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Citations sur Indignation (65)

On est en 1951. Tu ne vis pas dans le vieux monde de mes parents et de leurs parents, et de leurs parents avant eux. C’est bien normal. Ce vieux monde est loin, loin de nous, il n’en reste plus rien. Tout ce qui reste, c’est la viande kasher. Ça suffit. Ça suffit tout à fait. Il faut l’accepter. Et c’est sans doute bien comme ça. Tout le reste peut disparaître. Tous les trois, on n’a jamais vécu comme les Juifs des ghettos, et ce n’est pas maintenant qu’on va commencer. Nous sommes des américains.
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Est-ce à cela que ça sert, l’éternité, à ruminer les menus détails de toute une vie ? Qui aurait pu imaginer qu’il faudrait se souvenir à jamais de chaque moment de sa vie jusque dans les moindres particularités ?
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Je m'étais souvenu de mon père comme s'il n'avait pas changé, et que nos vies n'avaient pas pris ce tour aberrant. Je m'étais souvenu de lui à l'époque où il était tout sauf désarmé, où il était de toute évidence, sans tyrannie, de façon rassurante, parfaitement naturelle, le patron, et où moi, son fils, objet de ses attentions, je me sentais incroyablement libre.
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…Onze mois pleins avant que Marcus, s’il avait été capable d’encaisser les heures d’office et de fermer sa grande gueule, reçoive son diplôme consacrant la fin de ses études à l’université de Winesburg,- très probablement comme major de sa promotion - , ce qui aurait repoussé à plus tard la découverte de ce que son père sans instruction avait tâché de lui inculquer dès le début : à savoir la façon terrible, incompréhensible dont nos décisions les plus banales, fortuites, voire comiques, ont les conséquences les plus totalement disproportionnées.
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Fou d'angoisse à l'idée que son fils unique et bien-aimé était aussi mal préparé à affronter les périls de l'existence que n'importe quel jeune garçon au seuil de l'âge adulte, fou d'avoir découvert avec stupeur qu'un petit garçon grandit, en âge et en taille, qu'il se met à éclipser ses parents, et qu'à ce moment-là on ne peut pas le garder pour soi, qu'il faut le livrer au monde.
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La religion, déclare-t-il, est fondée principalement sur la peur - la peur de l'inconnu, la peur de la défaite, et la peur de la mort. La peur, dit Bertrand Russell, engendre la cruauté, il n'est donc pas étonnant que cruauté et religion aillent de pair depuis des siècles. Conquérir le monde par l'intelligence, dit Russell, plutôt que d'être soumis comme des esclaves par la terreur que suscite le fait d'y vivre. Toute la conception de Dieu, conclut-il, est une conception indigne d'hommes libres.Telles sont les pensées d'un lauréat du prix Nobel...
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Oui, le bon vieux défi américain, "Allez vous faire foutre", et c'en fut fait du fils de boucher, mort trois mois avant son vingtième anniversaire -Marcus Mesner, 1932-1952 -, le seul de sa promotion à avoir eu la malchance de se faire tuer pendant la guerre de Corée, qui se termina par la signature d'un amistice le 27 juillet 1953, onze mois pleins avant que Marcus, s'il avait été capable d'encaisser les heures d'office et de fermer sa grande gueule, reçoive son diplôme consacrant la fin de ses études à l'université de Winesburg -très probablement comme major de sa promotion -, ce qui aurait repoussé à plus tard la découverte de ce que son père sans instruction avait tâché de lui inculquer dès le début : à savoir la façon terrible, incompréhensible dont nos décisions les plus banales, fortuites, voire comiques, ont les conséquences les plus totalement disproportionnées.
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La religion, déclare-t-il, est fondé principalement sur la peur - la peur de l'inconnu, la peur de la défaite, et la peur de la mort.
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Les sentiments peuvent être le plus grand problème de la vie. Ils peuvent jouer des tours épouvantables.
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Malgré les conventions qui sévissaient encore dans une petite université de niveau moyen du Middle West dans les années de l'immédiat après-guerre, j'étais bien décidé à coucher avec une fille avant de mourir.
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