, reprend-il.
-Qu'est-ce que vous faites là ? bredouillé-je.
J'ai l'impression que ma bouche est énorme et j'ai du mal à remuer les lèvres. Je ressens toujours cette espèce de poids huileux sur ma peau, comme si la mort s'accrochait encore à moi après que je l'ai vaincue.
Je me suis vaguement consciente d'avoir laissé mon arme dans le couloir, persuadée de ne plus en avoir besoin si j’arrivais à entrer.
-Je savais que tu préparais quelque chose, me répond David.
Tu as traîné toutes la semaine avec de GD, Tris. Tu croyais que je ne m'en apercevrais pas ?
Il secoue la tête.
-Là-dessus, ton amie Cara se fait prendre en train de trafiquer l'éclairage. Mais elle a eu le réflexe de boire le sérum de paix qu'elle avait sur elle avant de pouvoir nous apprendre quoi que soit. Alors je suis venu ici, au cas où. C'est triste, mais je ne suis pas surpris de te voir.
-Vous êtes venu seul ? demandé-je. C'est pas très malin.
Il me jette un regard oblique.
-Je te signale que je suis armé et immunisé contre le sérum.
Tu ne peut pas te battre contre moi. Je ne vois pas comment tu pourrais voler quoi que ce soit alors que je te tiens en joue. J'ai bien peur que tu n'aies fait tout ceci pour rien, et au prix de ta vie. Puisque le sérum ne t'a pas tuée, c'est moi qui vais le faire. Je suis sûr que tu comprends-officiellement, nous n'appliquons pas la peine capitale,mais je ne peux pas te laisser vivre après cela.
Il croit que je suis là pour voler les dispositif de réinitialisation, pas pour en déclencher un. C'est parfaitement logique...
J'essaie de garder une expression neutre, bien que je sois à peu près sûre que les muscles de mon visage sont encore relâchés. Mes yeux balaient la pièce à la recherche du dispositif de dispersion du sérum d'oubli. J'étais là quand Matthew a tout décrit à Caleb par le menu: un boîtier noir avec un pavé numérique, marqué par un bout de scotch bleu portant un numéro. C'est l'un des seuls objets posés sur la paillasse le long du mur de gauche, à peine à plus d'un mètre de moi. Mais si je bouche, il me tue.
Je vais devoir attendre le bon moment, et agir vite.
-Je sais ce que vous avez fait, dis-je.
Je commence à reculer, en espérant que mon accusation va le distraire.
-Je sais que vous avez conçu la simulation d'attaque. Je sais que vous êtes responsable de la mot de mes parents; de ma mère. Je le sais.
-Je ne suis pas responsable de sa mort! s'insurge David, les mots sortant de sa bouche comme d'une sarbacane, trop vite et trop fort. Je l'ai prévenue juste avant l'attaque pour qu'elle ait le temps de vous mettre à l'abri. Si elle s'était tenue tranquille, elle serait encore en vie. Mais c'était une écervelée qui ne comprenait pas qu'on doit faire des sacrifices pour le bien du plus grand nombre. Et elle en est morte!
Je le dévisage, perplexe. Quelque chose m'interpelle dans sa réaction, dans son regard voilé, quelque chose qu'il a marmonné quand Nita lui a injecté le sérum de peur, quelque chose à propos d'elle.
-Vous l'aimiez, Toutes ces années pendant lesquelles elle vous a écrit...Si vous ne vouliez pas qu'elle reste là-bas...Si vous lui avez dt que vous ne pouviez plus lire ses rapports après son mariage avec mon père, c'était parce que...
Il reste immobile comme une statue, un homme de pierre.
-Oui, m'avoue-t-il. Mais c'est du passé.
Ce doit être pour cela qu'il m'a accueillie dans son cercle rapproché. Parce que je lui ressemble, que j'ai ses cheveux et sa voix. Parce qu'il a passé sa vie à essayer de 'atteindre sans jamais saisir autre chose que du vide.
J'entends des pas dans le couloir. Les gardes arrivent. Parfait -ils vont m'êtres utiles. Ça m'arrange qu'ils s'exposent au sérum d'oubli et le transmettent au reste de la population. Espérons qu'ils attendront que l'air soit purifié du sérum de mort.
-Ma mère n'était pas une écervelée. au contraire, elle savait quelque chose que vous n'avez jamais compris: quand on prend la vie d'un autre, on accomplit pas un sacrifice, on commet un crime.
Je fais un nouveau pas en arrière en ajoutant:
-Elle m'a tout appris sur ce qu'est un véritable sacrifice.Qu'il doit être fait par amour, non par aversion irrationnelle pour les gènes des autres. Qu'il doit être fait par nécessité, pas avant d'avoir épuisé toutes les autres possibilités. Qu'il doit être fait pour ceux qui ont besoin de notre force parce qu'ils n'en ont pas assez. C'est pour ça que je dois vous empêcher de "sacrifier" tous ces gens et leur mémoire. Que je dois débarrasser le monde de vous une bonne fois pour toutes.
Puis, après une pause:
-Je ne suis pas venue ici voler quelque chose, David.
Je me jette sur le boîtier. IL tire, et la douleur se répand dans tout mon corps. Je ne sais même pas où la balle m'a touchée.
J'entends encore Caleb répéter le code à Matthew. D'une main secouée de tremblements, je tape les chiffres sur le pavé numérique.
David tir une deuxième fois.
Une nouvelle vague de douleur m'assaille et ma vision se tache de points noirs, mais j'entends toujours la voix de mon frère. Le bouton vert.
Tellement mal.
Comment est-ce possible, alors que mon corps est si engourdi ?
Je chancelle et je plaque la main sur le pavé numérique tout en m'affalant. Le bouton vert s'allume.
J'entend un bip et le bruit d'un mécanisme qui mouline.
Je m'effondre. Quelque chose de chaud coule dans mon cou et sous ma joue. Rouge. Le sang est d'une drôle de couleur.Foncée.
Du coin de l’œil, j'entrevois David affaissé dans son fauteuil.
Et ma mère arrive derrière lui.
Elle porte les mêmes vêtements que la dernière fois que je l'ai vue, du gris des Altruistes, tachés de sang, les bras nus révélant son tatouage. On voit encore les trous faits par les balles dans sa chemise et, en dessous, le rouge de ses plaies. Mais elles ne saignent plus, comme si le temps s'était arrêté pour elle. Elle a noué ses cheveux blond cendré en chignon, mais quelques mèches folle encadrent son visage d'or.
Je ne sais qu'elle ne peut pas être vivante; ce que je ne sais pas, c'est si je délire parce que j'ai perdu trop de sang, si le sérum de mort m'embrouille l'esprit, ou si c'est encore autre chose.
Elle s'agenouille à coté de moi et pose une main fraîche sur ma joue.
-Bonjour, Béatrice, me dit-elle en souriant.
-Ça y est, c'est fini ? demandé-je, sans savoir si je prononce réellement les mots ou si elle les lit dans mon esprit.
-Oui, me répond-elle, es yeux brillants de larmes. Ma fille chérie, tu as été admirable.
-Et les autres,
J'étouffe un sanglot tandis que l'image de Tobias surgit dans ma tête et que je repense à son regard, si sombre et profond, à ses mains, si chaudes et si fortes, à la première fois que nous nous sommes retrouvés face à face.
-Tobias, Caleb, tous mes amis...?
- Ils prendront soin les uns des autres. Fais-leur confiance.
Je me sens de nouveau tirée par le fil, mais cette fois, je sais que ce n'est pas une force néfaste qui m'entraîne vers la mort.
Cette fois, je sais que c'est la main de ma mère, qui me prend dans ses bras.
Et je pars légère dans son étreinte.
+++
Puis-je être pardonnée pour tout ce que j'ai fait pour en arriver là?
Je l'espère.
Je le peux.
Je le crois.
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- Écoute, je pensais que j'avais besoin de temps pour savoir si je pouvais te pardonner. Mais ce que je pense maintenant, c'est que tu n'as rien fait qui exige mon pardon, si ce n'est peut-être de m'avoir accusée d'être jalouse de Nita...
Il ouvre la bouche pour intervenir, mais je l'arrête en levant la main :
- Si on reste ensemble, je vais devoir passer mon temps à te pardonner, et si tu restes dans le même état d'esprit, tu devras passer ton temps à me pardonner, toi aussi. Donc le pardon n'est pas vraiment la question. Celle que j'aurais dû me poser, c'est si on peut être bénéfique l'un pour l'autre. (...)
- Et ? me demande-t-il, la voix, le regard et les mains mal assurés.
- Et, dis-je, je crois que tu restes la seule personne à l'esprit assez affuté pour affûter quelqu'un comme moi.
- Ça, c'est clair, commente-t-il d'un ton bourru.
Et je l'embrasse. (...)
Je suis tombée amoureuse de lui. Mais je ne reste pas avec lui par défaut, juste parce qu'il est là et qu'il n'y a personne d'autre. Je reste avec lui parce que je le choisis, chaque matin ou je me réveille, chaque matin où on se dispute, où on se ment, où on se déçoit. Je le choisis chaque jour, et lui aussi me choisit.
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Ne pas lire tant que vous n'avez pas terminé...





Quand elle a heurté le filet, je n'ai vu qu'un tache grise. Je l'ai tirée pour l'aider à descendre et sa main était menue mais tiède, et puis elle s'est redressée, petite et mince et ordinaire et sans absolument rien de remarquable-mais elle avait sauté la première. La Pète-Sec avait sauté la première.
Même moi, je n'avais pas sauté le premier.
Son regard était sérieux, insistant. Magnifique.




Ce n'était pas la première fois que je la voyais. Je l'avais déjà croisée dans les couloirs du lycée, et aux fausses funérailles de ma mère, et sur les trottoirs du secteur des Altruistes. Mais je la voyais sans la voir ; personne ne l'avait jamais vue telle qu'elle était avant qu'elle ne saute.
Je suppose qu'un feu qui brûle aussi fort n'est pas fait pour durer.
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— Il y a plusieurs centaines d'années, le gouvernement de ce pays a commencé à vouloir modeler les comportements de ses citoyens. Il résultait de certaines études que les tendances violentes d'un individu étaient parfois en partie inscrites dans ses gènes – le premier qui a été identifié a été baptisé « gène du meurtre », mais on en a découvert d'autres par la suite : des prédispositions génétiques à la lâcheté, au mensonge, à la bêtise – en résumé, à tous les comportements humains qui, à terme, fragilisent une société.

On nous a toujours dit que les factions avaient été créées pour pallier un problème, celui de nos natures imparfaites. Il semble que les gens dont parle David avaient la même préoccupation.

Je n'y connais pas grand-chose en génétique – à part ce que je vois se transmettre de parents à enfants sur mon visage et celui de mes amis. Je trouve inconcevable qu'on puisse isoler le gène du meurtre, celui de la lâcheté ou du mensonge. Ces comportements me paraissent trop nébuleux pour pouvoir s'inscrire sur un point donné du corps humain. mais je ne suis pas une scientifique.

— Il est évident que les facteurs qui déterminent la personnalité sont divers, poursuit David ; l'éducation et le vécu jouent aussi un rôle. mais malgré la paix et la prospérité qu'a connues ce pays pendant presque un siècle, il a paru judicieux à nos ancêtres de réduire le risque que ces comportements indésirables se perpétuent dans la population en les rectifiant. Autrement dit, en « retouchant » la nature humaine.

» Voilà comment sont nées les expériences de manipulation génétique. Bien sûr, elles devaient être menées sur plusieurs générations avant de produire des résultats concrets. Des gens ont été sélectionnés en grands nombres sur la base de leur environnement ou de leur comportement, et on leur a offert la possibilité de faire un cadeau aux futures générations, par le biais d'une modification génétique qui améliorerait progressivement le profil moral de leurs descendants
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Quand elle a heurté le filet, je n'ai vu qu'un tache grise.
Je l'ai tirée pour l'aider à descendre et sa main était menue main tiède, et puis elle s'est redressée, petite et mince et ordinaire et absolument sans rien de remarquable-mais elle avait sauté la première. La Pète-sec avait sauté la première.
Même moi, je n'avait pas sauté le premier.
Son regard était sérieux,insistant.
Magnifique.
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